Les choses bien en Angleterre dont la France devrait s’inspirer

Les choses bien en Angleterre dont la France devrait s’inspirer

In this episode, Gaelle talks about 3 aspects of English culture that she really likes and that she wished existed in France. She talks about charity shops and open mindedness, then finishes on a more serious note with the issue of street harassment, which is a major problem in France.

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Bonjour à toutes et bonjour à tous! Bienvenue dans ce nouvel épisode de LanguaTalk Slow French. Aujourd'hui, je vais vous parler des choses que j'ai découvert, que j'ai observé en Angleterre et que j'aimerais beaucoup voir en France. Parce que quand on habite dans un autre pays, c'est vraiment l'occasion idéale pour observer des choses différentes et réaliser, se rendre compte des choses peut-être qui ne sont pas parfaites dans notre pays d'origine. Donc avoir un esprit critique sur notre pays d'origine. Et pour moi, vraiment, j'habite en Angleterre depuis sept ans donc j'ai eu le temps d'observer beaucoup de différences et ça a vraiment fait changer ma vision de la France. Parfois de manière positive, parfois de manière négative. Donc aujourd'hui, je voudrais vous parler des choses que j'aime vraiment beaucoup en Angleterre et qui manquent en France.

[english].

Bonne écoute.

Je vais vous parler de quatre choses en particulier. Et ne vous inquiétez pas, je ne vais pas parler de choses très superficielles -a bit shallow. Non, je vais vous parler de choses qui sont plutôt culturelles, sociétales.

Première chose, ce sont les charity shops. Alors le concept du charity shop, c'est un magasin où on achète par exemple des vêtements typiquement. Mais c'est un magasin où les objets, les produits qui sont vendus, ce ne sont pas des produits neufs ("neuf" ça veut dire "brand new"), mais ce sont des objets d'occasion. "Occasion", ça veut dire "second hand". Et tous ces objets, tous ces vêtements, ils ont été donnés par des gens, ils ont été donnés donc gratuitement. Et ensuite, ces objets, ces vêtements, ils sont vendus à un prix très très intéressant. Ce n'est vraiment pas cher.

Et l'argent qui est récolté, que le magasin gagne, ce n'est pas pour faire du profit, mais c'est pour une œuvre de charité. Donc Charity Shop, une œuvre de charité. Et chaque magasin, chaque charity shop a une œuvre de charité en particulier avec qui ils travaillent. En fait, ce sont ces œuvres de charité qui organisent ces magasins directement. Donc il y en a vraiment pour toutes les causes, pour tous les problèmes qu'on peut trouver dans la société. Par exemple pour la santé mentale, pour la protection des animaux, pour les enfants malades,... Vraiment, il y a des charity shop pour toutes les causes et certains charity shop sont en fait des organisations nationales comme le British Heart Foundation. C'est vraiment national. Et d'autres sont très très petites. Ce sont des organisations locales. Parfois juste sur une ville ou peut-être une région, mais pas dans toute l'Angleterre.

Et on peut trouver ces charity shop vraiment partout -everywhere. Donc dans les grosses villes, mais aussi dans les tout petits villages. Et je trouve ça toujours impressionnant, parfois dans un village, il y a juste un magasin d'alimentation, donc pour acheter du pain, du lait dans un tout petit magasin et un charity shop.

Et la majorité des charity shop propose des vêtements, mais il y a aussi des charity shop qui sont spécialisés dans les livres ou alors spécialisé dans les meubles pour la maison -the furnitures-, les meubles pour la maison, on trouve aussi des jouets pour les enfants,... On trouve tout dans les charity shop.

Et la qualité des vêtements, par exemple, dépend beaucoup de la ville où vous êtes. Si vous êtes dans une région, dans une ville riche, avec des gens riches, et bien les vêtements qui sont donnés, ce sont des vêtements de très bonne marque -very good brands-, de très bonne qualité. Si vous êtes dans une ville un peu plus pauvre, un peu plus populaire, eh bien ça va être des marques beaucoup plus classiques, moins chères et de moins bonne qualité. Donc voilà pour le concept.

Mon histoire personnelle avec Charity Shop, c'est quand je suis arrivée en Angleterre. J'avais 24 ans et je suis arrivée comme jeune fille au pair. Jeune fille au pair, ça veut dire que j'ai travaillé chez une famille et je me suis occupée de leurs enfants. Et donc je suis arrivée avec un contrat pour un an. Mais je suis arrivée avec juste une valise avec mes vêtements pour un an. Vous imaginez, une valise, ce n'est pas beaucoup quand on veut s'habiller pendant un an. Et donc ma famille d'accueil, ma famille anglaise, m'a dit : "Oh, tu sais, il y a des charity shops!". Ok, je ne connaissais pas ce concept. Et pour moi, ça a été une révélation. Ça a été un moment magique de découvrir tout ces magasins vraiment pas chers. Et comme ma famille habitait dans une région riche, et bien tous les vêtements étaient de très bonne qualité, de marques très chèress, mais dans le magasin vraiment pas cher.

Et maintenant, sept ans plus tard, c'est devenu un rituel quand des amies viennent me rendre visite. Donc des amies françaises ou ma mère par exemple. Eh bien toujours dans le planning, dans notre programme de vacances, de voyage, on prévoit un moment pour aller dans les charity shop, pour acheter des vêtements.

Et j'avoue, au début, j'ai aimé les Charity Shop, vraiment seulement pour des raisons économiques parce que c'était beaucoup moins cher. Mais maintenant c'est une vraie position. C'est une vraie revendication chez moi de dire: je ne veux pas consommer des vêtements neufs dans des magasins qui font de la fast fashion. Et donc c'est un vrai choix, presque politique, militant, d'aller toujours dans les charity shop.

Parce que vous imaginez, donc dans ces charity shops, l'argent va pour des œuvres de charité. Donc il y a un côté social très très intéressant. Mais aussi un côté environnemental, donc pour l'écologie, pour l'environnement, qui est très positif. Parce qu'on ne va pas gaspiller des vêtements, ("gaspiller" ça veut dire "to waste") les vêtements qu'on n'aime plus parce que ce n'est plus notre style, parce qu'ils sont trop petits, trop grands. Eh bien on ne les jette pas -we don't throw them away-, on ne les jette pas, mais on va les donner. Et donc on n'est pas obligé d'utiliser de nouvelles ressources pour fabriquer des nouveaux vêtements. Et donc ça, ça rentre dans le concept de la slow fashion. Et personnellement, j'adore. Je trouve que c'est très respectueux de l'environnement, des ressources et en plus l'argent ensuite va directement à une œuvre de charité. Donc pour quelque chose de très positif.

Vous n'êtes pas obligé de choisir le magasin en fonction de l'œuvre de charité. Moi personnellement, je vais dans les magasins de Charity Shop en fonction des vêtements qu'ils proposent, mais je sais que, au final, à la fin, eh bien cet argent que je donne, il est utilisé pour quelque chose de très positif pour la société en général.

Et ça c'est très intéressant parce que en France, eh bien ce genre de magasin existe. On a par exemple Emmaüs qui est, je pense, le nom le plus connu en France. Il y a le Secours Catholique, le Secours Populaire. Ce sont trois grandes organisations, trois œuvres de charité très célèbres en France, qui ont des magasins comme ça. Mais vraiment, la perception n'est pas du tout la même en France. Les gens imaginent que quand on va dans ces charity shop, c'est parce qu'on est pauvre. Seulement, les pauvres vont dans ces magasins là. En Angleterre, pas du tout. Bien sûr, il y a les gens qui n'ont peut-être pas beaucoup d'argent, mais vraiment aussi des classes moyennes. Et peut-être des classes supérieures, ça, je ne suis pas sûre. Mais les gens des classes moyennes vont dans les charity shop, comme moi. Avec vraiment cette idée aussi pour l'environnement.

Et cette différence de perception, elle est vraiment majeure. Parce qu'en Angleterre, ça fait partie des choses normales. Les gens donnent leurs vêtements dans ces magasins, dans ces charity shops. Ça, c'est vraiment dans leurs habitudes. En France, c'est plus compliqué. Les gens donnent les vêtements, mais ils ne donnent pas dans un magasin en particulier et surtout, ils ne vont pas acheter après dans ces magasins.

En Angleterre, quand vous rentrez dans un charity shop, tout est très bien présenté, tout est très joli, esthétique. On a l'impression d'être dans un vrai magasin de vêtements. Les vêtements sont organisés par taille -so by sizes. Ils sont organisés par couleur, par style. Par exemple, tous les pantalons sont d'un côté, toutes les robes d'un autre côté. Il y a les chaussures, les sacs à main... Donc c'est vraiment très attractif. On a envie de rentrer dans ces magasins et on n'a pas l'impression d'acheter des vêtements d'occasion - second hand. Ce n'est pas du tout une présentation un peu cheap, un peu en bazar -it's not a mess at all. Donc ça a une image très positive et les gens vont dans ces magasins.

Donc en France, je vous ai dit ça existe, mais c'est une image plutôt négative, une image de pauvreté, pour les gens pauvres. Et en France en fait, il y a une opposition entre les charity shop et les friperies. "Friperie" c'est vraiment un magasin d'occasion, donc avec des vêtements que des gens ont déjà porté, mais l'argent qui est gagné par le magasin, c'est du profit. C'est comme un magasin capitaliste classique. Donc l'argent ensuite, c'est du profit pour le propriétaire. Il n'y a pas beaucoup de magasins avec cet objectif caritatif.

Et pour vous dire, il n'y a pas un mot dans la langue française pour dire "charity shop". Donc c'est pour ça que depuis le début de cet épisode, j'utilise le mot anglais charity shop parce que ça n'existe pas en français. On va dire peut-être "un magasin d'occasion à but caritatif", -but it's a bit long, right?. "Un magasin d'occasion à but caritatif". Parce qu'une friperie, vraiment le mot friperie, c'est normalement pour des magasins qui font du profit. Donc oui, c'est de l'occasion, mais ce n'est pas pour une œuvre de charité.

Voici donc mon premier point que j'aime vraiment énormément en Angleterre, c'est cette mentalité de œuvre de charité avec les magasins, donc les charity shop et tout le monde participe à cette économie alternative. C'est très bon pour la société, c'est très bon pour la planète. Donc j'aimerais qu'en France la vision change et qu'on commence à voir ces magasins comme quelque chose de bien, de positif, et pas seulement pour les gens qui n'ont pas d'argent.

La deuxième chose que j'aime vraiment beaucoup en Angleterre, c'est l'absence de jugement physique. Je vous explique. Si vous êtes en France, si vous marchez dans la rue, eh bien vous pouvez être sûr que les gens vont vous regarder et ils vont vous juger -they gonna judge. Ils vont vous juger sur votre physique. Donc, est-ce que vous êtes grand? Est-ce que vous êtes petit? Est-ce que vous êtes mince = slim? Est-ce que vous êtes gros ou grosse? = "big" or "fat". Et comment vous êtes habillé. Les Français, vraiment, jugent énormément.

Et ça, je m'en suis aperçue, j'ai réalisé, quand j'étais dans la rue avec mon mari et j'ai vu, je crois, une femme marchait et j'ai dit à mon mari: "Oh! Have you seen how she looks!" Et j'ai commencé à être ... méchante - quite mean- en disant -I can't remember now, but peut-être: "Elle est grosse, ses vêtements sont vraiment moches" (= "ugly"). Et j'ai commencé à critiquer. Avec mon mari, pas pas devant la femme! Mais avec mon mari. Et mon mari était très choqué et il m'a dit: "Mais Gaëlle, arrête! Pourquoi tu critiques cette femme? Pourquoi tu juges cette femme? Elle fait comme elle veut."

Et je crois que c'est vraiment là que j'ai réalisé que, en effet, effectivement = indeed, j'étais très très jugeante. Donc je juge beaucoup les gens et je pense que c'est vraiment quelque chose de typiquement français. Parce que quand je suis en France et que je fais ça, toutes mes amies font exactement la même chose. Et en Angleterre, il y a vraiment ce .. "We don't care". Ce n'est pas grave. D'accord? Les gens peuvent s'habiller comme ils veulent, ils peuvent ressembler à ce qu'ils veulent. Donc on peut être gros, on peut être mince, on peut s'habiller avec des vêtements courts, avec des vêtements longs. Eh bien c'est notre choix personnel, c'est notre décision.

Et les gens ne jugent pas. Et je pense que sincèrement, ils ne font même pas attention - they don't even pay attention to it - ils ne font pas attention. Juste, chacun choisit ses vêtements, son physique et tout le monde est libre.

Et ça c'est une très grande révélation pour moi parce que je pense qu'en France on est vraiment obsédés par des choses très superficielles. On a vraiment un culte de la minceur, donc on aime quand les gens sont minces, on n'aime pas les gens qui sont gros, on aime quand les gens sont bien habillés, ce qu'on appelle "le bon goût". Donc par exemple, en Angleterre, les gens parfois vont au magasin en pyjama ou quelque chose qui ressemble à un pyjama ou avec des crocs. Vous savez, ces chaussures très confortables. Ça, en France, c'est juste impossible. Ou si vous le faites, vous êtes jugé. Ça, c'est évident.

Donc j'avoue, pour moi c'est difficile de changer mes habitudes parce que c'est vraiment très ancré -it's anchored- dans ma personnalité et ma mentalité française. Mais je pense que c'est tellement plus positif de ne pas juger, de ne pas regarder comment les gens sont habillés, à quoi ils ressemblent -what they look like. Donc ça c'est vraiment un trait de caractère des Britanniques que je trouve vraiment super.

Le troisième point, qui est un peu dans la même.., qui va dans la même direction, c'est le fait qu'en Angleterre, il y a moins de harcèlement de rue.

Alors le harcèlement c'est "the harassement". Donc "street harassement", moins de harcèlement de rue. Donc là on est sur un point très sérieux et très problématique. J'ai réalisé ce problème français après un an en Angleterre. Je vous explique. Donc j'ai passé ma première année de jeune fille au pair en Angleterre. Je suis restée pendant un an et quand je suis rentrée en France pour les vacances, eh bien je suis allée chez mes parents et j'ai voulu retrouver des amis. Donc je suis sortie et j'ai pris le métro dans ma ville à Lyon. Et j'avais exactement les mêmes vêtements que les vêtements que je portais en Angleterre juste une semaine plus tôt. Et j'ai eu un choc vraiment très très fort. Parce que quand je suis arrivée dans le métro, tous les hommes me regardaient. Je me suis fait siffler. Siffler, ça veut dire "to whistle". So men were like cat calling me and whistling at me. Et vraiment, cette impression d'être déshabillée du regard. "Déshabillée", ça veut dire "to get undressed", avec le regard - so with the gaze. So men were starring it me and like getting me naked in their eyes. Et ça, c'était une expérience vraiment très choquante parce que j'avais oublié. Après un an en Angleterre, c'était quelque chose qui n'existait plus en fait pour moi. Et c'était avant ma réalité. Quand j'habitais en France, c'était comme ça tout le temps, mais j'avais juste l'habitude et je n'avais pas réalisé que ce n'était pas normal.

En Angleterre, jamais je n'ai eu de problèmes comme ça. Et bien sûr, ça ne veut pas dire qu'il n y a pas d'aggressions sexuelles. Ça ne veut pas dire que les femmes sont en sécurité parfaite en Angleterre. Bien sûr que non. Il y a des problèmes de violence. Il y a des problèmes de harcèlement contre les femmes. Mais pas du harcèlement de rue comme en France. Vraiment, cette réalisation a été très, très forte et très choquante pour moi.

Et maintenant, je me pose beaucoup de questions de pourquoi? Pourquoi en France, les hommes - pas tous les hommes bien évidemment, mais beaucoup d'hommes - ont ce comportement - this behavior? Ils ont cette attitude. Est-ce que en Angleterre, il y a une éducation moins sexiste? Je ne pense pas. Est-ce qu'il y a une meilleure acceptation des physiques différents, donc que on peut être une femme et habillée avec une jupe courte et que ce n'est pas une une invitation sexuelle?

Vraiment, je n'ai pas de réponse, mais ce constat a été très très fort et très violent de voir qu'en France, on a une mentalité assez machiste et très sexiste. Et que pour une femme en fait c'est un environnement qui n'est pas safe, qui n'est pas sécuritaire. Quand on est dans la rue et que on peut tout le temps se faire siffler, -so to be whistled at-, on peut se faire klaxonner. Les gens dans leur voiture utilisent le klaxon : "Bip-Bip". Juste.. I don't even know why! Pour nous dire quoi? Qu'on est belles?

Mais donc il y a vraiment ce comportement qui est très très désagréable et qui nous met en insécurité en France. Et ça c'est un vrai plaisir en Angleterre, parce que je peux marcher dans la rue, je peux marcher en robe, en jupe avec des chaussures à talons et jamais il y a des commentaires. Jamais les hommes ont vraiment ce regard très agressif ou sexuel sur moi. Donc voici vraiment quelque chose où dans la société, en France en général, il faut qu'on fasse un travail. Il y a un vrai problème, un sérieux problème sur le harcèlement de rue en particulier.

J'avais un quatrième point que je voulais vous présenter, mais je vois que cet épisode est déjà assez long, donc je vais maintenant vous faire le "Quick summary in normal pace French". Good luck with that.

Alors aujourd'hui, j'ai décidé de vous parler de choses que j'aime vraiment beaucoup en Angleterre et qui sont représentatives de la mentalité anglaise, de la société anglaise et que en France, j'aimerais vraiment retrouver.

La première chose c'était sur le charity shop. Donc ce concept de magasin où les objets qui sont vendus, les vêtements, ce sont des objets d'occasion et qui sont donc vendus vraiment pas très chers. Et tout l'argent qui est ensuite récolté retourne à des organisations, des œuvres de charité. Et donc je vous ai dit il en existe des très grandes et très petites organisations et magasins avec des buts différents pour des œuvres différentes, des causes différentes. Et que, au début, pour moi, c'était seulement un attrait économique puisque ce n'est vraiment pas cher, mais qu'en fait il y a tout un aspect bien sûr social puisque ce sont pour des œuvres de charité et tout un aspect écologique pour l'environnement, puisque ce sont des vêtements d'occasion et donc ça évite la surconsommation et ça lutte contre la fast fashion. Donc personnellement, maintenant c'est une position presque politique. Je ne vais que dans les magasins de Charity shop pour acheter mes vêtements.

Et je vous disais que en France ce concept existe, mais il n'y a même pas un mot pour décrire ce phénomène et qu'il y a vraiment une vision assez négative sur ces magasins qui sont associés à la pauvreté. Donc seulement les gens qui sont pauvres vont dans ces magasins. Alors qu'en Angleterre, pas du tout. C'est vraiment pour tout le monde.

Deuxième chose dont je vous ai parlé, c'est ce problème de jugement qu'on a en France. Les gens jugent énormément le physique des autres. Donc quand on marche dans la rue, on a un peu comme un scanner dans les yeux et on va critiquer, détailler comment les gens sont habillés. Est-ce que physiquement ils sont minces, ils sont gros, ... Et que ça, en Angleterre, ça n'existe pas. Il y a vraiment une liberté de comment les gens sont habillés, il y a une liberté sur leur physique et que vraiment les gens n'ont aucun problème à s'habiller comme ils veulent et que personne ne va les critiquer.

Et je vous disais que ça, pour moi, c'était très difficile parce que c'est vraiment quelque chose d'assez ancré dans ma culture française d'avoir ce culte de la minceur et ce culte du bon goût pour les vêtements.

Et enfin, le troisième point que j'ai abordé, c'est cette question très sérieuse du harcèlement de rue qui est extrêmement présent en France et dont je n'étais pas vraiment consciente quand j'habitais en France. C'était juste une nuisance, quelque chose de désagréable mais qui faisait partie de mon quotidien. Et que, en fait, j'en ai vraiment pris conscience en revenant d'Angleterre pendant mes premières vacances où là j'ai réalisé à quel point les hommes avaient un comportement assez inadmissible et avec des commentaires, des remarques, se faire siffler dans la rue, ... Et que vraiment en France être une femme et être dans la rue, ce n'est pas évident.

Donc pour ces trois choses, j'aimerais vraiment que la France s'inspire de tout ça. Bien sûr, tout n'est pas à prendre dans la culture anglaise, mais ces trois choses là sont vraiment des choses que je trouve extrêmement positives et relaxantes quand je suis en Angleterre.

And now, we are back to slow french.

Merci beaucoup de m'avoir écoutée. J'espère que vous avez bien compris les points que je vous ai expliqué et que ce sont des choses assez profondes. Donc une certaine générosité. Les Anglais sont généreux, ils travaillent beaucoup avec les œuvres caritatives, les œuvres de charité. Il y a vraiment aussi cet aspect de non-jugement et cette.. ce respect plus je trouve pour les femmes. Cette absence peut-être de sexisme dans la rue. Encore une fois, ce n'est pas partout!

Merci beaucoup de m'avoir écoutée. Je vous souhaite une très bonne journée et je vous dis à la prochaine! Au revoir.

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Learning tips:

1. Follow the interactive transcript to read as you listen. You can replay a sentence by clicking on it.

2. To work on your speaking skills and pronunciation, try copying what Gaëlle says from time to time.

3. Boost your vocab by looking up words you don't understand: Reverso French - English translator

Look out for these words, and learn them:

  • Neuf = brand new
  • D’occasion = second hand
  • Une œuvre de charité/caritative = a charity organisation
  • Une cause = a cause
  • Partout = everywhere
  • Une marque = a brand
  • Les vêtements, les habits = the clothes
  • S’habiller = to get dressed
  • Gaspiller  = to waste
  • Jeter = to throw away
  • Etre pauvre / les pauvres = to be poor / the poors
  • La taille = the size
  • Une friperie = a second hand shop
  • Juger = to judge
  • Etre jugeant, jugeante = to be judgmental
  • Mince (adj) = slim
  • Gros, grosse (adj) = fat
  • Ressembler = to resemble, to look like
  • Avoir l’air = to seem
  • En effet = indeed
  • Le harcèlement de rue = street harassment
  • Un comportement = a behavior

Expressions :

  • Se faire déshabiller du regard = to be undressed from the eyes
  • Se faire siffler = to be whistled at
  • Se faire klaxonner = to be honked at






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