Mes collègues m'ont demandé, qu'est-ce qu'on doit faire J'ai répondu, on doit aller à l'hôpital général de Port-au-Prince, tout de suite. Ils ont peut-être besoin d'aide. Le douze janvier deux-mille-dix, le jour du tremblement de terre a été très important pour moi. Ce jour-là, trente-huit enfants sont entrés dans ma vie. Trente-huit enfants sont entrés dans ma vie.
Mon organisation, Zomila Santé, avait beaucoup travaillé avec cet hôpital. On leur avait donné des ressources et on les avait aidés avec leurs problèmes logistiques. Je connaissais bien les gens là-bas. Mes collègues et moi, on savait qu'environ trente enfants vivaient dans une salle à l'hôpital. C'étaient des enfants sans parents ou abandonnés.
Beaucoup vivaient avec un handicap Maintenant, c'était encore plus urgent d'aider ses enfants. Sur la route de l'hôpital, tout était en ruine. Les gens étaient blessés et sous le choc. Des murs étaient tombés et des morceaux d'immeubles bloquaient les routes. Il y avait beaucoup d'embouteillages.
Il n'y avait pas d'électricité, les téléphones ne fonctionnaient pas. Alors, on ne pouvait pas savoir quelle était la situation à l'hôpital général. J'étais très inquiète. Quand on est arrivé, c'était l'horreur, le carreau absolu. Il y avait des morts sous les ruines, Des gens étaient blessés.
Ils pleuraient et criaient. Des gens étaient en train de mourir et personne ne pouvait les aider. J'ai demandé au directeur qu'est-ce que je peux faire pour aider Et il m'a répondu, il faut trouver les enfants. Je ne sais pas où ils sont. Va chercher les enfants.
Blotti ensemble. sous le choc. Ils étaient portés gloutis ensemble. Personne n'était blessé, mais ils avaient faim, ils avaient soif et surtout ils étaient sous le choc. Ils avaient vu l'horreur.
Le directeur nous a regardé Nancy et moi, il nous a dit, est-ce que vous pouvez prendre les enfants Personne ne peut s'occuper d'eux. J'ai regardé ma collègue et le directeur médical, je ne savais pas comment on allait faire pour ce qui allait se passer, Mais on n'a pas hésité. On a dit oui. Au début, je devais répondre aux questions immédiates. Où emmener les enfants, comment les transporter et où trouver de la nourriture après le tremblement de terre tout était très difficile je crois que dieu m'a guidé ce jour-là Partout où je suis allé, les portes se sont ouvertes.
J'ai expliqué la situation urgente au père Rick Fraîchette. Il a accepté de nous loger temporairement. C'était une très bonne nouvelle. Il n'y avait pas beaucoup de place pour les enfants, mais ils étaient en sécurité. En moins de deux jours, on a trouvé de la nourriture, un moyen de transport et un logement pour les enfants.
Ces enfants ne connaissaient ni famille ni maison. Pour moi, donner une maison et une famille à ses enfants, c'était comme une mission de dieu Le bébé s'appelait Michael. Quand je l'ai vu, j'ai senti une grande émotion. Elle était toute petite. Son bois gauche était plus petit et un peu mal formé elle était très faible et je n'étais pas certaine qu'elle survivrait J'ai beaucoup parlé à Michael.
Je lui chantais des chansons pour bébés. Je la portais dans mes bras. On a trouvé un médecin spécialiste pour lui faire de la thérapie pour son bras. Petit à petit, elle prenait des forces, elle grandissait et elle verdait partout autour d'elle. Elle allait vivre.
Peter avait à peu près dix ou onze ans. Il était petit avec de grands yeux bruns Les enfants étaient complètement perdus. Ils rencontraient beaucoup de nouvelles personnes. Nous leur avons parlé avec beaucoup d'affection pour les rassurer et leur apprendre à nous faire confiance. Mais je savais que cela prendrait du temps.
Beaucoup de personnes ont voulu nous aider et travailler avec nous. À cause du tremblement de terre, beaucoup de gens n'avaient plus de maison, plus de travail. Ils cherchaient quelque chose à faire. C'était compliqué. Tous les jours, je devais m'occuper d'une grande équipe et prendre beaucoup de décisions.
J'avais aussi mes trois enfants à moi. J'ai demandé à une cousine qui est infirmière de venir m'aider à m'occuper des enfants. Elle a accepté. Ma cousine est une deuxième mère pour les enfants. J'ai parlé de cette situation à ma famille, à mes amis, à tous mes contacts.
J'ai dit que je cherchais une grande maison avec beaucoup d'espace. J'ai visité beaucoup d'endroits, mais les maisons étaient toujours trop petites ou trop sombres ou l'environnement trop dangereux. Puis une bonne amie m'a parlé d'une maison à vendre au nord de Paul-Prince. Autour de la maison il y avait un grand jardin c'était comme une oasis il y avait toutes sortes d'heures avec des fruits des mangues des bananes il y avait un jardin avec des légumes et beaucoup de fleurs Tout était très calme avec beaucoup de lumière. J'ai pensé que les enfants seraient bénis dans cette maison.
C'est comme ça que ma collègue Nancy et moi, on a trouvé le nom du centre. Zami Beny. Zami Beny. Au début, quand les enfants sont arrivés dans la maison, ils étaient encore traumatisés. Ils avaient peur du changement.
Alors je leur ai expliqué c'est notre maison maintenant on ne va plus changer ce sont vos lits c'est votre nourriture il y en a assez pour tout le monde ça n'a pas toujours été facile pour mes enfants pour moi non plus mais je crois qu'ils comprennent ma décision et je crois qu'ils sont fiers Il y a un rituel pour tout pour se réveiller pour le petit déjeuner pour se coucher Les enfants qui peuvent vont à l'école, mais certains sont trop handicapés, donc ils restent avec nous au centre. On s'occupe d'eux et on organise des activités. Le dimanche matin, on va à l'église, puis on déjeune tous ensemble. L'après-midi, les enfants dorment un peu, puis on fait des jeux. Au début, les enfants ne me connaissaient pas.
Je devais leur apprendre à me faire confiance. Petit à petit ils ont compris qu'on n'allait pas les abandonner ils ont compris qu'on est une famille maintenant ils m'appellent mamaloun je suis comme leur mère c'est moi qui m'occupe de tous les papiers officiels c'est moi qui parle aux enfants s'ils font quelque chose qui n'est pas bien c'est moi qui les prends dans mes bras s'ils ont peur ou s'ils sont tristes je fais tout comme un vrai parent. Peter, ce petit garçon aux grands yeux bruns, maintenant il a vingt et une ans et c'est un étudiant brillant il commence ses études de médecine il va devenir notre premier médecin Michael est devenue une petite fille pleine de vie et pleine d'énergie depuis qu'elle a cinq ans elle adore jouer au ballon maintenant elle a dix ans et elle joue au foot elle s'entraîne avec des joueuses de l'équipe de foot haïtienne junior Pour moi, les enfants de Zamis bénis ne sont pas des orphelins. Maintenant, on est une famille. À la prochaine.