L’association United Schools - interview avec Stéphane

L’association United Schools - interview avec Stéphane

In this episode, Gaelle interviews Stéphane, the co-founder and president of a non-profit organisation called “United Schools”. Stephane explains where the idea came from back in 2018 and how he and his wife travelled around the world with a goal: to connect schools and students through social media with one main theme: the protection of our planet. An inspiring journey.

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Transcript of United Schools.mp3

Gaelle:
Bonjour à toutes et bonjour à tous! Bienvenue dans ce nouvel épisode de Languatalk Slow French. Aujourd'hui, je vous propose d'écouter une interview avec mon invité qui s'appelle Stéphane. Bonjour Stéphane.

Stéphane:
Bonjour.

Gaelle:
Et aujourd'hui, j'ai invité Stéphane parce qu'il a cofondé une association qui s'appelle United Schools et je voudrais qu'il nous présente cette association et qu'il nous explique ses objectifs et surtout comment ils ont fait pour arriver à ce résultat aujourd'hui. Donc Stéphane, est-ce que tu pourrais nous présenter déjà qu'est-ce que c'est United Schools et quels sont ses objectifs?

Stéphane:
Avec grand plaisir. Alors l'objectif de l'association que j'ai cofondé il y a bientôt huit ans, c'est de relier les élèves dans le monde autour de deux grands sujets: le partage de cultures et la préservation de la planète.

Gaelle:
Donc ça veut dire, on est sur un public avec des enfants, dans des écoles. Dans des écoles primaires ou plus?

Stéphane:
Alors les élèves concernés ont entre cinq ans et seize ans et vont utiliser United Schools avec leurs professeurs. Puisque United School, c'est une plateforme éducative, une plateforme numérique qu'ils utilisent pour partager, découvrir et interagir avec d'autres élèves dans le monde.

Gaelle:
Très bien. Donc quand on parle de plateforme, est-ce que ça ressemble un peu à un média social, un réseau social?

Stéphane:
Oui, tout à fait. On parle aussi de réseau social éducatif. Donc l'idée c'est d'utiliser la puissance du numérique et de l'outil réseau social pour créer ce lien et pour permettre ces partages, découvertes et interactions.

Gaelle:
Donc c'est un peu en fait, à mon époque ou à l'époque de mes parents, il y avait ce principe parfois de pouvoir communiquer avec des lettres, donc écrire une lettre à d'autres élèves dans une autre école, dans un autre pays. C'est un peu ça. Mais à l'époque moderne du numérique.

Stéphane:
Exactement, on aime dire -ou on aimait dire au début de l'association- qu'on réinventait la correspondance entre élèves, en tous cas que c'était une correspondance 2.0.

Gaelle:
Très bien. Donc la correspondance, c'est cette action de écrire une lettre entre... De s'écrire entre deux personnes. Très bien. Mais tu nous as dit ce n'est pas seulement de la correspondance à l'époque du numérique, il y a un aspect de l'environnement qui est important.

Stéphane:
Oui, effectivement. Au cœur des échanges sur cette plateforme, et même en dehors, on met deux grandes thématiques au cœur de ces échanges qui sont effectivement: la préservation de la planète. Donc les élèves sont invités à partager leurs bonnes idées ou actions en faveur d'un monde plus durable. Et l'autre grande thématique, c'est l'interculturalité, c'est le partage de cultures. Et donc, avant de partager ces bonnes idées ou actions en faveur d'une planète plus verte, on va apprendre à mieux se connaître, mieux connaître ce qui nous relie, mais aussi ce qui nous différencie.

Gaelle:
Donc tu as dit un mot intéressant. Tu as dit pour une planète plus verte, c'est facile, mais une planète plus durable. "Durable", ça veut dire "sustainable". Donc on a vraiment cet objectif de l'environnement, mais aussi de vivre ensemble. Parce qu'on est tous sur une même planète et on partage un espace commun. C'est ça votre idée?

Stéphane:
Exactement. L'idée, c'est que ces jeunes se rendent compte qu'ils sont citoyens du monde, que dès leur plus jeune âge, ils peuvent agir, mais que aussi d'autres élèves à l'autre bout du monde agissent parfois sur les mêmes problématiques, mêmes thématiques. Parfois sur des problématiques différentes. Et à ce moment là, ils découvrent la réalité d'un autre pays et c'est passionnant.

Gaelle:
Oui, parce que j'imagine, les réalités de l'environnement et climatiques sont différentes en fonction de si on est en France ou dans un pays d'Amérique latine ou d'Afrique. On n'a pas les mêmes problèmes et donc peut-être pas les mêmes solutions à apporter.

Stéphane:
Bien sûr. En France, nous sommes privilégiés. Nous avons beaucoup voyagé pour développer United Schools en 2018 et nous nous sommes rendu compte qu'on avait de la chance d'être en France et citoyens français pour plein de raisons, y compris pour la qualité de vie. Et si je prends un seul exemple: au Bangladesh, ces élèves, par des vidéos, des articles, expliquent aux autres élèves United Schools sur la plateforme qu'ils ont des écoles démontables que l'on peut démonter. Parce que les catastrophes climatiques, les ouragans, les inondations sont très très fréquentes là-bas. Et à ce moment là, ils doivent remonter l'école sur un bout de terre qui est qui est encore présent finalement.

Gaelle:
Waouh! Donc là, juste pour le vocabulaire, tu as parlé "d'ouragan". Ça c'est "Hurricane". Et tu as parlé de "inondations", Ça c'est "floods". Donc oui, le Bangladesh est un pays très très affecté, très touché par ces catastrophes climatiques et donc des écoles démontables. Cela veut dire oui, un peu comme une école en briques Lego. On peut démonter l'école et refaire l'école après.

Stéphane:
Ce sont des écoles qui ont été imaginées pour être rapidement démontées et facilement remontables, remontées.

Gaelle:
Oui c'est incroyable! Parce que quand on est en France, on ne pense pas du tout de cette manière là.

Stéphane:
Exactement.

Gaelle:
Très bien. Ma deuxième question, c'était: United Schools, concrètement, tu nous as parlé de la plateforme, est-ce qu'il y a d'autres choses qui existent pour mettre en relation, en contact ces élèves, ces professeurs?

Stéphane:
Oui, nous proposons des défis et des fiches pédagogiques, des fiches activités. Et l'une d'entre elles, si je dois donner un exemple, c'est de contribuer à l'hymne United Schools. Donc une chanson United Schools qu'on a lancée et chaque classe qui le souhaite peut ajouter un couplet à cet hymne, à cette chanson, dans la langue de son choix. Et là, à ce moment là, ça se passe en dehors de la plateforme. Mais le résultat final sera accessible à tous et bien entendu en premier lieu aux classes qui y ont contribué.

Gaelle:
Et est-ce que dans la réalité, est-ce que parfois certaines écoles se rencontrent?

Stéphane:
Oui, en huit ans, on est arrivé à le faire une seule fois pour l'instant. C'était il y a un peu plus d'un an, fin 2023. C'était une demande des écoliers et des professeurs depuis le début. Mais le covid est arrivé et ça nous a ralenti. Et puis aussi, nous étions encore un peu trop petits. Nous manquions de moyens, humains et financiers, d'argent, pour le faire. Et donc grâce à des financements européens, l'Europe a donné un petit peu d'argent à notre association pour réaliser des premiers échanges en présentiel, physiques, à Dijon, là où est née l'association en France. Et nous avons réussi à réunir 112 élèves et professeurs du Portugal, de Roumanie et de France pendant une semaine. C'était incroyable.

Gaelle:
Donc ça, c'était en 2023, tu nous as dit.

Stéphane:
C'est ça.

Gaelle:
Et vous aimeriez recommencer?

Stéphane:
Oui, puisque les échanges numériques, c'est super. Mais il y a ce vrai besoin de connexion, de rencontre et on va beaucoup plus loin quand on est dans la même pièce que quand on est à 10 000 kilomètres. Même si Internet et notre plateforme font des miracles.

Gaelle:
Et donc concrètement, ça représente combien de pays? Combien d'écoles?

Stéphane:
Alors aujourd'hui, à date, nous avons 123 écoles dans 34 pays qui bénéficient de l'expérience United Schools. Et dans ces écoles, il y a un ou plusieurs professeurs qui va l'utiliser avec une ou plusieurs classes. Donc on est à peu près à 8000 élèves dans ces 34 pays qui profitent de United Schools.

Gaelle:
Très bien. Et ça grandit, ça progresse, j'imagine?

Stéphane:
Oui, puisque en 2018, nous étions à 23 écoles dans dix pays.

Gaelle:
Très bien.

Stéphane:
Donc ça grandit.

Gaelle:
Une forte progression. Très bien. Une information qu'on n'a pas donnée: quand ces professeurs, ces écoles décident d'utiliser United Schools, est-ce que c'est gratuit ou payant?

Stéphane:
C'est gratuit. Nous sommes une association à but non lucratif et donc ça veut dire que mon rôle en tant que directeur de l'association, entre autres, c'est d'aller chercher des financements, de l'argent auprès de financeurs publics, de financeurs privés pour que ça reste sans frais et gratuit pour les écoles en France et à l'étranger aussi.

Gaelle:
Très bien. Oui, parce que bien sûr, les écoles au Bangladesh n'ont pas l'argent, que peut-être des écoles françaises auraient, (même si en France aussi les écoles n'ont pas beaucoup de moyens, n'ont pas beaucoup d'argent). Donc oui, la gratuité de cette plateforme, c'est un point essentiel, j'imagine, pour vous.

Stéphane:
C'est un point essentiel pour de nombreuses écoles qui sont plutôt dans l'hémisphère sud. Effectivement, ils n'auraient.. Elles n'auraient pas les moyens, ces écoles, de donner même une petite somme d'argent pour permettre d'intégrer la communauté United School et d'utiliser notre outil et notre accompagnement. Donc c'est très important et ça fait partie de nos valeurs que cela reste sans frais. Mais c'est un gros challenge, un grand défi puisque je passe beaucoup de temps à aller convaincre des financeurs de donner pour notre association et donc nos bénéficiaires.

Gaelle:
Très bien. Et bien du coup, avant de parler particulièrement de ton rôle de directeur qui est très intéressant, j'aimerais qu'on revienne un petit peu sur toute cette étape de création. Tu nous as dit 2018, c'est ça? C'était le début.

Stéphane:
Alors oui et non. Avec Hélène, ma femme, qui est la co-fondatrice de l'association, on travaillait depuis déjà une dizaine d'années et on en a eu un petit peu marre. En tout cas, on voulait voir autre chose et on a décidé d'arrêter nos travails respectifs et de partir voyager à travers le monde, faire un tour du monde. Mais dès le départ, on a eu la réflexion de créer un projet à l'intérieur de ce voyage qui donnerait du coup à ce voyage plus de sens. Et donc, nous ne sommes pas professeurs, moi j'étais plutôt dans le commerce, dans la vente avant et Hélène plutôt dans la santé, les mutuelles santé, la prévention santé. Mais parler des deux sujets de United Schools au sein des écoles pendant notre voyage, ça nous semblait très intéressant. On avait une seule phrase en avril 2017, c'était qu'on voulait "créer un réseau social éco-citoyen entre écoles du monde".

Gaelle:
Ok, mais donc vous avez construit votre projet de voyage avec ou autour de ce projet déjà de réseau social. Vous aviez déjà réfléchi à ça avant?

Stéphane:
Complètement. Le voyage était complètement lié au projet United Schools et inversement. C'est à dire qu'on a dû réfléchir aussi à l'itinéraire en prenant en compte les vacances scolaires dans les pays qu'on allait visiter. L'autre contrainte qu'on s'était fixé, c'était d'essayer de connecter des écoles sur tous les continents. Et l'autre contrainte, c'est qu'on souhaitait voyager maximum un an puisqu'on voyageait sur nos fonds propres, c'est à dire notre argent personnel. Et donc, l'argent qu'on est allé chercher en 2017 était simplement pour le début de l'association et créer la plateforme numérique United Schools.

Gaelle:
Et qu'est-ce qui vous a donné cette idée de créer cette plateforme de réseau social pour éco-citoyens? Je trouve l'idée assez folle.

Stéphane:
On était déjà très concernés du vivre ensemble et de la préservation de la planète personnellement. Et donc on a réfléchi à un projet qui mette ces deux axes, ces deux thématiques à l'intérieur. Et puis en échangeant avec nos amis, notre entourage, c'est un ami qui nous a dit: "Mais Stéphane, Hélène, c'est grâce au numérique et à un outil numérique que vous allez pouvoir créer du lien après même votre passage dans les écoles sur ces sujets là".

Gaelle:
Et donc, pendant votre voyage d'un an, vous avez visité combien de pays?

Stéphane:
Nous avons visité quatorze pays en onze mois et nous avons réussi du coup à connecter des écoles, 23 écoles dans dix de ces pays.

Gaelle:
Vous aviez déjà créé la plateforme?

Stéphane:
Oui. Avant de partir la plateforme, alors c'était la toute première plateforme, assez simple...

Gaelle:
Assez basique.

Stéphane:
Assez basique, avec quelques petits bugs aussi. Mais nous l'avions déjà et donc nous la proposions dès les premières écoles rencontrées sur notre itinéraire.

Gaelle:
Et alors? Est-ce que c'était facile de présentez votre projet, de frapper à la porte des écoles et de vous présenter?

Stéphane:
Alors, on ne frappait pas directement à la porte des écoles. En tout cas, ça nous est arrivé une seule fois. Pendant le voyage, nous passions par des réseaux. Par exemple, les ambassades de France dans les pays ont des attachés culturels, donc des personnes qui sont en lien avec des écoles où il y a l'apprentissage du français. Et ces ambassades de France nous ont permis d'être en lien avec des écoles et donc de visiter des écoles avec un cadre. C'était facilitant. C'était plus facile que d'y aller au culot, en tapant à la porte d'une école sans avoir de rendez vous.

Gaelle:
Oui, et puis aussi, il y a des milliers d'écoles. Comment choisir les écoles? Donc là, vous aviez une liste déjà un peu pré établie grâce aux ambassades françaises. C'est ça?

Stéphane:
Oui, Alors, c'est un exemple, mais il nous est arrivé aussi d'être hébergés par des locaux, des habitants. Je pense en Thaïlande et cette famille avait des enfants et donc ils nous ont emmenés dans l'école de leurs enfants. Donc cette fois ci, c'était eux les facilitateurs, les personnes qui nous ont ouvert la porte de l'école de leurs enfants. Donc on trouve toujours des solutions. Et pour répondre à ta question sur: est-ce que c'est facile après de convaincre? Plutôt facile, une fois qu'on a eu le rendez vous. Le fait de leur expliquer nos valeurs, de leur montrer l'outil et de leur montrer les possibilités de cet outil pour relier leurs élèves à d'autres écoliers du monde et de parler de ces sujets importants. Et bien on a eu souvent un très bon accueil et des professeurs motivés.

Gaelle:
Excellent! Alors tu as dit un mot plusieurs fois qui est important, le mot "outil". Un outil c'est "a tool". Et "écoliers", ce sont les personnes qui vont à l'école. Fascinant. Et donc, quand vous êtes revenus en France après votre année à l'étranger, est-ce que vous avez recommencé vos jobs, vos travails d'avant ou non?

Stéphane:
Alors oui et non. Oui, pour Hélène, ma compagne, ma femme, puisqu'elle était en année sabbatique. Donc elle avait, elle s'était organisée avec son employeur pour avoir une pause de douze mois, mais elle s'engageait à reprendre son travail après ces un an. De mon côté, j'ai démissionné, donc j'ai quitté mon emploi et donc je savais que je devrais retrouver un emploi au retour. Finalement, assez rapidement, je suis devenu le premier salarié et le premier employé de l'association que j'ai créé avec Hélène.

Gaelle:
Très bien. Et donc c'est pour ça que maintenant tu as ce titre de "co-fondateur" et "directeur".

Stéphane:
Exactement, voilà. L'association est passée d'une association 100 % bénévole à une association qu'on appelle "employeuse", avec un premier salarié à l'intérieur.

Gaelle:
Donc oui, "bénévole", mot important, c'est quand on fait un travail sans être payé. so it's "a volunteer". Et donc maintenant, tu étais le premier qui gagnait un salaire grâce à cette association. Très bien. Et depuis, donc ça fait sept ans que tu travailles à 100 % pour cette association.

Stéphane:
Alors un peu moins puisque on a créé l'association en 2017, on va fêter nos huit ans d'existence au mois d'avril cette année. En 2018, on est parti presque toute l'année à travers le monde, bénévolement du coup, pour développer le projet. Et au retour, il a fallu presque un an, toujours de bénévolat, pour que je devienne vraiment salarié en janvier 2020. Donc il y a.. je fête mes cinq ans de salarié de United Schools, ce mois-ci.

Gaelle:
Bravo, mes félicitations! Ça veut dire que c'est un modèle économique que vous arrivez à faire exister, que ça marche.

Stéphane:
Oui. Alors on a eu plusieurs frayeurs en cinq ans. On a été jusqu'à deux salariés au sein de l'association. Je suis à nouveau seule salarié depuis quelques mois. Mais la bonne nouvelle, c'est que dès la semaine prochaine, nous aurons à nouveau une deuxième salariée au sein de l'association...

Gaelle:
Très bien.

Stéphane:
...A mes côté.

Gaelle:
Très bien. Et donc, parle nous effectivement de, concrètement, ton travail de directeur. Tu nous as dit rechercher des financements, ça fait partie d'une grosse partie du travail. Qui sont les personnes qui peuvent donner de l'argent?

Stéphane:
Alors ce sont des établissements publics en France qui vont d'une ville (Donc on a depuis presque le début des financements, de l'argent, de la ville de Dijon où est né le projet), mais on a aussi des financements d'autres types de collectivités, donc le Département, les régions et même l'Etat français qui nous donnent un petit peu d'argent. Et à côté de ces subventions, ces fonds, cet argent public, on a de l'argent privé, donc issus d'entreprises plus ou moins grandes en France qui partagent nos valeurs et qui vont faire un don à notre association.

Gaelle:
Et tout à l'heure tu parlais de l'Europe qui vous a donné de l'argent et qui a permis d'organiser la rencontre physique. Est-ce que l'Europe est un bailleur de fonds, donc quelqu'un qui va donner de l'argent, régulier ou non? C'était exceptionnel, une fois.

Stéphane:
C'était exceptionnel. Mais on peut redemander de l'argent à l'Europe mais avec un autre projet. Et donc la difficulté, c'est de dire à l'Europe: "merci de nous avoir financé pour ce beau projet en 2023. Maintenant, en 2025, on souhaite plutôt faire tel projet avec telle autre école sur telle autre thématique".

Gaelle:
Il faut toujours présenter un projet bien...

Stéphane:
Cadré.

Gaelle:
Cadré.

Stéphane:
Et innovant. Donc ne pas refaire ce que l'on a exactement fait puisque à ce moment là, il refuserait le financement.

Gaelle:
D'accord, d'accord. Et donc, en plus de la recherche de financement, est-ce que tu as d'autres fonctions?

Stéphane:
Bien sûr. Alors, quand je suis le seul salarié de l'association, et bien je fais à peu près tout. Je suis aidé par quand même une trentaine de bénévoles, donc on est nombreux au sein de l'association. Mais ces bénévoles ont tous et toutes un travail et donc je peux seulement leur donner quelques petites missions. Donc une partie de mon travail, c'est de coordonner les missions et de suivre les missions que je donne à mes bénévoles, à mes volontaires. Et après, c'est d'animer cette communauté, donc d'intégrer de nouvelles écoles au sein de la plateforme, de former les professeurs, de les motiver à réaliser des défis, des challenges avec les autres classes. Un défi, par exemple, que l'on a en ce moment, c'est : "Présente-toi présente ton école aux autres classes du monde". Donc c'est super. C'est très concret pour les élèves. Mais ça demande pour moi du temps à organiser, à créer ce lien, à communiquer et ensuite à féliciter quand les publications sont présentes.

Gaelle:
Très bien. Et donc oui, ça c'était une de mes questions: comment vous réussissez maintenant à trouver de nouvelles écoles? À faire grandir ce réseau? "Réseau", je n'ai pas donné la traduction: "Network".

Stéphane:
C'est un enjeu effectivement, puisque sur les 123 écoles que l'on a aujourd'hui, 79 sont en France. Donc on a déjà un déséquilibre entre le nombre d'écoles en France et le nombre d'écoles à l'étranger. Et donc pour trouver de nouvelles écoles à l'étranger, on a lancé il y a trois ans un programme que l'on appelle "les ambass'acteurs". Donc des ambassadeurs - acteurs de leur voyage. Donc ce sont des voyageurs qu'on va former et accompagner à la rencontre des écoles dans le monde. Donc soit nos écoles de United Schools déjà présentes, soit ils vont nous aider, ses voyageurs, à intégrer de nouvelles écoles à l'étranger.

Gaelle:
Donc faire comme toi et Hélène vous avez fait en 2018.

Stéphane:
Exactement. Et ce sont souvent des familles, ces voyageurs, qui voyagent avec leurs enfants pendant à peu près un an et qui sont ravis d'aider notre association puisque c'est Gagnant-gagnant. Elles vont sortir des sentiers battus. Elles vont, ces familles, aller à la rencontre d'écoles et c'est super intéressant pour leurs enfants également de voir comment on fait l'école dans un autre pays. La moitié des écoles que l'on intègre à l'étranger aujourd'hui, ce sont grâce à nos ambass'acteurs, à ces voyageurs. Mais aussi le dynamisme que l'on peut avoir dans nos écoles déjà intégrées est aussi en partie due grâce au passage de nos ambass'acteurs dans ces écoles.

Gaelle:
Oui, ils retournent les voir. Donc ça, ça contribue à garder ce lien actif, de voir qu'il y a toujours des Français intéressés et que cette communauté est réelle, concrète.

Stéphane:
Tout à fait. Et ils adorent recevoir la visite de voyageurs. Alors on a des Français, des Belges et des Suisses aussi, donc des francophones, puisqu'ils vont dans les écoles où il y a l'apprentissage de la langue française, pratiquer le français avec eux. Mais ça peut aussi être de pratiquer l'anglais avec eux, ou tout simplement de découvrir quel plat on mange, quelles spécialités culinaires on a en France ou dans les pays qu'ils ont traversés quelques semaines ou quelques mois avant.

Gaelle:
Oui, donc là on est vraiment dans de l'interculturel pur, de voir comment les autres vivent et découvrir les autres. Très bien. Je vois le temps qui passe. J'avais encore d'autres questions, mais je ne peux pas faire une interview trop trop longue. Je pense que déjà on a une très bonne image de cette association qui est donc en direction des élèves, donc de 5 à 16 ans tu nous as dit...?

Stéphane:
C'est ça.

Gaelle:
5 à 16 ans. C'est gratuit. C'est une plateforme éducative, donc pour les écoles et pour avec cette idée d'être des éco citoyens, donc citoyens du monde, avec l'environnement comme objectif. La préservation de l'environnement. Et on a vu tout le processus pour le faire. Donc un projet auquel vous avez beaucoup réfléchi avant de voyager. Un long voyage d'un an et maintenant une association qui fonctionne avec toi comme directeur et pour l'instant unique employé. Merci beaucoup pour toutes ces informations.

Stéphane:
Merci à toi. Avec grand plaisir.

Gaelle:
Et à vous les auditeurs. Merci de nous avoir écouté. J'espère que Stéphane et son association United Schools vous ont inspiré et que si vous avez des contacts dans une école, si vous êtes intéressé, bien sûr regardez le lien sur la page et vous pourrez contacter Stéphane et son association. Bonne journée à tous. Merci Stéphane.

Stéphane:
Merci et au revoir.

Gaelle:
Salut!

Learning tips:

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Look out for these words, and learn them:

  • Un réseau social = a social network
  • Une plateforme numérique = a digital platform
  • Un outil = a tool
  • Un écolier  = a school kid
  • La correspondance = a letter exchange, a correspondence
  • Un monde durable = a sustainable world
  • La préservation de la planète = protecting the planet
  • Agir  = to act
  • L’autre bout du monde = the other end of the world
  • Une école démontable = a school that can be dismantled
  • Les inondations = floods
  • Les ouragans = hurricans
  • Des financements = funding
  • Un bailleur de fond  = a fund provider
  • Un don = a donation
  • En avoir marre (ex : on en a eu marre) = to be fed up (ex : we got fed up)
  • Une association à but non lucratif = a non-profit organisation
  • Faire un tour du monde = a round-the-world trip
  • Les valeurs = values
  • Une année sabbatique = a sabbatical year
  • Démissionner = to quit
  • Un.e bénévole = a volunteer
  • Animer la communauté = to lead the community
  • Un défi = a challenge
  • Former = to train
  • C’est gagnant-gagnant = it’s win-win
  • Sortir des sentiers battus = to get off the beaten track

Référence: https://www.unitedschools.world/en/






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