La crise politique française de 2024

La crise politique française de 2024

In this episode, Gaelle explains the current political crisis that is shaking France. It all started with the rise of the far right at the European elections and the consequences are deep and still unpredictable. Even if politics is not your strong suit, Gaelle did her best to make this difficult topic accessible and understandable. So challenge yourself and dive right into France's unique political system.

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Bonjour à toutes et bonjour à tous! Bienvenue dans ce nouvel épisode de Languatalk Slow French! J'espère que vous avez passé un bel été. Moi je reviens de deux semaines de vacances avec ma famille et je suis maintenant très reposée et j'ai plein d'énergie pour vous faire de nouveaux épisodes pour cette nouvelle rentrée de septembre 2024. Et cette année, j'ai décidé de commencer avec un sujet difficile parce que je pense que c'est intéressant de nous donner quelques défis, des "challenges". Et je voudrais vous parler de politique.

Alors je sais, la politique, ça fait peur. C'est un sujet complexe, difficile. Mais je suis sûre, je suis persuadée que si je prends le temps de bien vous expliquer, avec un vocabulaire adapté, je pense que vous pouvez comprendre de la politique en français. Et pourquoi je veux vous parler de politique, c'est parce qu'en France, depuis le mois de juin 2024, il y a une vraie crise politique qui est vraiment importante, profonde. Et je pense que c'est intéressant de comprendre qu'est ce qui se passe en ce moment dans la vie politique française. Donc bonne écoute sur ce sujet de la crise politique de 2024.

Alors on va un peu réexpliquer des principes très simples de comment le système politique français fonctionne, de manière très rapide. En France, c'est une démocratie parlementaire. Ça veut dire que les Français votent, il y a des élections, il y a un parlement avec des députés. Mais en France, on a un système parlementaire avec un pouvoir présidentiel. Ça veut dire qu'il y a un président de la République qui a beaucoup de pouvoir. Et ce président ou cette présidente - mais dans la réalité, c'est toujours un homme en France pour l'instant. Donc ce président, il est élu directement, c'est à dire que les Français ils votent, pas pour des députés, et après les députés choisissent un président. Non. Le président, il est élu directement par les Français. Et il a énormément de pouvoir. Il a plus de pouvoir que les députés de l'Assemblée nationale. En France, on peut dire Parlement ou Assemblée nationale. Ce n'est pas exactement la même chose, donc pour simplifier, je vais dire le Parlement, (c'est peut être plus facile pour comprendre).

Et en France, on parle aussi d'un pouvoir bicéphale. Bicéphale, ça veut dire deux têtes, parce qu'il y a le Président de la République et le Premier ministre. Et ces deux personnes ont tous les deux beaucoup de pouvoir, beaucoup de responsabilités, et ils se partagent le pouvoir. Le Premier ministre, c'est une personne qui est nommée, qui est choisie par le président. Donc il n'est pas élu, il est choisi par le président. Donc, en termes de statut, le président est au dessus du Premier ministre. Et ensuite le Premier ministre choisit les autres ministres qui seront dans le gouvernement, par exemple le ministre des Finances, le ministre de la Justice, le ministre de l'Éducation, etc.

Et donc, pourquoi en France, nous avons une crise? Eh bien, tout a commencé avec les élections européennes en juin 2024. Ce sont des élections normales, qui se passent régulièrement, donc pour élire les députés de l'Union européenne. Donc pas au niveau national, mais au niveau européen. Et ces élections étaient en juin 2024. Eh bien, le résultat de ces élections, ça a été une très grande victoire pour l'extrême droite française. Donc l'extrême droite avec le parti Rassemblement National. Vous connaissez peut-être le nom de Marine Le Pen, qui est la présidente de ce parti politique. Peut-être que vous connaissez aussi Jordan Bardella? C'est le numéro deux de ce parti politique. Et bien l'extrême droite a obtenu, a eu, 31 % des votes. C'était énorme, c'était incroyable et c'était beaucoup plus que le parti du président. C'était le double que les résultats du parti du président.

C'était un vrai choc. C'était un choc en France, c'était un choc en Europe de voir que la France était en train de devenir un pays d'extrême droite. Et ça a été une vraie claque. Une claque, ça veut dire "a slap in the face".

Et Emmanuel Macron a eu une réaction très surprenante, il a décidé de dissoudre l'Assemblée nationale. "Dissoudre" ça veut dire qu'il a cassé le Parlement. Ça veut dire il a dit: "Les députés qui sont maintenant au Parlement, Stop. Il faut faire de nouvelles élections". Donc les Français vont aller voter pour élire des nouveaux députés. Et ce qui était très surprenant, c'est qu'il a annoncé ces nouvelles élections pour trois semaines plus tard. Trois semaines! Donc bien évidemment, il n'y avait pas de temps pour les partis politiques pour faire campagne, pour s'organiser. C'était un temps très très court.

Quand je dis que la décision d'Emmanuel Macron, elle était très surprenante, elle a vraiment choqué et elle a surpris tout le monde: les Français, mais vraiment aussi les politologues, les analystes en France, en Europe,... Personne n'a compris cette décision. Parce que on voyait que si le parti d'extrême droite était très fort aux élections européennes, et bien c'était un très gros risque de faire de nouvelles élections pour le Parlement français. C'était très probable d'avoir un parti d'extrême droite très fort au Parlement. Donc vraiment, il y avait une grande incompréhension. On ne sait pas vraiment pourquoi emmanuel Macron a pris cette décision.

Il a expliqué, il a justifié en disant que dans le Parlement, à ce moment là, il n'avait pas une majorité. Donc c'était déjà difficile pour son parti de faire des lois, de voter des lois. Donc il voulait avoir une vraie majorité et il voulait utiliser la peur des Français. Parce que ces résultats des élections européennes avec les 30 % pour le parti d'extrême droite, beaucoup de Français ont eu peur. Beaucoup de Français ont pensé: "Oh mon Dieu, c'est catastrophique! On ne peut pas laisser l'extrême droite gagner en France!" Et donc Emmanuel Macron voulait faire peur aux Français et dire: il y a deux options. Il y a l'option extrême droite ou il y a mon parti politique.

Mais il n'avait pas pensé qu'il y avait en fait une troisième option, c'était l'option des partis politiques de la gauche. Parce que la gauche était assez faible et n'était pas organisée. Mais quelque chose d'historique s'est passé. Les partis politiques de la gauche, donc ça veut dire les socialistes, les communistes, les Verts, mais aussi l'extrême gauche, ils se sont organisés, ils se sont mis ensemble et ils ont créé un parti politique qui s'appelle le Nouveau Front Populaire.

Et donc les Français n'avaient pas seulement deux options: extrême droite ou parti d'Emmanuel Macron. Ils avaient en fait trois options avec ce bloc, ce groupe de tous les partis de gauche. Et ça, Emmanuel Macron ne l'avait pas du tout anticipé. Il n'avait pas pensé à cette option.

Donc les élections législatives, (c'est ce qu'on dit pour les élections pour les députés en France), elles sont en deux moments, deux temps. On appelle ça "deux tours" = "two rounds". Donc le premier tour, c'était le 30 juin 2024 et le deuxième tour le 7 juillet. Eh bien, après le premier tour, on a encore eu très peur parce que l'extrême droite était vraiment majoritaire. Parce que c'est en deux tours, c'était des résultats temporaires, il fallait attendre la deuxième partie. Mais après ce premier tour, vraiment, l'extrême droite était très forte et on a pensé que peut-être l'extrême droite allait avoir une majorité absolue au Parlement. Une majorité absolue, ça veut dire qu'ils ont plus de 50 % des sièges - "of the seats". Ça en France, on n'a jamais eu un parlement avec une majorité absolue d'extrême droite.

Les Français ont eu très peur. S'il y avait une majorité d'extrême droite au Parlement, ça voulait dire que le Premier ministre allait être Jordan Bardella, donc le numéro deux de l'extrême droite. Donc Emmanuel Macron allait gouverner, allait être au pouvoir avec quelqu'un de l'extrême droite et prendre toutes les décisions avec lui. On appelle ça une cohabitation. Quand le président et le Premier ministre ne sont pas du même parti politique.

Donc après le premier tour, les Français ont vraiment eu peur et il y a eu un phénomène que l'on appelle un vote barrage. "Barrage", c'est quand on bloque, quand on stop. En anglais, ça veut dire "dam". Donc il y eu un vote barrage contre l'extrême droite et les Français, quand il y avait deux options, par exemple extrême droite ou groupe de gauche ou extrême droite ou parti d'Emmanuel Macron, majoritairement les Français ont choisi, PAS l'extrême droite. Donc de bloquer l'extrême droite.

Donc le résultat final après ce deuxième tour des élections, Eh bien, c'est un résultat très bizarre. C'est un parlement où il n'y a pas une vraie victoire, il n'y a pas un parti politique qui a une majorité absolue. Et ça, en France, c'est très rare. La Constitution, le fonctionnement de la politique en France, normalement c'est un président et un parlement avec une majorité claire du même parti politique. Et là, non, on n'a pas cette situation. Et on n'a pas du tout cette situation. En fait, les trois partis, donc bloc de gauche, extrême droite et parti du président, ont à peu près le même nombre de sièges. The same number of seats. Le groupe de gauche est arrivé majoritaire, ils ont le plus de sièges. Mais ils n'ont pas une majorité absolue, ils n'ont pas 50 %. Donc en gros -roughly, on a un parlement avec un tiers, un tiers, un tiers = a third, a third, a third.

Et ça, en France, c'est une situation dont on n'a pas l'habitude et on ne sait pas comment faire dans cette situation. Parce que vraiment, en France, on n'a pas l'habitude de faire des coalitions. Je sais qu'il y a des pays comme l'Allemagne où c'est normal de faire des coalitions. Tout le système politique est organisé sur ce principe de: les partis se mettent d'accord, ils trouvent des ententes et ils forment des coalitions. En France, pas du tout. Ce n'est pas dans la tradition politique et ce n'est pas le fonctionnement politique français. Et donc on a ce Parlement qui n'a pas une majorité claire, qui a trois blocs très très opposés, qui vraiment se détestent et qui n'arrivent pas à communiquer, qui n'arrivent pas à trouver des ententes, des accords. Et donc on a vraiment un risque d'avoir la France, le pays, paralysé, qui ne peut rien faire pendant peut-être un an, peut-être plus. Parce que on ne peut pas faire des lois, on ne peut pas voter des lois dans un Parlement où il n'y a pas d'alliances et de coalitions. Donc on est vraiment face à une grave crise politique où la France est paralysée parce qu'on n'a pas une majorité absolue et on n'a pas cette tradition de faire des coalitions, de faire des accords.

Maintenant, regardons le deuxième problème politique que l'on a, c'est le problème du Premier ministre. Donc en France, je vous ai dit, il y a le Président qui nomme un Premier ministre, qui choisit un Premier ministre. Je dis UN Premier ministre parce que dans la longue histoire politique française, il y a eu seulement deux femmes Première ministre. Donc, c'est vraiment majoritairement des hommes.

Normalement, le Président doit choisir comme Premier ministre quelqu'un qui vient du parti politique majoritaire à l'Assemblée nationale, donc au Parlement. Donc si dans le Parlement il y a le parti, par exemple de droite, qui a plus de 50 %, alors le Président choisit une personne, un représentant, du parti de droite comme Premier ministre. Et ça, c'est normal, c'est la règle.

Quand on est dans une situation comme maintenant, où il n'y a pas un parti qui a une majorité absolue, eh bien, comment faire? Qui choisir? Parce qu'il n'y a pas quelqu'un qui est plus Légitime qu'un autre. Les trois partis politiques ont tous les trois les mêmes nombres de députés à peu près -roughly. Ce n'est pas exactement mais... Donc on est vraiment dans une situation très compliquée. Pour le groupe de gauche, je vous ai dit, ce parti qui s'appelle le Nouveau Front Populaire, c'est ce parti qui a le plus de députés. Et donc ils disent : "Nous, on veut un Premier ministre ou une Première ministre (parce qu'ils ont proposé une femme, une candidate femme)". Et ils disent: "Pour nous, c'est normal, c'est légitime. Nous sommes le premier parti, nous avons le plus de députés, nous voulons une Première ministre de notre parti politique."

Mais le président Emmanuel Macron a dit : "Non, ce n'est pas possible parce que vous n'êtes pas plus légitimes que les autres. Et je ne peux pas choisir une candidate seulement de votre parti".

Il faut savoir que, en France, il y a une loi spéciale qui est très importante dans notre contexte, c'est que l'Assemblée nationale, donc le Parlement, les députés peuvent voter contre un Premier ministre s'ils n'aiment pas ce Premier ministre. On appelle ça une motion de censure. Et si ce vote a une majorité à l'Assemblée nationale, eh bien le Premier ministre tombe, le Premier ministre n'est plus Premier ministre et tout son gouvernement doit changer. Donc, ça crée une grande instabilité. Ça veut dire qu'il faut choisir encore un nouveau Premier ministre ou une nouvelle Première ministre, un nouveau gouvernement. Donc on n'aime pas cette situation, ça crée beaucoup d'instabilité.

Et donc Emmanuel Macron dit que si il choisit un ou une Première ministre qui représente trop, seulement un parti et pas une coalition, alors le Parlement va faire tomber ce Premier ministre et ce gouvernement. Et donc Emmanuel Macron a dit aux partis politiques : "Vous devez trouver des ententes, vous devez discuter, trouver des accords, faire des alliances". Mais je vous ai dit en France, c'est vraiment, vraiment compliqué. Et n'oubliez pas, nous sommes avec un gros groupe d'extrême droite, un gros groupe de la gauche et les deux se détestent. Les deux refusent de parler, de discuter ... C'est impossible. Et au milieu, il y a le parti du président qui est centre droit. Et donc c'est extrêmement compliqué. Et en France, quand les partis politiques discutent, on ne voit pas ça comme un compromis pragmatique, mais on voit ça comme une trahison - a betrayal. Donc c'est vraiment très compliqué pour les hommes et les femmes politiques parce qu'ils sont coincés - They are really stuck.

Donc on n'avait pas de Premier ministre pendant plusieurs semaines et ça en France c'est vraiment exceptionnel. Normalement après des élections, le ou la Première ministre est choisi le jour après, c'est très rapide. Et là, Emmanuel Macron a dit: "non, je veux attendre". Aussi parce que il y avait les Jeux Olympiques cet été et Emmanuel Macron a dit: "On ne peut pas changer de Premier ministre maintenant, ce n'est pas le bon moment. On a besoin de stabilité parce que il y a les Jeux olympiques à Paris. On a besoin d'être efficace, on a besoin de prendre des décisions. On ne peut pas avoir une instabilité maintenant."

Ça, ça a beaucoup, beaucoup énervé -they were really upset- le groupe de gauche. Parce qu'ils considèrent qu'ils ont gagné. Ils ont proposé une candidate très vite et Emmanuel Macron a juste refusé. Donc il y a énormément de tensions en ce moment en France, dans le monde politique.

Et c'est seulement maintenant, donc le 5 septembre, que Emmanuel Macron a nommé un Premier ministre, a choisi un Premier ministre. Un homme qui vient de la droite conservatrice, qui a travaillé à l'Union européenne et qui était un bon négociateur. Donc Emmanuel Macron l'a choisi pour ses compétences en négociation. Mais encore une fois, les partis de gauche sont furieux. Ils sont très très en colère. Parce que choisir quelqu'un de la droite conservatrice, et bien c'est complètement à l'opposé des partis politiques de gauche qui sont, c'est vrai, le plus gros parti au Parlement, à l'Assemblée nationale.

Donc, il y a quand même un risque que le Premier ministre, il y ait un vote contre lui à l'Assemblée. Donc toute cette histoire n'est pas finie. Maintenant, il y a un Premier ministre, donc bientôt il y aura un gouvernement. Donc la situation s'améliore, il y a des avancées, il y a des progrès. We're going somewhere. Mais on ne sait pas comment les choses vont continuer dans les prochains mois et dans la prochaine année. Parce que probablement que, au Parlement, les lois ne vont pas être votées, elles vont être bloquées. Et probablement que le Premier ministre ne va pas rester longtemps si les députés décident de voter contre lui.

Donc, vous voyez que nous sommes dans une situation qui est une vraie crise politique. C'est vraiment inédit. C'est nouveau en France d'avoir cette situation. Et personne ne sait comment on va sortir de cette crise. Probablement il va falloir attendre les prochaines élections législatives. Donc dans un an peut =-être, il y aura encore des élections pour encore avoir des nouveaux députés.

So guys, it's now time to do a quick summary in normal pace French so good luck.

Aujourd'hui, j'ai décidé de vous parler d'un sujet assez complexe, un sujet de politique, puisqu'en ce moment en France, on est vraiment en train de vivre une crise politique depuis cet été, depuis juin 2024. Et tout a commencé suite aux élections européennes où une très forte majorité a été donnée à l'extrême droite, ce qui a énormément choqué les Français. Et Emmanuel Macron, le président français, a pris une décision que personne n'a comprise, c'était de dissoudre l'Assemblée nationale. Donc ça veut dire d'appeler de nouvelles élections législatives. Et donc les Français sont allés voter fin juin et début juillet pour élire de nouveaux députés.

Et le résultat de ça était complètement inattendu. C'est à dire que, au lieu d'avoir de nouveau une majorité claire pour le président et donc que ce soit plus facile pour lui de gouverner et de voter des lois, et bien c'est tout le contraire qui s'est passé. On s'est retrouvé avec un Parlement divisé en trois blocs à peu près égalitaires. Donc le bloc de gauche, le bloc d'extrême droite et le bloc du centre de président de la République. Et donc avec une incapacité, avec un Parlement complètement bloqué puisque aucun groupe n'arrive à s'accorder, à trouver des ententes. Et il n'y a pas du tout de coalition. Et je vous disais qu'en France, on n'a pas cette tradition de la coalition, des ententes entre partis que c'est vu plutôt comme des trahisons.

Et le deuxième problème, c'était le choix du ou de la Première ministre, puisque Emmanuel Macron s'est retrouvé bloqué (ou dit qu'il est bloqué) en ne pouvant pas nommer un Premier ministre d'un groupe politique en particulier puisqu'il y a toujours le risque que les députés au Parlement votent une motion de censure contre le Premier ministre et donc être obligé de tout recommencer le processus, de choisir un nouveau ou une nouvelle Première ministre. Seulement depuis le 5 septembre, Emmanuel Macron a enfin nommé un Premier ministre. Je vous disais que c'est exceptionnel d'attendre autant de temps. Normalement, ça se fait quelques jours après les élections. Il a nommé quelqu'un de la droite conservatrice qui est un bon négociateur. Donc on peut espérer qu'il arrivera à trouver des ententes avec les différents partis politiques. Mais pour l'instant, le groupe politique qui est vraiment furieux c'est le groupe de la gauche. Ce Nouveau Front Populaire qui considère que la démocratie en fait, a été mise en danger puisqu'on n'a pas respecté du tout le vote des Français qui ont voté quand même majoritairement pour le groupe de gauche.

And now, we are back to slow french.

Donc, nous sommes donc dans une situation en France très intéressante, aussi inquiétante. Il y a vraiment des risques peut-être pour la démocratie. Quand un président a beaucoup de pouvoir comme ça et que c'est toujours légal mais ce n'est pas très respectueux peut-être des votes des Français. Donc on est vraiment dans une situation complexe, on est dans une crise. Elle n'est pas terminée, mais je pensais que maintenant que nous avons un Premier ministre, c'était un bon moment pour vous faire cette explication de la situation complexe que nous vivons en ce moment en France. Et bien sûr, ce n'est pas fini. Donc restez connectés sur les actualités et les informations françaises. Probablement que la vie politique française pour les mois qui arrivent va être très intéressante et très critique.

Merci de m'avoir écouté, j'espère que ce n'était pas trop compliqué et que j'ai réussi à vous traduire de manière assez simple la situation. Passez une très bonne journée et je vous dis à la prochaine! Salut!

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Learning tips:

1. Follow the interactive transcript to read as you listen. You can replay a sentence by clicking on it.

2. To work on your speaking skills and pronunciation, try copying what Gaëlle says from time to time.

3. Boost your vocab by looking up words you don't understand: Reverso French - English translator

Look out for these words, and learn them:

  • Les députés = Members of Parliament
  • Le Premier ministre, la Première ministre = the Prime Minister
  • L’Assemblée nationale = the National Assembly
  • Le pouvoir = the power
  • Pouvoir bicéphale = a two-headed power
  • Etre nommé = to be nominated
  • C’est une claque (expression) = it’s a slap in the face
  • Dissoudre l’Assemblée nationale = to dissolve the National Assembly
  • Faire campagne = to campaign
  • Des lois = laws
  • Avoir peur = to be scared
  • Les élections législatives = parliamentary elections
  • Une élection à deux tours = a two rounds elections
  • Une majorité absolue = the absolute majority
  • Un siège = a seat
  • La cohabitation  = when the President and the Prime Minister are not from the same politic party
  • Un vote barrage = a vote to stop a specific party/ person
  • A peu près, environ = around
  • En gros (fam) = roughly
  • Un tiers = a third
  • Se mettre d’accord = to come to an agreement
  • Faire des alliances = to make alliances
  • Une motion de censure = a vote of no confidence
  • Une trahison = a betrayal
  • Etre coincé = to be stuck





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