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Bonjour à toutes et bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Lingua talk Slow French. Aujourd'hui, nous avons une invitée spéciale, bonjour Mélanie.

Bonjour Gaël.

Alors Mélanie et moi, nous sommes amis et nous nous sommes rencontrés il YA6 ans en Malaisie, donc un pays en Asie à côté de la Thaïlande et nous étions toutes les deux professeurs de français dans une école de langues, une école de l'alliance française. Mais aujourd'hui, Mélanie habite en France, elle est revenue en France et elle fait un autre métier, elle n'est pas professeur de français et c'est pour cette raison que nous faisons une interview aujourd'hui parce que son métier est très intéressant. Alors Mélanie est-ce que tu peux te présenter rapidement s'il te plaît

Bien sûr. Alors je m'appelle Mélanie, j'ai trente-cinq ans, j'habite dans la région parisienne à l'est de Paris exactement et je suis professeur de lycée professionnel.

Très bien. Donc c'est ça que nous voulons voir aujourd'hui, le lycée professionnel. Est-ce que tu peux nous expliquer assez simplement c'est quoi le concept Donc peut-être les étudiants ont quel âge, c'est pour apprendre quoi, voilà nous faire une présentation générale s'il te plaît.

Le lycée professionnel, on y entre après le collège, donc après l'âge de quatorze ans

en général

et ça prépare à des formations, à des cursus qui permettent d'entrer dans le monde professionnel rapidement après la fin, après le diplôme. On peut préparer deux types de diplômes, un CAP ou un baccalauréat professionnel en plus court bac pro. Le CAP ça signifie Certificat d'Aptitude Professionnelle. Ça se prépare en deux ans, c'est possible de le préparer en trois ans et on apprend un métier de manière plutôt simple comme par exemple vendeur ou mécanicien ou tous les métiers manuels qu'on prépare voilà dans le cadre d'un d'un CAP. Un baccalauréat professionnel ça se prépare en trois ans et ça prépare à des métiers qu'on appelle du tertiaire donc tous les métiers des services.

On peut devenir secrétaire, on peut devenir comptable, aide-soignant, pompier, on peut devenir aussi mécanicien aussi mais avec plus de responsabilités par exemple voilà. Mais l'objectif globalement c'est après le baccalauréat professionnel, intégrer rapidement le monde du travail.

Très bien donc oui ça c'est vraiment l'information clé donc ce sont des études courtes. L'idée c'est de donner les capacités à des jeunes de apprendre un métier, le ou ou un travail donc on peut donner tous ces synonymes donc c'est voilà apprendre un métier, une profession à des Donc ce Ce n'est pas du tout pour aller à l'université, c'est vraiment pour aller travailler normalement tout de suite après. Très bien et donc en français Mélanie nous a dit le lycée c'est après le collège donc attention collège en France ce n'est pas comme aux États-Unis ou en Angleterre, le collège en France c'est de onze ans à quatorze ans et ensuite le lycée c'est de quinze, dix-huit ans. Très bien, donc ça, ça nous donne une idée générale, donc c'est des élèves qui ont entre quinze et dix-huit ans pour aller travailler et donc c'est des métiers plutôt techniques, des métiers manuels, Mélanie nous a dit donc manuels avec les mains, est-ce que tu pourrais nous donner un peu des des exemples un peu plus précis de cursus Tu nous as parlé par exemple de aide-soignante donc dans la dans la médecine mais pas docteur, le le premier métier.

Est-ce que tu as d'autres exemples un peu plus précis

Et bien

je peux parler de tous les métiers qui ont un rapport avec l'automobile. Donc ça va être les mécaniciens, les carrossiers pour ceux qui travaillent la couche extérieure du véhicule, de la voiture. Il va y avoir aussi tous les métiers pour travailler dans l'administration. On peut devenir par exemple gestionnaire, secrétaire, assistant de direction, on peut devenir comptable.

Ok très bien. Donc oui vraiment des métiers qui sont essentiels, mais qui ne nécessitent pas, on n'a pas besoin d'aller étudier pendant cinq ans à l'université pour ça.

Exactement.

Et en termes de profil des élèves, est-ce qu'il y a plus de filles que de garçons ou l'inverse Est-ce que, est-ce que tu peux nous dire un peu

Alors je vais tout de suite rebondir sur, je vais tout de suite continuer cette remarque de filles et de garçons, c'est intéressant parce que dans l'éducation nationale, c'est très important de ne pas faire de déterminisme, de parler de de de genre femme ou garçon plus dans une filière que dans une autre. Il y a une grande campagne de sensibilisation sur ce sujet. De dire il n'y a pas de métier pour les filles ou de métier pour les garçons, c'est très important d'ouvrir les esprits à cette question. Mais il faut reconnaître que traditionnellement il y a des métiers qui attirent plus les garçons et des métiers qui attirent plus les filles. Chez les ASSP, c'est-à-dire les futurs infirmiers, les futurs pompiers, les futurs assistance sanitaires, sociales, il y a plus de filles.

Dans les métiers manuels, industriels, il y a plus de garçons. Mais l'éducation nationale, les professeurs insistent sur la nécessité de ne pas insiste sur la nécessité de ne pas mettre les filles d'un côté, mettre les garçons de l'autre.

Oui très bien. Donc il y a une vraie volonté politique maintenant de dégenrer, de ne pas mettre un genre avec un métier. C'est très intéressant. Et donc oui, une femme, une fille peut être plombière, c'est un plan et un homme peut être assistant social, mais c'est vrai que ça demande un changement dans la société et ça ça prend du temps. Donc ça pour le profil fille garçon, en termes de profil démographique, est-ce qu'il y a quelque chose que tu peux dire

Quand tu parles de, oui de démographie, on peut dire beaucoup d'élèves du lycée professionnel qui viennent de classes sociales assez défavorisées.

Des classes sociales plus pauvres qui ont donc moins d'argent, ça peut être pauvre en termes d'argent, mais pauvre aussi en termes de culture, d'éducation. Il est très courant

que les que les élèves soient dirigés vers l'assistance sociale du du lycée pour les aider à payer la restauration, pour payer la cantine le midi.

Donc la cantine c'est que c'est le restaurant scolaire, c'est quand on peut aller manger à l'école.

À l'intérieur de l'école, c'est nécessaire pour eux aussi parfois d'aller voir l'assistante sociale pour payer le matériel scolaire ou pour avoir des bourses, des aides supplémentaires pour être capable de suivre une scolarité et de grandir dans de meilleures conditions.

Oui donc c'est des élèves qui financièrement leurs familles, leurs parents n'ont pas beaucoup d'argent et donc ils ont besoin de plus d'aide de la part du gouvernement, de la part des des écoles, d'accord. Donc c'est plutôt ces élèves-là qui vont ensuite dans les lycées professionnels, c'est ça

Oui oui oui tout à fait et aussi je peux ajouter que beaucoup beaucoup de mes élèves ne sont pas nés en France. Parfois alors soit ils ont la nationalité française, soit ils ne l'ont pas. Mais on peut remarquer que beaucoup d'élèves des lycées professionnels ont vécu

ou ont un

bagage culturel qui vient de l'extérieur de de

la France. Donc peut-être leurs parents sont nés dans d'autres pays ou peut être eux sont nés dans d'autres pays. Est-ce qu'il y a des des groupes de pays très représentés dans tes élèves

L'Afrique très clairement, j'ai beaucoup d'élèves qui viennent du Cameroun, qui viennent du Mali, du Sénégal, donc ce sont des pays à l'ouest de l'Afrique. J'ai des élèves aussi qui viennent d'Angola beaucoup. Ça, c'est au sud de l'Afrique, du continent africain. Je vais avoir des élèves qui viennent aussi un peu du Mozambique, beaucoup aussi d'élèves si ce n'est pas l'Afrique, ça va être soit de Mayotte aussi ou des Comores qui sont deux îles dans l'océan indien très pauvre et il y a une grande immigration déjà entre ces deux îles, les Comores c'est un pays étranger, Mayotte ça fait partie de la France.

C'est un territoire français d'outre-mer donc qui est

Donc beaucoup d'élèves qui viennent de et j'ai quelques élèves qui viennent aussi des îles du Pacifique comme par exemple Saoutome ou Trinidad voilà. Comment pourquoi ces élèves viennent d'aussi loin pour étudier en France. Très souvent leurs parents sont d'abord venus au Portugal ou en Espagne et ensuite ils ont choisi de migrer à nouveau, de changer de de pays à nouveau et de choisir la France.

D'accord donc c'est vraiment un profil qui est effectivement complexe parce que c'est des étudiants qui viennent de familles défavorisées et qui n'ont peut-être pas la langue française comme langue maternelle. Donc j'imagine en de communication peut-être ce n'est pas toujours facile avec ces ces étudiants.

Oui tu as raison de de parler de ça. Il y a des élèves qui sont arrivés il y a plusieurs années. Des élèves qui n'ont pas commencé leur scolarité au au lycée particulièrement, mais avant au collège ou à l'école primaire et qui ont eu l'occasion déjà d'apprendre le français. Donc il y a quelques erreurs, mais ce sont de petites erreurs. Ils comprennent très bien les cours, ils réussissent très bien leur scolarité mieux que les Français parfois et ça marche très bien pour eux.

Et il y a des élèves. Par exemple cette année j'ai un élève du Cap vert, c'est aussi un pays au sud de l'Afrique qui ne parle pas du tout français. Et il suit ses cours sans rien comprendre. Toute la journée, oui c'est très très dur, très difficile. On imagine pour lui parce que les gentils, les présents, mais on pense qu'il ne comprend rien.

Oui donc un un public qui n'est pas le plus facile, même s'ils ont peut-être envie et la volonté, mais ce n'est pas le le le plus facile. Est-ce que tu pourrais nous expliquer comment ça s'organise typiquement une semaine de cours ou peut-être un trimestre parce que le monde, le lycée professionnel, c'est très différent du lycée général, donc nous donner un peu un emploi du temps.

Alors je peux déjà parler brièvement de de la semaine, Les les les élèves ont entre dix et quinze heures d'enseignement professionnel par semaine. Je pense par exemple au CAP vente, ils ont entre dix et quinze heures d'enseignement en vente en fait, à apprendre à organiser l'espace commercial, à connaître la loi aussi autour de de leur environnement professionnel et ils ont ensuite quelques heures d'enseignement général. Donc ça ce sont toutes les les matières comme le français, l'histoire, la géographie, l'anglais, l'espagnol pour certaines filières. Et ils ont par exemple trois cinq heures de français, histoire géo, deux heures d'anglais, une heure et demie d'espagnol par semaine voilà. Mais le le le plus important, le gros bloc c'est l'enseignement professionnel.

Ce qui est logique dans un lycée professionnel, on veut leur apprendre vraiment les

a le plus vite possible. En termes de semestre puisqu'on n'est pas en trimestre, on est en semestre au lycée professionnel, les élèves doivent faire un stage entre 6 et huit semaines par semestre dans leur dans leur filière professionnelle. Donc par exemple une un ou une élève en ASSP j'en parlais plutôt c'est le domaine du médical doit faire un stage avec des personnes âgées ou avec de jeunes enfants au premier semestre et un autre stage encore voilà au deuxième semestre.

Donc un stage juste pour bien clarifier un stage c'est quand on va travailler dans une compagnie une entreprise pour vraiment essayer le travail dans le vrai monde professionnel, puis à l'école. Donc oui donc le lycée professionnel déjà pendant la semaine

classique, il y a

beaucoup de d'apprentissage concret, vraiment sont vraiment essentiels pour bien comprendre le métier et sont vraiment essentiels pour bien comprendre le métier et bien l'utiliser et le mettre en pratique. Alors on a parlé un peu du profil des étudiants, on a dit donc plutôt milieu social défavorisé, beaucoup d'étudiants étrangers, moi je qu'on associe à ce à ces lycées. Est-ce que tu peux nous qu'on associe à ce à ces lycées. Est-ce que tu peux nous en parler et nous dire pourquoi et est-ce que c'est vrai

À la fin de la troisième, à la fin du du collège, il y a un moment les professeurs, les familles, les élèves décident ensemble de l'orientation de ils vont continuer leurs études. Les élèves sont envoyés dans un lycée professionnel malheureusement quand ils sont identifiés comme mauvais élèves. Ce n'est pas bien, ce n'est pas normal et il y a une incompréhension de la part des professeurs de lycée professionnels par rapport à ça parce qu'il y a aussi de bons élèves qui veulent faire un métier qui veulent choisir une profession parfois manuelle ou technique, les professeurs dissuadent.

Oui ça veut dire ils disent non vraiment c'est pas une bonne idée.

Voilà exactement ils utilisent ils discutent beaucoup, ils utilisent beaucoup d'arguments pour dire non ce n'est pas une bonne idée, ne va pas en lycée professionnel, va en lycée général. Pourquoi Comment C'est très difficile pour moi de de le dire, mais nous savons que le lycée professionnel est malheureusement bien fardé pour les les mauvais élèves et c'est un peu vrai dans le sens ce sont souvent des élèves qu'on appelle en échec scolaire. Ils ils n'aiment pas l'école,

ils

n'ont pas envie de perdre beaucoup d'écoles, ils ont envie de travailler, ils ont envie de gagner de l'argent, ils sont courageux la plupart du temps et voilà. Ils viennent, on leur apprend un métier et ils ont la possibilité, ils ont la possibilité de continuer à l'université après mais un gros pourcentage préfère le travail rapidement après.

Oui, mais c'est vraiment un gros problème en France, il y a cette cette image très négative du lycée professionnel comme seulement pour les élèves qui ont des problèmes à l'école alors que tu as raison, il y a des des jeunes qui sont très manuels, qui sont très intelligents mais qui ont envie d'être dans un métier technique. Et en France on a encore cette image que seulement l'université ou les les études supérieures sont positives, sont bénéfiques. Et donc il y a vraiment cette image très négative et c'est c'est vraiment très dommage parce que je sais que dans d'autres pays comme en Suisse par exemple, c'est très différent. Les filières techniques comme ça ou ce qu'on appelle l'alternance donc quand on fait l'école et une compagnie, une entreprise en même temps, c'est vu de manière très positive et et donc ça n'a, ce n'est pas connecté avec nos capacités intellectuelles avec est-ce qu'on est intelligent, est-ce qu'on est bon à l'école, non c'est en Et donc ça m'amène à mon autre question, est-ce que toi en tant que professeur tu ressens cette différence avec les professeurs du général parce que toi tu es professeur en lycée professionnel et c'est vraiment une section à part, une un diplôme spécial, est-ce que tu vois un peu une discrimination ou une impression d'être vu comme moins moins importante ou moins bonne

Oui très fort. Quand je rencontre mes collègues de du col général et que je leur dis que je suis professeur en lycée professionnel, je sens quelque chose chez eux. Ils me ils me regardent avec d'une manière différente je peux dire. Ils ne savent pas en fait, ils ne savent pas qu'en tant que professeur d'anglais, je peux aussi enseigner le français, le le concours.

Oui, il faudrait expliquer concours. On va faire une petite pause là, c'est intéressant. Comment est-ce qu'on devient professeur en France Vas-y, explique-nous très rapidement.

Ça va probablement changer mais pour le moment, il faut aller à l'université pendant trois ans puis deux années supplémentaires on apprend la pédagogie, on apprend à à construire ses cours, à faire son métier de professeur et à la

intéressant parce que c'est un examen, mais avec

des, un nombre de places possibles.

Donc ce n'est pas juste parce que vous êtes bon, vous avez bien travaillé et donc vous faites votre parce que vous êtes bon, vous avez bien travaillé et donc vous faites votre examen, c'est aussi une compétition, c'est ça en fait. C'est que par exemple, il y a mille personnes, mille candidats, mais seulement cent places. Et donc si vous, vous avez des très bons résultats à votre examen, mais que vous êtes positionnés, vous êtes classé numéro cent-trois, et bien vous n'avez pas le concours. Donc c'est vraiment une compétition, un examen avec une compétition. Et en France c'est comme ça qu'on devient professeur et c'est pour les professeurs dans les écoles primaires, les collèges, les lycées, c'est toujours un concours en France.

Et bien tu as tu as presque tout dit, ce que

je peux

rajouter, c'est que quand on veut devenir professeur en collège ou en lycée général, on passe un concours spécial qui s'appelle le CAPES. Si on veut être professeur en lycée professionnel, on passe le KPLP, c'est un concours différent. Si on veut être professeur dans le privé, on passe le CAPET. Donc il y a des concours très spécifiques pour chaque type d'école si je peux dire. Moi avec le CAP LP ou plus court le p LP, j'ai passé deux matières c'est comme ça c'est obligatoire.

J'ai passé le français et j'ai passé l'anglais donc officiellement je peux enseigner le français et je peux enseigner l'anglais. Et ça beaucoup de gens l'ignorent. Donc quand je sens qu'il y a cette discrimination, qu'il y a cette différence de la part de mes collègues professeurs de collège, de lycée général, je dis toujours ah mais moi je peux enseigner deux matières. Et ils sont souvent impressionnés parce que eux-mêmes ignoraient, ils ne savaient pas que c'était comme ça. Et être professeur de deux matières et bien

C'est difficile. C'est difficile.

Donc j'aime bien préciser ça pour dire oh peut-être mes élèves ont une mauvaise réputation, peut-être que ce sont des élèves avec des grosses difficultés mais je suis presque plus compétente que vous. Donc parlons avec respect s'il

vous plaît.

Non et c'est vrai que c'est très dommage qu'entre professeurs, il y ait comme ça une discrimination. Faites le même travail, pas avec le même public, mais le même travail et qu'il n'y ait pas peut-être le même le bon respect d'un côté pour l'autre côté, je trouve ça un peu un peu dommage. Je vois que le temps avance,

j'avais beaucoup de questions, on va peut-être un peu limiter les questions.

C'est un métier questions, on va peut-être un peu limiter les questions. C'est un métier difficile être professeur et en lycée professionnel, tu as un public difficile, pourquoi tu as choisi d'être professeur, tu as un public difficile. Pourquoi tu as choisi d'être prof en professionnel et pas en général

bien, j'aime beaucoup les cancres.

Alors cancres,

qu'est-ce qu'on dit les cancres

C'est les élèves qui ne sont pas bons et qui sont difficiles, qui ont un comportement difficile.

Mais ce sont des élèves effectivement qui qui qui ne travaillent pas, qui ne participent pas, qui ont un comportement parfois difficile mais qui sont brillants, qui sont intelligents et j'adore aller chercher. Je je sens tout de suite quand l'élève a des des capacités, c'est difficile à expliquer c'est une une capacité de professeur de de de

de de comprendre les

élèves à travers peu de choses mais j'identifie je trouve les élèves intelligents très facilement très très rapidement et j'adore aller les très rapidement et j'adore aller les chercher les provoquer en quelque sorte pour qu'ils utilisent cette intelligence pour eux, de leur montrer, de leur prouver, de leur expliquer, de les

convaincre. Ils sont brillants, ils ont des capacités.

Et pour connaître l'école, ce n'est pas l'endroit, leur endroit préféré, mais que l'école peut leur permettre de réussir leur vie et d'avoir un bon salaire et parfois un meilleur salaire le mien. Donc c'est pour ça que j'ai choisi de de travailler en lycée professionnel, d'aider ceux qui ont vraiment besoin d'être aidés.

Alors ça moi c'est ma petite note personnelle, mais donc Mélanie est mon amie et j'ai toujours beaucoup admiré effectivement sa capacité à aimer un bon challenge. Elle aime ce qui est dur, elle aime ça bloque et elle va trouver des solutions et c'était la même chose quand on travaillait en Malaisie avec des étudiants qui apprenaient le français et moi je suis très admirative de ta capacité à oui à à oui à travailler c'est dur et pas du tout avec les étudiants les plus faciles qui écoutent bien, qui vont faire leur travail à la maison non. Mélanie, elle va il y a des des difficultés et Combien de choses et voilà et j'adore, c'est génial. Non mais c'est sincère. Bon j'avais d'autres questions mais vraiment je pense qu'il faut qu'on arrête peut-être on fera un autre épisode on parlera peut-être un peu plus des des problèmes qu'il y a dans l'éducation en France en général.

Quelles seraient tes solutions, quelles seraient tes idées, mais pour aujourd'hui on va s'arrêter là. Merci beaucoup Mélanie d'avoir donné ton temps.

Merci Gaëlle.

Et je te souhaite une très bonne journée et je vous souhaite à vous les auditeurs une très bonne journée aussi. Merci de nous avoir écoutés. J'espère que ça vous a inspiré, que vous avez bien compris ce que c'est le lycée professionnel en France, que ce n'est pas facile d'être professeur là-bas, que ça demande des gens comme Mélanie qui ont une envie, qui ont une vocation pour ça. Je vous souhaite à tous une très bonne journée et je vous dis à la prochaine. Salut.

Merci et à la prochaine.

Podcast: Gaelle's LanguaTalk Slow French
Episode: Interview avec Mélanie - être professeure en lycée professionnel