Le français oral - contractions et disparitions

Le français oral - contractions et disparitions

In this episode, Gaelle gives you some handy tips that’ll help you understand French people and sound more French. Oral French is quite different from written French and you need to be able to spot the contractions and missing letters. Below the transcript is a table with some examples.

You can listen below whilst reading the interactive transcript, or listen & subscribe via any podcast app: Spotify | Apple Podcasts | PocketCasts etc. See the vocab to learn.

Transcript of Oral contradictions.mp3

Speaker1:
Bonjour à toutes et bonjour à tous. Bienvenue dans ce nouvel épisode de LanguaTalk Slow French. Aujourd'hui, nous allons parler de prononciation et nous allons faire une explication de la différence entre le français à l'oral quand on parle et le français à l'écrit. Parce que dans toutes les langues, il y a une différence. Et aujourd'hui, nous allons nous intéresser à ces petits mots, ces petites lettres qui disparaissent quand on parle en français. Bonne écoute. [english].

Nous allons commencer avec la négation. Quand on fait une négation en français, normalement on le compose de deux parties. Il y a le "ne" et le "pas". Par exemple comme "je ne mange pas", "je ne dors pas". Et quand on parle à l'oral, un phénomène un peu surprenant et un peu déroutant se produit: on supprime le "ne", le "ne" disparaît. Par exemple: "j'aime pas travailler". Ou alors: "Oh! elle a pas fini son petit déjeuner". Ou encore : "Vous êtes pas très sympa". Tout ça à l'écrit on devrait dire: "je n'aime pas travailler", "Elle n'a pas fini son petit déjeuner" et "vous n'êtes pas très sympa". Mais à l'oral, on a supprimé le "ne" et ça donne quelque chose de plus dynamique. Quand on parle, c'est plus rapide quand on supprime le "ne".

Je vais vous donner deux exemples qui sont très utiles à connaître et qui vous ... vont vous donner l'impression d'être vraiment français quand vous les dites. Le premier, c'est : "Oh, j'y crois pas". À l'écrit, on devrait dire "je n'y crois pas". I don't believe it. Mais à l'oral, on dit "j'y crois pas" et on l'utilise vraiment très souvent en français. Par exemple, si un ami me dit "Oh, tu sais, mon ami André, eh bien il a décidé de tout plaquer. Il a quitté son job, il a donné son chat à sa mère et il est parti en Australie comme ça!" "Non, j'y crois pas!!" [No! I can't believe it!] Donc voilà, le "J'y crois pas" est un très bon exemple d'une négation qui a disparu. Un autre exemple qu'on utilise beaucoup, c'est: "c'est pas grave". Instead of, ce n'est pas grave. "C'est pas grave", ça veut dire: hey it's OK, it doesn't matter". Par exemple: "huuuu je n'ai pas terminé de faire mon exercice... Oh c'est pas grave! Je le ferai demain."

Speaker1:
Pour cette négation. Quand on la supprime, il y a un phénomène un peu spécial qui se produit avec le pronom je. Par exemple, quand on dit: "hum j'sais pas, peut être demain...". Souvent, les étudiants sont un peu confus parce qu'ils entendent le son "ch" et ils réfléchissent. Et ils ne comprennent pas du tout l'origine. Alors que c'est seulement la manière orale de dire "je ne sais pas" -"I don't know". "je ne sais pas" ça devient "chais pas". Donc, le "je", le "ne" et le "sais", ça devient "Chais pas".

La deuxième circonstance où on supprime une lettre, où on contracte une lettre, c'est avec les pronoms tu et je. Normalement, on devrait dire tu apprends quoi aujourd'hui? (What are you learning today?) Et en fait, à l'oral, on dit "t'apprends quoi?". "T'apprends quoi?" et pas "tu apprends quoi?" Et ça devant une voyelle, par exemple, "apprendre", c'est une voyelle well c'est presque normal. On peut se dire: okay "tu" avec une autre voyelle, on supprime une voyelle. C'est normal. En réalité, ce n'est pas correct. Grammaticalement, quand on écrit, on ne devrait pas faire ça. On le fait aussi avec des exemples comme "T'es d'accord ou pas?" (Do you agree or not?) ou "T'as vu les infos?" (have you seen the news?) T'as vu les infos? Par contre, devant une consonne, c'est impossible. Devant un verbe qui commence avec une consonne comme le p, le m, le k, c'est impossible.

Si on regarde avec le pronom je. Il y a tout un groupe qui est normal. C'est devant une voyelle. Par exemple, quand on dit "j'étudie" ça, c'est normal. On supprime le "e" de "je" parce qu'il y a une voyelle après : "j'étudie". Et ça dans un autre podcast, on a vu que ça s'appelle l'élision. Donc, par exemple, "j'étudie", "j'apprends", "j'habite", tout ça, c'est normal. Mais là où c'est intéressant, c'est qu'on fait aussi cette contraction à l'oral, avec des verbes qui commencent avec une consonne. Par exemple: "Ah oui, j'suis d'accord". Ou alors: "j'pense qu'elle a raison". Ou alors: "Aujourd'hui, j'porte un manteau bleu. (Today I'm weaing a blue coat). Et donc, vous remarquez qu'on a aussi ce phénomène du son "je" qui devient "Ch": "chui" (j'suis) d'accord", "ch'pense" (j'pense)", "Ch'porte" (J'porte). Alors qu'à l'écrit, c'est bien: "Je suis", "je pense", "je porte".

Un autre exemple que je peux vous donner pour avoir l'impression d'être un peu français, c'est de dire: "j'te dis". "J'te dis" comme "je te dis" (I'm telling you). Ça, on l'utilise beaucoup. Par exemple: "Mais arrête, j'te dis!" (Stop it I'm telling you!) En anglais ce n'est pas très logique. Ça ne veut pas dire grand chose. C'est une manière d'insister: "I've just said it so stop it!" Donc, en général, c'est peut être plutôt dans un contexte un peu en colère -where are not very happy, quite upset. "Mais arrête, je t'dis!"

Attention donc, cette contraction, cette élision, en fait, cette disparition du "e" pour "je" et du "u" pour tu, ce n'est pas possible pour d'autres pronoms, par exemple elle ou il. Elle (E.L.L.E) on ne peut pas contracter, on ne peut pas faire l'élision du dernier "e".

Et enfin, le troisième groupe où on fait disparaître la lettre "e" c'est dans l'article "le" (L.E). L'article "le". Par exemple: "prends l'téléphone s'te plait". Ou alors: "l'café est sur la table". Normalement, je devrais dire "prends le téléphone s'il te plaît" ou "le café est sur la table". Mais quand on parle, on a tendance à aller plus vite et à contracter le L.E (l'article "le") avec le mot suivant: "l'téléphone", "l'café".

Donc, pour conclure, cet épisode est assez court parce qu'il n'y a pas de solution miracle. Si vous voulez vraiment bien comprendre les personnes françaises et parler comme des Français, il faut plutôt vous entrainer avec des films, des séries et aller en France, bien évidemment. Mais c'est seulement la pratique et l'écoute qui vous aidera et vous fera du bien. Dans mes épisodes, d'habitude, je fais très attention de bien parler, de bien prononcer et donc j'évite toutes ces contractions. Donc, quand je parle c'est du vrai français, mais c'est un peu moins spontané que quand je parle avec mes amis par exemple.

Speaker1:
Je pense que avant d'utiliser ces contractions, il faut surtout bien les entendre. Et c'est pour ça que je voulais vous expliquer que la négation, effectivement, peut disparaître. Le "ne" de la négation. Parce que peut être que vous pouvez être un peu confus quand vous entendez des phrases en français où il n'y a pas le "ne", donc voici l'explication. Et particulièrement les sons avec "je" parce qu'on a dit qu'ils deviennent "che" et à l'oreille, c'est vraiment perturbant. Vraiment le "chui pas d'accord" ou "ché pas" (I don't know, I desagree), ça, ce sont des mots qu'on entend très souvent et le sons change radicalement.

Pour conclure, je voulais vous proposer trois petites phrases qui mélangent un peu toutes ces disparitions contraction élision et qui sonnent vraiment français comme dans la vraie vie. Première phrase: "hum... J'aime pas trop l'café, j'préfère l'thé". Deuxième: "j'suis pas sûr. J'trouve que l'autre idée était mieux" et troisième: "C'est pas grave, j'te dis!" Voilà, j'espère que vous avez réussi à les comprendre et à entendre chaque contraction. Donc, si je l'ai redit en entier comme à l'écrit, la premièr c'était: "Je n'aime pas trop le café, je préfère le thé". La deuxième: "je ne suis pas sûr. Je trouve que l'autre idée était mieux". Et la troisième: "ce n'est pas grave je te dis". Merci d'avoir écouté cet épisode. Je vous souhaite une très bonne journée, une très bonne semaine et je vous dis à bientôt

Speaker2:
Merci. Et à la prochaine.

Learning tips:

1. Follow the interactive transcript to read as you listen. You can replay a sentence by clicking on it.

2. To work on your speaking skills and pronunciation, try copying what Gaëlle says from time to time.

3. Boost your vocab by looking up words you don't understand: Reverso French - English translator

Some examples:

A l’écrit

A l’oral

phonétique

je suis

j’suis

[chui]

je sais

j’sais

[chai]

je ne suis pas d’accord

j’suis pas d’accord

[chui-pa-dakor]

je ne sais pas

j’sais pas

[chai-pa]

je n’y crois pas!

j’y crois pas!

[jy-krwa-pa]

tu as vu?

t’as vu?

[ta-vu]

ce n’est pas grave!

c’est pas grave

[C-pa-grav]

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