Enfants et double culture

Enfants et double culture

In this episode, Gaelle interviews Eirini, a Greek citizen who has been living in France with her Greek husband for the past 5 years. They have 3 children, the youngest was born in Paris. Eirini explains how they manage the “double culture” and languages at home, as well as what they do to preserve their Greek origins whilst encouraging their children to navigate French society.

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Gaëlle:
Bonjour à toutes et bonjour à tous ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de LanguaTalk Slow French. Aujourd'hui, je voulais vous parler d'un sujet que je trouve très intéressant. C'est la question d'avoir des enfants dans un autre pays que notre pays d'origine. Et comment on fait avec la double culture ? Comment on fait quand nos enfants ont la culture d'origine et la culture d'adoption de leur nouveau pays ? Et pour parler de ce sujet, j'ai décidé de faire une interview avec une ancienne étudiante à moi, qui est maintenant une amie et qui s'appelle Eirini et qui a très gentiment accepté de nous donner son témoignage, de nous parler de son expérience. Bonne écoute.

Gaëlle:
Bonjour Eirini !

Eirini:
Bonjour Gaëlle.

Gaëlle:
Merci beaucoup d'avoir accepté de faire cette interview avec moi aujourd'hui. Alors est-ce que tu pourrais te présenter pour les auditeurs s'il te plaît ?

Eirini:
Oui, avec plaisir. Je m'appelle Eirini, je suis grecque, j'ai 40 ans, et je travaille sur [dans la] logistique dans une entreprise internationale à Paris, au sud de Paris.

Gaëlle:
Très bien. Donc les informations importantes pour nous aujourd'hui, c'est que tu es grecque, mais que tu habites à Paris, à côté de Paris, on va voir dans une seconde. Et donc pourquoi tu as décidé de venir en France ? Et ça fait combien de temps ? Donc depuis combien d'années que tu es en France ?

Eirini:
Donc nous habitons ici en France depuis 2017. Donc ça fait six ans et nous avons déplacé [déménagé] pour [en] raison du travail.

Gaëlle:
D'accord. Donc tu dis nous ça veut dire que tu n'es pas toute seule. Alors est-ce que tu peux nous présenter un peu ta famille ?

Eirini:
Oui, je suis mariée avec Dimitris, il est grec aussi et nous avons trois enfants. Artémis qui a 10 ans, Andreas qui a 8 ans, et Harris qui a 3 ans.

Gaëlle:
Très bien. Donc j'imagine que tu avais rencontré ton mari en Grèce avant et donc c'était un choix professionnel tous les deux de venir en France ?

Eirini:
Oui, exactement.

Gaëlle:
Et est-ce que c'était facile de trouver un travail en France pour deux personnes ?

Eirini:
Et ça a commencé avec lui. Il avait une proposition avec son entreprise et après c'était à moi à [de] trouver, à utiliser mon network pour trouver un poste, toujours dans les deux enterprises qui étaient en Grèce. Donc ce n'était pas facile. Mais on avait [de] la chance, je pourrais dire.

Gaëlle:
Donc vous êtes arrivés il y a six ans et tu as dit tes enfants, tu as trois enfants, donc ça veut dire que tes premiers enfants sont nés en Grèce et après ils sont venus en France ?

Eirini:
Exactement. Les deux premiers, les deux aînés...

Gaëlle:
Aînés, très bien.

Eirini:
Et ils étaient nés en Grèce. Et le dernier ici, il y a trois ans.

Gaëlle:
Très bien. Et est-ce que la transition, le déménagement pour tes deux enfants aînés, est-ce que ça a été difficile, compliqué ?

Eirini:
Je pense que non, pas vraiment. Ils étaient trop petits. Ma fille avait quatre ans et mon fils deux et demi. On a vu tout ça comme une expérience et on a parlé beaucoup, on a discuté avant. C'était comme un voyage donc pas trop stressés. Je pense que ça dépend aux [des] parents aussi si les parents sont stressés. Oui vraiment, les enfants sont stressés aussi, sinon ça aide beaucoup.

Gaëlle:
Très bien. Donc c'était plutôt comme un voyage, une aventure.

Eirini:
Exactement.

Gaëlle:
Pour les enfants. Très bien. Et donc, est-ce que tes enfants, donc ta fille avait quatre ans, est ce qu'elle est allée à l'école tout de suite en France ?

Eirini:
Elle a commencé en maternelle, en moyenne section. Les maternelles en France a trois trois sections : petite...

Gaëlle:
Avec trois niveaux, "three levels"

Eirini:
Petite, moyen[ne] et grande. Elle a commencé en moyen[ne].

Gaëlle:
Ok et donc pour elle, elle ne parlait pas français avant.

Eirini:
Pas du tout.

Gaëlle:
Est-ce que c'était facile pour elle cette transition?

Eirini:
Et c'était un peu compliqué, on peut dire. [Ce que la maîtresse nous a dit] elle nous a dit c'est que elle a entendu sa voix six mois après. Donc pour les premiers six mois, elle ne parlait pas du tout, mais elle enregistrait tous les mots et toutes les choses. Et après, un jour comme ça, elle a commencé à parler.

Gaëlle:
Ça, c'est fascinant comment les enfants peuvent observer. En fait, ils écoutent, ils regardent, ils ne parlent pas. Il ne faut pas paniquer, il ne faut pas s'inquiéter. En fait, c'est normal. Donc six mois c'est long. Mais en fait c'est... Tu as dit un mot intéressant, tu as dit la maîtresse. Donc la maîtresse c'est comme un professeur. Mais pour les écoles primaires et maternelles, on dit maître pour un homme et maîtresse pour une femme. Très bien. Et pour ton deuxième enfant, lui, il était plus petit, donc j'imagine, c'était peut être plus facile.

Eirini:
Oui. Il a commencé à la crèche, c'est avant la maternelle. Pour lui, c'était plus petit, plus facile. Il parlait juste grec à tout le monde. Exactement. Et après ils ont... ils utilisent beaucoup des chansons, beaucoup des histoires, donc c'était plus facile pour lui et apprendre à parler.

Gaëlle:
Et pour ton dernier enfant, il est né en France donc j'imagine, la situation était encore différente.

Eirini:
Oui, pour lui c'est vraiment naturel et les deux langues et il n'y a pas une... Oui c'est trop facile à changer entre les deux. Il comprend quelle langue il faut choisir. S'il est à l'école, il parle français. Si nous sommes à la maison, il parle grec, c'est il est vraiment bilingue.

Gaëlle:
Plus que les deux aînés tu penses ?

Eirini:
Non, tous les trois sont... C'est pareil. Oui, mais pour lui c'était facile, c'était naturel.

Gaëlle:
Donc ça c'est intéressant. Donc on parle de la langue. Donc tu as dit à la maison, vous parlez grec. Donc ça c'était une évidence pour vous, c'était obligatoire de parler grec à la maison ?

Eirini:
Oui parce que nous sommes tous les deux Grecs, sinon il [ça] va être bizarre.

Gaëlle:
Oui parce que c'est votre langue maternelle et votre langue commune, donc c'est normal. Mais est ce que c'était important pour vous de transmettre cette langue à vos enfants ?

Eirini:
Oui, absolument, parce qu'on a toujours la famille en Grèce et nos parents, les amis. Donc c'est important pour les enfants à [de] parler grec à comprendre.

Gaëlle:
Oui, pour avoir cette option de communication avec la famille en Grèce. Très bien. Donc là on rentre effectivement dans notre thème qui est comment transmettre sa culture quand on habite dans un autre pays. Donc la langue c'est quelque chose d'important. Moi je sais que ma situation est différente parce que je suis française, mais je suis mariée avec un britannique, un anglais et donc à la maison il y a les deux langues. Il n'y a pas une langue majoritaire qui est claire. Et donc pour mon fils, c'est beaucoup plus compliqué. Par exemple, il n'a pas du tout. Tu disais Harris, donc ton fils le plus jeune, il fait la transition très facilement. Moi mon fils, non, pas du tout. Il parle toujours en anglais, il comprend le français, mais il ne répond pas en français. Donc oui, votre situation est idéale parce que vous avez vraiment l'environnement grec à la maison et le français dans le reste de la société. Très bien. Donc on l'a dit, la langue. Donc ça fait partie bien sûr de la culture. Quelles sont les autres choses culturelles grecques que vous voulez transmettre à vos enfants ?

Eirini:
Par exemple, la musique, ça c'est important. Tous les types, le style de musique, mais aussi de la danse. Ça c'est quelque chose très importante pour la Grèce.

Gaëlle:
Donc il y a vraiment des danses traditionnelles en Grèce encore ?

Eirini:
Exactement, mais ça dépend de l'endroit, si tu es par exemple à Athènes ou en [au] Péloponnèse ou dans les îles, il y a les danses typiques et il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup. Tu ne peux pas danser tous[t], mais il y a quelques types de danses qui sont plus populaires et plus faciles. Donc pour nous, c'est très important parce que c'est quelque chose qui aide les personnes à connecter. C'est important pour la connexion.

Gaëlle:
Et ces danses là, elles sont pratiquées dans les événements importants comme les mariages par exemple ?

Eirini:
Oui, le mariage, les fêtes.

Gaëlle:
D'accord, Donc les danses, la musique. Est ce que les traditions culinaires, la cuisine, c'est important pour vous ?

Eirini:
Oui, et il y a des plats typiques grecs que j'essaye à [de] faire plutôt le week end, parce que ça, ça prend plus de temps. En général, ils ne sont pas trop faciles, mais pour nous, c'est important pour qu'ils compren[nent] la différence. On utilise beaucoup des végétaux.

Gaëlle:
Légumes.

Eirini:
Légumes ? Oui.

Gaëlle:
Et c'est facile de trouver les produits grecs en France ou pas ?

Eirini:
Et il y a quelques produits qui sont un peu difficiles à trouver. Et on essaye chaque fois qu'il y a une visite de la Grèce dans les bouteilles, d'ajouter quelque chose dans nos valises.

Gaëlle:
Donc vos valises sont bien lourdes et bien pleines quand vous rentrez en France. D'accord, donc très bien. Donc on a dit la langue, la musique, la danse, la cuisine. Est ce qu'il y a une autre chose dans la culture ?

Eirini:
Oui, il y a. Les fêtes sont importantes aussi. Il y a quelques fêtes qu'on a en commun avec la France, comme les Pâques par exemple. Mais les choses qu'on fait sont un peu différent[e]s.

Gaëlle:
Donc Pâques c'est "Easter". Et donc oui, parce que la Grèce c'est un pays orthodoxe ou chrétien orthodoxe, alors que la France c'est plutôt chrétien catholique. Donc il y a des choses communes, mais on ne fête pas Pâques de la même manière. Donc tu veux nous expliquer un peu les choses typiques pour la Pâque orthodoxe ?

Eirini:
Oui, donc la Pâque orthodoxe grecque, ça veut dire beaucoup, beaucoup de choses à manger. Donc dimanche, le dimanche de Pâques, on commence le matin et on finit la nuit. Et on mange beaucoup. De la viande, beaucoup de gâteaux, beaucoup de choses, beaucoup de toutes les choses en France, c'est que le chocolat.

Gaëlle:
Oui, c'est tout. C'est ça, c'est les œufs en chocolat "Easter eggs". "Well", il y a des plats traditionnels en France avec de l'agneau "with lamb", mais ce n'est pas comme comme ce que tu décris.

Eirini:
Mais ça c'est qui est intéressant, c'est qu'on essaye à[de] faire et à fêter tous les deux. Donc on prend l'avantage et on a fête les Pâques français[es] avec le chocolat et la Pâques grecque, avec tout, la viande et tout, la fête, la danse, la musique, tout ça.

Gaëlle:
Oui, donc vous faites un mélange, pas mélange, mais vous prenez les deux cultures et vous les adoptez. Vous les continuez. C'est très sympa. Oui, comme ça les enfants, vos enfants ne sont pas déconnectés de la culture en France parce que quand ils vont à l'école, on parle de Pâques, mais la Pâque catholique et donc quand ils sont en Grèce ou avec leur famille, ils comprennent aussi les traditions grecques. Donc vous gardez, vous gardez les deux. Très intéressant. Et concrètement, comment vous faites pour transmettre cette culture ? Donc à la maison, vous cuisinez très bien, mais quelles sont les autres choses que vous faites ?

Eirini:
Et les enfants sont inscrits à l'école grecque. Il y a une école que c'est juste pour la langue, c'est une fois par semaine, plutôt un samedi et il n'y a pas beaucoup des écoles. On a la chance qu'on est à côté de Paris. Donc il y a deux / trois écoles comme ça et ils vont là[-bas] chaque samedi pendant 3 h et ils apprennent la langue. Mais c'est pas juste la langue, c'est ça qui est important. Et les on a fait beaucoup de choses ensemble que ça aide aussi à transmettre la culture. Donc on fête les choses importantes pour la Grèce. Ils font beaucoup de choses pour les enfants et il y a une communauté, c'est ça que c'est le plus important. Il y a des autres enfants, qui parlent grec, qui ne sont pas tout seuls. Puis essayer c'est une bonne organisation avec des profs grecs qui viennent de la Grèce.

Gaëlle:
Très bien. Donc juste pour bien préciser, les enfants de Eirini, ils vont à l'école publique française normale pendant la semaine. Et cette école grecque, c'est en plus.

Eirini:
Exactement.

Gaëlle:
Et donc c'est le samedi matin pendant 3 h. Donc c'est vraiment un effort aussi j'imagine pour vous, parce que ça veut dire que votre samedi et il est pris avec cette activité. Donc c'est oui, c'est un effort de transmettre sa culture, tu penses ?

Eirini:
Oui, absolument. Mais, on pense avec mon mari qu'il faut faire cet effort, sinon les enfants, ils vont perdre facilement les racines. Donc pour nous, ça, c'est important.

Gaëlle:
Oui, donc ça c'est une autre de mes questions. Est-ce que oui, vous avez peur que vos enfants perdent leur culture ?

Eirini:
Oui, c'est possible parce qu'ils passent plus de temps à l'école, il passent plus de 10 heures à l'école chaque jour. Leurs amis, la majorité, ils sont français. Oui, ce n'est pas facile. Il faut faire l'effort, vraiment.

Gaëlle:
Et quand on parlait de la langue, tu disais que tes enfants changent facilement du français à l'anglais. Oh ça, c'est ma situation. Du français au grec. Est ce que parfois il y a des confusions, parfois il vous parlent en français ou non ? C'est bien clair pour eux.

Eirini:
Oui, ça c'est intéressant. Et en général on parle en grec. Mais quand il joue Andrés, il joue en français parce que c'est plus facile je pense. C'est la langue qu'il utilise à l'école aussi, oui. Ou quelquefois, quand ils sont stressés. Encore une fois, ils parlent en français.

Gaëlle:
Donc le français n'est pas majoritaire. Mais dans certaines situations précises, ils vont favoriser cette langue-là. Et est-ce que parfois, pour toi et ton mari... Vous avez un très bon niveau de français. Est-ce que parfois c'est un peu difficile quand même de les comprendre ? Ou non pour vous, c'est facile.

Eirini:
Quelquefois, et plutôt avec les les gros mots.

Gaëlle:
Ce gros mot, ça veut dire "the swear words".

Eirini:
Ok, parce qu'il comprend la majorité, mais nous non, pas vraiment.

Gaëlle:
Oui, parce que vous, vous avez appris du bon français et du français professionnel. Donc pas des "swear words", pas des gros mots. Oui et puis j'imagine, vos enfants ont un vocabulaire aussi de l'école, un vocabulaire des enfants en fait, et donc aussi peut être un peu du vocabulaire familier, so "slang". Donc ce n'est pas toujours facile peut être et de tout comprendre. Ok, très bien. Une question un peu compliquée est-ce que tu penses que tes enfants... Alors maintenant ils sont petits, mais plus tard peut être quand ils seront adolescents ou adultes, est-ce qu'ils vont se voir comme franco-grecs, donc vraiment avec les deux cultures ? Ou plus français ou plus plutôt grec, qu'est ce que tu penses ?

Eirini:
Pour moi, pour nous, c'est si important de se sentir grec parce que nous sommes grecs aussi. On a passé la majorité de notre vie en Grèce. Donc pour le moment, pour moi, c'est important qu'ils se sentent grecs. Mais oui, ça dépend le temps qu'on va rester ici, ça dépend s'ils vont rester par exemple pour faire les études. Oui, c'est possible qu'à la fin, ils se sentent tous les deux. Juste français, il[ça] va être bizarre.

Gaëlle:
Hmm oui, ça serait un choc et difficile je pense. Pour vous franco-grec, c'est quand même probable. Moi quand je regarde la situation de l'extérieur, je pense ils ont cette culture française très forte, ils ont la langue qui est une langue presque maternelle pour eux. Pour ton dernier fils, clairement, c'est sa langue aussi maternelle. Donc oui, la double culture, elle est présente. Encore une fois, si je fais une comparaison avec ma situation. Mon fils donc, habite en Angleterre, son père est anglais et il parle seulement anglais. Et donc moi je suis un peu triste parce que je pense que mon fils il va se considérer, il va se voir comme anglais et probablement pas comme franco-anglais. Et c'est vrai, moi je trouve ça triste parce que c'est une partie de ma culture, de mon identité et moi je voudrais qu'il soit franco-anglais, mais je pense que mon fils dans sa tête, il sera seulement anglais. Donc j'espère pour vous que français juste français, je pense pas pour tes enfants, mais au moins franco-grec ce serait ou gréco-français. Dans l'autre sens ça serait bien. Eh bien, merci beaucoup Eirini pour ce temps que tu nous a accordé, que tu nous a donné. C'était très intéressant de voir donc une situation particulière, mais qui est assez commune en fait, d'avoir des personnes qui habitent dans un autre pays. Et toute cette question et ce travail, cet effort de transmettre sa culture à ses enfants et qu'est ce que ça représente pour nous parents. Donc vraiment merci beaucoup.

Eirini:
Merci Gaelle, c'était un plaisir.

Gaëlle:
Bonne journée Eirini et bonne journée à vous les auditeurs. Merci de nous avoir écoutées et je vous dis à bientôt. Au revoir.

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Look out for these words, and learn them:

  • Un témoignage = a testimonial, the recall of a personal story
  • L’ainé = the eldest
  • Le déménagement = the moving out
  • L’école maternelle = preschool
  • La moyenne section  = second year of « école maternelle » (for kids aged 4)
  • Le maître, la maîtresse (contexte scolaire) = the primary school teacher
  • La crèche = the nursery
  • Un plat typique = a typical dish
  • Pâques = Easter
  • Les gros mots = swear words






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