Le handicap en France et le film “Un p’tit truc en plus”
By LanguaTalkIn this episode, Gaelle talks about a French movie, released in May 2024, which captivated audiences across France. What sets this movie apart is its daring and moving topic: mental disabilities. Through this comedy and the paralympics games, 2024 was a turning point in French society to talk about disabilities and to maybe finally make some real changes to become truly inclusive and accessible.
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Bonjour à toutes et bonjour à tous! Bienvenue dans ce nouvel épisode de Languatalk Slow French. Aujourd'hui, je voudrais vous parler d'un sujet très sérieux. C'est le handicap en France. Et tout a commencé cet été quand je suis allée en France pour passer des vacances chez ma mère avec mes enfants. Et pour la première fois depuis très longtemps, je suis allée au cinéma parce que j'avais entendu parler d'un nouveau film qui était sorti au cinéma au mois de mai et qui était toujours au cinéma et qui était un vrai succès. Et ce film s'appelle "Un p'tit truc en plus", "un p'tit truc en plus". Donc on peut le traduire en anglais par "A little something extra". Et ce film était un vrai succès. Et j'ai enfin réussi à aller au cinéma. C'est très rare pour moi. Quand on a deux enfants, ce n'est pas facile. Mais ce jour là, ma mère a accepté de garder mes enfants et je suis allée au cinéma avec mon frère. Et quand je suis ressortie du cinéma, quand le film était fini, j'ai pensé: "Il faut absolument que je parle de ce film à mes auditeurs dans le podcast". Parce que ce film est vraiment incroyable.
A travers ce film, on va parler aussi du handicap en France. Donc je vais diviser cet épisode en deux parties. La première partie où je vais vraiment vous parler du film, donc l'histoire, les acteurs. Et dans une deuxième partie, je vais vous parler d'une manière plus générale du handicap en France. Bonne écoute.
Alors commençons avec ce film qui s'appelle "Un p'tit truc en plus" et racontons un peu son histoire, son synopsis. L'histoire commence avec deux hommes, un père et son fils. Le père a peut-être 60 ans et le fils environ 30 ans. Et ce ne sont pas des personnes bien. Ce sont des voleurs, "thief". Et ils vont braquer une bijouterie. "Braquer", c'est quand on vole quelque chose avec une arme, avec un pistolet. Donc ils vont dans une bijouterie, un magasin pour les bijoux et ils prennent les bijoux. Mais quand ils veulent partir, quand ils veulent s'échapper "to escape", il y a un problème avec leur voiture.
Ils ne peuvent pas s'échapper. La police arrive, ils vont être attrapés et ils trouvent une solution: ils se cachent au milieu d'un groupe de jeunes adultes handicapés, handicapés mentaux (ça, c'est important pour notre histoire). Et ces jeunes adultes handicapés, ils sont en train de monter dans un bus pour partir en vacances. Et donc le jeune homme de 30 ans, il prétend, il se fait passer pour une personne handicapée mentale et son père se fait passer, prétend qu'il est son éducateur, donc la personne qui est responsable de lui, qui s'occupe de lui. Et donc ils partent dans le bus avec ces personnes handicapées pour leur semaine de vacances à la montagne.
Ça c'est vraiment le début de l'histoire. Et en fait toute l'histoire c'est comment ils vont passer une semaine avec ces jeunes adultes handicapés. Et je ne vous dis pas comment ça finit. Donc voilà pour le synopsis.
On pourrait penser que c'est un sujet un peu risqué parce que de parler de handicap mental, ce n'est pas facile. Et on peut aussi penser, parce que c'est une comédie, est-ce qu'on va se moquer des personnes avec un handicap? Et bien pas du tout!
C'est une comédie, c'est vrai, On rigole beaucoup, on rit beaucoup pendant ce film. So "rigoler", "rire", c'est "to laugh". Les deux verbes sont synonymes. Mais c'est incroyable parce qu'on arrive à rire, mais pas à se moquer des personnes avec des handicaps mentaux. On rit AVEC les personnes et pas on rit CONTRE les personnes. Et ça, c'est vraiment incroyable.
Et ce qui est fantastique dans ce film, c'est que dans la société en général, on a tendance à ne pas voir les personnes avec un handicap. On a tendance à les ignorer, à les cacher dans des instituts spécialisés et à ne pas vraiment les considérer. Et dans ce film, eh bien ces personnes handicapées mentales deviennent visibles. On les voit et on voit que ce sont des personnes humaines qui ont beaucoup d'humour, qui ont aussi des émotions. Elles sont tristes, elles sont heureuses, elles ont envie de faire des choses. Et ça, c'est vraiment incroyable de redonner une humanité à ces personnes là que, en général, dans la société, on ne voit pas. Donc ce film est très touchant, vraiment très touchant, "very moving".
Et il est très juste. Les situations qui sont montrées et qui sont présentées, ce sont des vraies situations que les personnes handicapées..., pardon, en français, on dit plutôt "les personnes porteuses de handicap". So people carrying a handicap rather than they are handicapped themselves. You see the difference? Donc on dit "les personnes avec un handicap" ou "les personnes porteuses de handicap". Et bien les situations décrites dans le film sont très vraies, sont très proches de la réalité.
Et on voit aussi dans ce film le travail, qui est dur mais qui est beau, des personnes qui travaillent avec les personnes avec un handicap. Parce que pendant ce centre de vacances, bien sûr, il y a des adultes valides, des adultes sans handicap qui sont en charge, qui sont responsables des personnes avec un handicap. Et donc on voit tout leur travail. Comment on fait pour organiser des vacances comme ça? Comment on fait pour s'occuper pendant une semaine de jeunes femmes et jeunes hommes avec des handicaps mentaux?
Ce qui est très intéressant et très différent dans ce film, c'est que le réalisateur, (donc le réalisateur, c'est la personne qui fait le film, qui filme derrière la caméra, qui donne les directions), il s'appelle Artus. Et il a été réalisateur, mais aussi il est l'acteur principal. C'est lui qui joue le jeune homme qui a volé dans la bijouterie et qui prétend être une personne handicapée. Et Artus, il a fait le choix de vraiment sélectionner des personnes réellement avec un handicap mental. Et donc tous les acteurs qui sont dans le film et qui sont des personnages avec un handicap, et bien dans la vraie vie, ils ont vraiment ce handicap mental et ça c'est vraiment incroyable. On n'a jamais montré dans un film des personnes avec des handicaps et qui sont réellement avec des handicaps dans la vie. Souvent on prend des acteurs valides et on prétend, on fait comme si ils étaient handicapés. Donc ça c'est vraiment un choix assez inédit, assez incroyable.
Et ce film a été sélectionné pour des festivals, le Festival de Cannes. Vous le savez, c'est le festival de film le plus célèbre en France. Et le réalisateur Artus a décidé d'aller à Cannes avec tous les acteurs, donc les acteurs valides ET avec un handicap. Et ça aussi, c'est un "statement". C'est c'est très fort comme affirmation de dire: on va aller à Cannes sur le tapis rouge et je vais montrer aux caméras, à tout le monde, au public, ces acteurs incroyables qui sont aussi des personnes avec un handicap mental.
Ce qui est aussi incroyable, c'est de montrer le handicap mental. Parce que souvent, quand on pense au handicap, on pense au handicap moteur, donc on pense à quelqu'un dans un fauteuil roulant - in a wheelchair. Ça c'est en général la première image que l'on a dans nos têtes du handicap. Et bien là non. On présente des handicaps mentaux, ça c'est rare. Dans la société, on ignore ces personnes souvent.
Également, ce qui est intéressant, c'est que Artus, le réalisateur, a vraiment travaillé avec ses acteurs et avec leur vraie personnalité. Il a créé son scénario, il a écrit l'histoire du film en s'adaptant aux acteurs et à leur vrai handicap mental. Comme ça, le film est très vrai. Par exemple, dans le film, il y a un des personnages qui est un fan absolu de Dalida. C'est une chanteuse. Et bien c'est vrai. Dans la vraie vie, cette personne est obsédée, est très fan de Dalida. Il a des T-shirts, des posters, tous les cd. Et c'est vrai dans sa vraie vie. Un autre personnage se déguise tout le temps -he dresses up all the time. Et bien c'est vrai aussi. C'est une personne dans la vraie vie qui tous les jours se costume en superman, en oiseau, en vache, en Cow-Boy. Donc il a vraiment utilisé leur vraie personnalité pour construire son film.
Donc j'ai commencé en vous disant que ce film avait eu un grand succès en France. C'est vraiment incroyable parce que ça a été le plus gros succès au cinéma depuis 2014. Donc c'était le plus gros succès depuis dix ans. Il a fait plus de 10 millions d'entrées. Donc 10 millions de billets, de tickets vendus pour ce film au cinéma. 10 millions en France, c'est vraiment un cap très symbolique. C'est un chiffre très important. Et ça a eu un vrai impact sur la société française parce que tout le monde a parlé de ce film et tout le monde a commencé à parler du handicap.
Et ce film est sorti au mois de mai 2024. Et c'est intéressant parce que quelques mois plus tard, pendant l'été, en août et septembre, c'était les Jeux Olympiques à Paris. Et vous savez que pendant les Jeux olympiques, il y a les Jeux olympiques pour les athlètes valides. Et après il y a les Jeux paralympiques pour les athlètes non valides, avec des handicaps. Et donc, en 2024, il y a vraiment eu, entre ce film et les Jeux paralympiques, un mouvement assez incroyable où la société dans son ensemble a beaucoup, beaucoup parlé du handicap. Et ça, c'était quelque chose de très positif et de nouveau. Et je pense que c'était vraiment très intéressant et j'espère que ça va avoir des résultats positifs sur le long terme. Pas seulement pendant les Jeux olympiques ou pendant le film. Mais on peut espérer que ça va un peu changer les regards, les mentalités, comment on voit les personnes avec des handicaps.
Et j'ai écouté la radio, j'ai lu des articles et beaucoup d'articles disaient que oui, l'impact est profond sur les spectateurs. Donc les gens qui sont allés au cinéma, qui sont allés voir ce film, tout le monde est ressorti du film, du cinéma en pensant: "Waouh, c'est incroyable! Ces personnes avec des handicaps mentaux, ce sont vraiment des personnes fantastiques, très drôles, très intelligentes. Et on peut partir en vacances dans des structures adaptées avec des professionnels qui sont formés -they are trained for that". Et il y a eu beaucoup de gens pendant l'été qui ont voulu travailler dans ce genre de structures pour proposer des séjours, des vacances pour les personnes avec des handicaps moteurs ou mentaux.
Donc j'ai l'impression, avec mes lectures et ce que j'ai écouté à la radio, que vraiment l'impact est assez profond sur les.. peut-être pas sur les politiques, mais sur les gens dans la société. Les Français et les Françaises comme moi qui vraiment.. On a réalisé, on a pris conscience que ces personnes avec des handicaps existent et qu'elles sont très riches et que on peut apprendre des choses avec elle. Donc voilà pour le film.
Je voudrais quand même vous parler de la réalité du handicap en France. Donc on va commencer déjà avec quelques chiffres. Est-ce qu'il y a beaucoup de personnes avec des handicaps en France? La réponse est oui. En France, on compte environ 12 millions de personnes avec des handicaps. Ça représente 18 % de la population. Donc ce n'est pas négligeable. C'est une proportion importante.
Dans les handicaps, il existe plusieurs types de handicaps. Et ça, cette section, c'est plutôt pour vous donner du vocabulaire. Donc, il y a les handicaps moteurs. Ça, c'est quand physiquement, par exemple on ne peut pas marcher. Donc souvent les personnes ont besoin de fauteuil roulant. Je vous ai dit "fauteuil roulant", c'est "wheelchair". Ou alors ils ont besoin de béquilles. "Béquilles", c'est "crutches". Ça, c'est les mots importants: fauteuil roulant, béquilles.
Il y a aussi les handicaps sensoriels. Donc avec les sens. Donc ce sont les personnes qui ne peuvent pas voir. Donc on appelle ça des personnes aveugles, donc "blind". Ou les personnes qui ne peuvent pas entendre. Donc là c'est un problème avec les oreilles, avec l'écoute et on appelle ça des personnes sourdes - "deaf".
Il y a également donc les handicaps mentaux. Donc ça, ce sont des personnes qui ont des déficiences intellectuelles. Et donc c'est plus difficile de communiquer et de comprendre ces personnes là.
Et enfin, il y a les handicaps psychiques. Donc ça, ce sont des troubles mentaux, mais qui n'ont pas des conséquences sur les fonctions intellectuelles. Les personnes peuvent réfléchir, peuvent penser, peuvent parler, mais peut-être qu'elles ont d'autres problèmes.
Il y a une grande différence entre les handicaps visibles et les handicaps invisibles. Et ça, dans la société, déjà, le handicap en général n'est pas bien représenté, on le cache, on n'en parle pas. Mais quand on en parle, on parle toujours du handicap moteur avec le fauteuil roulant et on ignore complètement tous les autres types de handicaps et notamment les handicaps invisibles. Par exemple, il y a des maladies invalidantes, donc des personnes qui sont malades et qui ne peuvent pas travailler. Et bien ça c'est considéré comme un handicap, mais on ne le voit pas et la société a encore beaucoup de difficultés, beaucoup de mal à concevoir, à penser cette forme de handicap.
Alors soyons très clairs tout de suite, le handicap en France, avoir un handicap en France, ce n'est pas une bonne chose. Parce que la France, oui, c'est un pays socialiste, Oui, c'est un pays avec un système de santé qui est normalement excellent, mais c'est.. La France est un mauvais élève au niveau de l'Union européenne sur les questions de handicap, d'inclusivité et d'accessibilité. Donc vraiment, la situation en France n'est pas bonne pour les personnes avec des handicaps.
Il y a des lois qui existent -so, laws- qui existent depuis plus de 50 ans. 50 ans! Donc ça fait longtemps qu'on parle de la question des personnes avec des handicaps, que l'on parle de leur accès, pour qu'elles puissent accéder à des bâtiments, à des lieux publics, à des logements. Mais dans la réalité, les choses ne changent pas ou ne changent pas assez vite. Et donc c'est encore très difficile pour les personnes avec des handicaps, notamment des handicaps moteurs avec un fauteuil roulant pour accéder aux bâtiments, pour accéder au logement.
Alors il y a une réalité que la France est un vieux pays. Donc les bâtiments, certains bâtiments sont vieux, si on pense à des bâtiments historiques. Donc c'est vrai que les bâtiments modernes qui sont construits maintenant, légalement, ils sont obligés d'être avec des normes et ils sont obligés d'être accessibles pour tout le monde. Mais le gros problème, ce sont pour les bâtiments anciens, les vieux bâtiments. Pas forcément historiques, mais déjà les bâtiments des années 1970- 1980. Et bien en France on considère qu'il y a plus de la moitié - so more than half- plus de la moitié des bâtiments qui reçoivent du public (so buildings open to the public) et bien plus de la moitié de ces bâtiments ne sont pas accessibles. C'est quand même très choquant parce que là, on parle de bâtiments comme des mairies, pour aller faire toutes les démarches administratives: quand on a besoin d'une nouvelle carte d'identité, d'un passeport, si on veut se marier,... ça, il y en a qui ne sont pas accessibles. On parle d'aller au musée, d'aller au cinéma, au magasin. Tout ça, ce sont des lieux, des bâtiments qui reçoivent du public. Eh bien, la moitié ne sont pas accessibles. Et ça, c'est un vrai manque d'effort, de volonté.
Et l'Union européenne a vraiment tapé sur les doigts de la France. "Taper sur les doigts" is "a slap on the wrist", "a slap on the fingers". Parce que la France ne fait pas assez d'efforts et on considère que c'est une violation des droits des personnes en situation de handicap. Donc la situation en France n'est pas bonne.
Pour les écoles par exemple, c'est très difficile de trouver une place pour un enfant dans une école spécialisée quand c'est nécessaire. Ou alors une place dans une école normale mais avec du personnel - staff- qui va être adapté, qui va être employé pour travailler avec l'enfant avec un handicap. Ça, il y a un énorme manque. Il n'y a pas assez de personnel qualifié, embauché pour aider, pour travailler avec les jeunes enfants avec un handicap.
Par exemple j'ai lu un article vraiment très inquiétant -really worrying- sur la situation des jeunes enfants autistes en France. La France sous-traite à la Belgique le problème de ces enfants autistes. Ça veut dire que la France préfère payer pour envoyer les enfants autistes en Belgique parce que en Belgique, il y a les institutions, il y a le personnel formé -trained staff. Alors que en France, on ne met pas les moyens, on ne fait pas l'effort pour avoir ces structures et ce personnel formé. Donc c'est vraiment très inquiétant la situation en France.
Un autre point de discrimination, c'est au niveau du travail. Les personnes en situation de handicap souffrent beaucoup plus du chômage, donc "unemployement", que le reste de la population. Le taux de chômage -unemployment rate- il est le double, soit deux fois plus. Deux fois plus que dans la population normale.
Donc on voit, il y a vraiment en France encore de la discrimination pour le travail. Il n'y a pas un accès qui est bien fait. Une situation évidente, c'est quand on va à Paris. À Paris, le métro -so all the underground system- c'est un système ancien, vieux et qui n'est pas du tout adapté pour les personnes en situation de handicap moteur. Donc avec un fauteuil roulant. Et c'est un vrai problème. Paris n'est pas une ville accessible pour les personnes en fauteuil roulant.
Alors je voulais juste terminer en disant: le point positif, c'est qu'avec les Jeux Olympiques de l'été 2024 à Paris et les Jeux paralympiques, on a vraiment beaucoup parlé des personnes en situation de handicap. On a mis en lumière, on n'a pas caché ces Jeux paralympiques. La Ville de Paris et la France a [ont] essayé de mettre sur un pied d'égalité, donc de parler autant -as much- des Jeux olympiques et des Jeux paralympiques. Et il y avait une vraie volonté politique de rendre ces jeux visibles, qu'on soit fier des athlètes français qui participaient et qui représentaient la France et une vraie volonté d'inclusion.
Bon, la difficulté, c'était quand même l'accès à Paris. Les athlètes et les spectateurs handicapés avec un fauteuil roulant ne pouvaient pas du tout prendre le métro. Il n'y avait pas beaucoup aussi de taxis adaptés. Mais il y a des efforts et on va dans la bonne direction.
Ok guys it's the end of this episode so it's now time to do a quick summary in nomal pace French. Good luck.
Aujourd'hui, j'ai décidé de vous parler du handicap en France. Parce que cet été, quand je suis allée chez ma mère, rendre visite à ma mère avec mes enfants, j'ai enfin pu aller au cinéma, ce qui arrive très rarement et je suis allée voir un film qui s'appelle "Un p'tit truc en plus". Et ce film m'a absolument enchanté, émerveillé et beaucoup touché. Et donc, quand j'en suis sortie, je me suis dit qu'il fallait absolument que je vous en parle dans ce podcast.
Ce film parle de deux hommes, un père et son fils, qui ont braqué une bijouterie et qui doivent se cacher parce que la police les recherche et ils se cachent au sein d'un bus qui transporte des jeunes adultes en situation de handicap vers leur centre de vacances. Et donc, pendant ce film, on va passer une semaine au milieu de ces jeunes adultes handicapés et on va vraiment découvrir leur humanité, leur personnalité. Et c'est une comédie, mais une comédie extrêmement juste, qui n'est jamais là pour se moquer mais qui, au contraire, redonne vraiment une humanité à ces personnes avec un handicap mental.
Je vous le disais, ce film est vraiment fantastique dans la manière dont il a été fait. Le réalisateur a fait des choix très intéressants. Il a pris des acteurs réellement avec des handicaps mentaux. Il a vraiment adapté son scénario, son histoire à ces personnes là. Il a adapté leurs personnages à la personnalité de ces gens. Et ce film a vraiment eu un impact sur la société française. Ça a été un énorme succès. 10 millions d'entrées au cinéma, c'est quelque chose de rare en France. Et énormément de gens ont commencé à parler du handicap et du handicap mental, ce qui est rare. Normalement, on présente plutôt le handicap moteur.
Et ensuite, je vous ai parlé de la situation vraiment en France sur le handicap. Je vous ai dit, ça touche 12 millions de personnes, ça représente 18 % de la population, donc ce n'est pas du tout négligeable. Je vous ai expliqué les différentes catégories de handicap qu'il y avait. Donc les handicaps moteurs, sensoriels, mentaux, psychiques.
Et je vous disais que la France n'est vraiment pas une bonne élève sur la question du handicap. Il n'y a pas assez d'efforts, il n'y a pas assez d'investissements, d'argent qui sont mis dans cette question là. Donc, il y a encore beaucoup, beaucoup de bâtiments, par exemple, qui ne sont pas accessibles. 50 % des bâtiments en France qui reçoivent du public ne sont pas accessibles. Donc, pour les personnes en situation de handicap, aller au restaurant, au cinéma, au musée, dans des magasins, tout ça, c'est compliqué au quotidien. Je vous disais qu'il y a aussi une discrimination au travail, que le chômage est très important, que c'est difficile pour les écoles, pour les jeunes enfants qui doivent aller dans des instituts spécialisés ou dans des écoles normales, mais avec des accompagnants, avec du personnel entraîné, qu'il n'y a pas assez d'efforts et de formation mis pour ça.
Et je terminais quand même en vous disant un petit point positif qui était les Jeux paralympiques qui avaient quand même vraiment mis le focus sur ces personnes là, sur le handicap et qu'on pouvait espérer que cela apporte des évolutions positives sur le long terme dans la société française.
And now, we are back to slow french.
Si vous avez l'occasion de voir ce film, vraiment, je vous le recommande. Il est extrêmement touchant, il est beau, il est drôle. Et vous allez probablement pleurer, mais vous allez aussi beaucoup rire. Donc si vous avez l'occasion, vraiment, je vous le recommande. Et j'ai de l'espoir pour la société française. J'ai l'impression que cette année 2024, entre le film et les Jeux paralympiques, quelque chose a changé dans les mentalités chez les Français. Donc j'espère que cela va se confirmer que l'on va voir ça sur le long terme.
Merci beaucoup de m'avoir écoutée. Je vous souhaite une très bonne journée et je vous dis à la prochaine! Salut!
Learning tips:
1. Follow the interactive transcript to read as you listen. You can replay a sentence by clicking on it.
2. To work on your speaking skills and pronunciation, try copying what Gaëlle says from time to time.
3. Boost your vocab by looking up words you don't understand: Reverso French - English translator
Look out for these words, and learn them:
- Le film est sorti au cinéma = the film has been released
- Des voleurs = thieves
- Braquer une bijouterie = to rob a jewelry
- S’échapper = to escape
- Se cacher = to hide
- Se faire passer pour = to impersonate, to pretend to be
- Un éducateur = an educator
- Une personne porteuse de handicap = a disabled person
- Une personne valide = an able-bodied person
- Rigoler, rire = to laugh
- Touchant = moving
- Le réalisateur = the movie director
- Handicap mental = mental disability
- Handicap moteur = motor disability
- Un fauteuil roulant = a wheelchair
- Des béquilles = crutches
- Handicap sensoriel = sensory disability/impairment
- Les personnes aveugles = blind people
- Les personnes sourdes = deaf people
- Se déguiser = to dress up
- Changer les regards, les mentalités = to change attitudes, to change mentalities
- Un impact profond = a deep impact
- Les spectateurs = the audience
- Des professionnels formés = trained professionals
- Une structure d’accueil adaptée = an adapted facility
- Avoir du mal à + infinitif = to struggle to
- (ex : la société a beaucoup de mal à penser aux handicaps invisibles) – French society struggles to consider the invisible disabilities
- Le problème de l’accessibilité = the problem of accessibility
- Les bâtiments qui reçoivent du public = buildings open to the public
- La moitié = half
- Se faire taper sur les doigts (expression) = to get a slap on the wrist
- Le chômage = unemployment
- Sous-traiter = to outsource
- Inquiétant = worrying
- Les jeux paralympiques = the paralympic games
- Mettre sur un pied d’égalité (expression) = to put them on an equal footing
- Etre fier = to be proud
Références : Film « Un p’tit truc en plus », par le réalisateur Artus
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