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Bonjour à toutes et bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Lingua talk Slow French. Aujourd'hui, nous avons le plaisir de recevoir Johan pour faire une interview. Bonjour Johan.

Bonjour.

Et nous allons faire une interview avec lui pour parler des Jeux olympiques qui vont se passer cet été à Paris dans un mois. Alors Johan, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît

Bonjour moi c'est Johan je suis danseur et j'habite dans le nord de Paris à Aubervilliers dans le quatre-vingt-treize. C'est un département au nord de Paris.

Oui alors en France quand on a des noms de départements, on a des numéros et les gens qui habitent à Paris ou autour de Paris font souvent référence à leur lieu d'habitation avec le numéro du département donc pour Yoann le quatre-vingt-treize ou le neuf trois, c'est aussi comme ça que les gens disent.

Qui est utilisé dans le rap français pour dire de quelle cité, de quel département on vient et le rap en France est dans le quatre-vingt-treize.

C'est ça. j'habite. Donc dans le neuf trois. Et donc pourquoi j'ai demandé à Johan aujourd'hui de parler des jeux olympiques, c'est parce qu'il habite à côté de Paris et j'avais envie d'avoir un peu une vision réaliste concrète de qu'est-ce que ça veut dire habiter dans une ville qui va accueillir les jeux olympiques parce que vous imaginez bien qu'il y a beaucoup de travaux, il y a beaucoup de constructions, de changements et donc au quotidien pour les Parisiens et les gens des villes autour de Paris, qu'est-ce que ça veut dire Quelle est la réalité pour eux Donc voilà le l'expérience de Johan qui qu'il va partager avec nous. Alors déjà Johan, donc j'ai dit nous sommes à un mois du début en septembre parce qu'il y a les jeux olympiques et les jeux paralympiques donc ça va être sur le mois de juillet août septembre Et donc à Paris, est-ce que c'est le sujet de conversation Est-ce que tout le monde parle des jeux olympiques Est-ce qu'on mange, on boit, on respire les jeux olympiques

Alors oui, c'est un des sujets très récurrents des conversations à Paris actuellement les jeux olympiques font beaucoup parler parce que les travaux ont commencé il y a maintenant presque dix ans et que depuis deux ans, l'impact sur nos vies est assez important.

Avant de parler de l'impact en particulier, est-ce que les jeux olympiques sont perçus par les parisiens de manière plutôt positive Est-ce qu'à un mois des jeux les gens sont excités ou pas

La plupart des parisiens sont assez critiques sur l'organisation des j o d'après mon entourage et les gens que je connais évidemment. Certaines personnes sont plutôt neutres et il y a une minorité qui est très excitée par ce grand événement, mais au quotidien, la plupart des gens se plaignent plutôt des conséquences sur les transports en commun, sur les travaux, sur les routes.

Alors Johann a utilisé un verbe qui est important et particulièrement pour les Français se plaindre. Se se plaindre ça veut dire to complain et on dit souvent que les Français the complaintes lords ils se plaignent beaucoup mais probablement à raison. Je pense qu'il y a beaucoup de justifications.

Beaucoup de choses à dire.

Mais Dogon a dit, c'est intéressant, qu'il y a une majorité des gens qui se plaignent, qui critiquent l'organisation, les préparatifs des j o, ça c'est intéressant, on dit beaucoup j o et pas jeux olympiques et que seulement une minorité est plutôt excitée par l'événement. Je pense que ça contraste avec l'image à l'international ou même dans le reste de la France les gens sont plutôt excités par cet événement, mais vous dans votre réalité de tous les jours, en fait, c'est différent.

Tout à fait.

Alors est-ce que tu pourrais nous rappeler quels ont été les gros travaux d'aménagement qui ont été, tu as dit ça a commencé il y a dix ans, ok. Qu'est-ce que l'État français ou la ville de Paris a construit, changé depuis dix ans

Alors, commencer pour accueillir et faire se déplacer les visiteurs pendant les j o. Ils ont mis en place le grand Paris, c'est une extension du réseau de transport en commun qui comprend les lignes de métro allaient jusqu'à la ligne quatorze et ils ont allongé la ligne quatorze jusqu'à Saint-Denis et ils sont en train de construire la ligne quinze, seize et pour plus tard dix-sept et dix-huit et la ligne quinze seize, ils avaient le projet qu'elle soit finie ce n'est pas le cas.

Donc à Paris si vous n'avez jamais visité Paris, les lignes de métro sont avec des numéros et elles ont de un à quatorze, donc c'est très logique et c'est le numéro de leur construction, j'imagine. Donc la ligne quatorze c'était la dernière qui existait, elle a été étendue allongée et il y avait le projet de construire donc

trois. Trois autres lignes.

Trois autres lignes.

Et la quinze et la seize devaient faire un grand cercle autour de Paris au niveau des banlieues qui permettaient d'accéder au site olympique rapidement. Cette ligne-là n'est pas finie. Du coup les visiteurs ne pourront pas la prendre mais pour le coup tous les parisiens et parisiennes pourront en profiter dans les prochaines années. C'est un énorme chantier qui a eu des impacts colossaux depuis dix, quinze ans.

Mais ça, on voit bien que ça va être quelque chose qui va rester et qui va être très positif dans la vie quotidienne des parisiens et des gens de la région parisienne parce qu'il faut bien penser en France, le réseau est très centralisé donc tout se concentre des extérieurs vers Paris vers le centre, mais y a très peu de connexion

Entre banlieues.

Oui entre banlieues c'est ça.

Circulés.

Et donc ce projet de ligne quinze et seize c'était vraiment des projets pour connecter les banlieues entre elles sans passer par le centre de Paris. Donc c'est un projet d'urbanisme et de transport en commun effectivement Majeur. Majeur oui.

C'est un des plus gros projets de transport en commun actuellement au monde. C'est pour ça que j'en parle.

Oui.

C'est que c'est des centaines de kilomètres de transport en commun, de rails, de métro à haute vitesse. Ensuite il y a toute la partie construction de stade et d'arène donc ils ont construit particulièrement une grande piscine olympique à côté du stade de France donc à Saint-Denis toujours dans le nord de Paris dans le quatre-vingt-treize, ils ont construit un stade de basket qui est une arena qui va servir à faire des concerts tard tout ça, qui va servir à accueillir des épreuves de basket et ils ont construit plein d'autres infrastructures et ils ont réhabilité, ils ont fait des travaux pour aménager, pour accueillir les j o, plein d'autres espaces. Par exemple le grand palais qui est au coeur de Paris à côté des Champs-Élysées qui va accueillir l'escrime. Ils ont construit un stade sur le champ de mars à côté de la tour Eiffel.

Et ça c'est une construction pérenne qui va rester ou c'est temporaire

Non c'est temporaire. Il y a beaucoup beaucoup de choses qui sont temporaires. Les aménagements sont pour la majorité temporaires, les constructions elles vont rester. Et la dernière chose c'est le village olympique qui lui aussi est dans le quatre-vingt-treize au niveau de Saint-Denis et des communes à côté et qui est un énorme quartier qui accueillera quinze-mille athlètes.

Moi ce que j'avais lu et ce que j'ai entendu, ce qui est très intéressant dans la candidature de Paris quand Paris a proposé d'organiser les jeux, c'est que la majorité des sites sportifs existaient déjà. Et ça, ce n'est pas le cas par exemple en Grèce, quand les j o étaient en Grèce ou à Rio, ils ont construit beaucoup plus. Paris a dit non, nous, en France et à Paris, on a déjà beaucoup de stades, de piscines, d'arènes. Donc, on va utiliser des lieux sportifs déjà qui existent et on va mettre le patrimoine culturel aussi donc le champ de mars, aussi le château de Versailles, les jardins de Versailles.

Le château de Versailles aussi.

Et donc ça, ça fait vraiment partie des caractéristiques de la candidature de Paris. Et c'est vrai, ils ont des choses dans le Paris même, le centre, mais aussi beaucoup dans le quatre-vingt-treize, donc en Seine-Saint-Denis et c'est Johan habite, c'est pour ça que c'est très intéressant et notamment oui tout ce village olympique et donc il faut imaginer des centaines de logements, c'est pour que les athlètes habitent dans cette.

C'est des centaines de tours qu'ils ont construit entre deux-mille-dix-neuf et deux-mille-vingt-deux, des centaines de tours. C'est c'est pour les j o quinze-mille logements.

Donc c'est vraiment énorme.

C'est énorme. Je n'ai jamais vu un chantier de cette taille-là.

Donc ça c'est tout ce que l'organisation des jeux olympiques ont organisé, mis en place, aménagé et donc on imagine bien que pour le village olympique par exemple, ça, on ne peut pas créer un village complet dans une ville qui était déjà urbanisée donc j'imagine qu'on a détruit des choses comment ça s'est passé cette construction

Ils ont construit ça des anciennes zones industrielles beaucoup et ils ont évidemment rasé un peu d'anciens

bâtiments. Rasé ça veut dire ils ont détruit, ils ont cassé.

D'anciens bâtiments, mais globalement c'était sur des zones qui n'accueillaient pas de logements avant.

D'accord.

C'était des des petites usines, des terrains vagues.

Donc il n'y a pas eu d'expropriation. On n'a pas massivement déplacé des gens pour non, donc ça c'est c'est intéressant.

Pas pour pas pour pas pour ça, je ne crois pas.

D'accord. Donc rentrons dans le vif du sujet, tous ces travaux, donc on a dit pour les métros, pour le village olympique, quelles ont été les conséquences sur la vie quotidienne des parisiens depuis donc dix ans pour le métro et trois ans pour les autres.

Faut imaginer qu'à l'échelle de la région la plus peuplée de France, il y a eu des travaux, il y a toujours des travaux, c'est normal. Mais il y a eu des travaux majeurs avec interruption du trafic routier, avec interruption de ligne de métro. Actuellement le plus compliqué c'était les aménagements des lignes de métro. Depuis un an et demi, c'est l'enfer doit être en sport à Paris.

D'accord.

Ils font des travaux tous les week-ends, toutes les semaines, des fois en prévenant trois semaines à l'avance que pendant une semaine, il y a une ligne donc potentiellement des centaines de milliers de voyageurs tous les jours qui est fermé. Ils font ça sur toutes les lignes les unes après les autres parfois en même temps au point on part de chez soi sans être sûr que notre trajet il va pouvoir se faire tel qu'on l'imaginait. Donc vu qu'à Paris, les transports en commun, c'est le mode de transport numéro un. Tout le monde prend le métro, le tram, le bus, tout le monde. Donc quand il y a des travaux sur les lignes de métro et le RER.

Le RER c'est les trains qui vont en banlieue, vont plus loin. Des fois ils ils font soixante kilomètres de long, mais sur les RER sur le RER b par exemple dans le quatre-vingt-treize, ça fait un an et demi que le soir il n'y a pas de RER et que les week-ends un week-end sur deux sur trois il n'y a pas de RER tout le week-end.

Ça veut dire que les gens ne peuvent plus aller vers Paris.

Ils ne peuvent pas aller à Paris. Ça fait un an et demi deux ans que un week-end sur deux, les gens qui habitent dans le quatre-vingt-treize n'ont pas de moyens d'aller dans Paris.

Et donc on imagine l'impact sur le travail, l'organisation que ça doit être pour toute la vie, ça doit vraiment être très compliqué.

Alors il y a pour la vie pour les entreprises vu que pas mal de d'entreprises s'étaient mises à faire du télétravail suite au Covid, on a essayé de faire en sorte d'étaler les jours de télétravail.

Alors par rapport à ce télétravail, ça veut dire quand on travaille à la maison, quand on ne va pas physiquement au bureau, mais on travaille de chez soi, D'accord donc les entreprises ont continué ce principe de télétravail pour éviter les déplacements.

Mais par exemple dans le quatre-vingt-treize, la plupart des gens font des métiers qui ne peuvent pas être faits à la maison. Ils sont agents de sécurité, femme de ménage, plein de métiers qui se font en vrai et du coup ils ont besoin d'aller sur place et quand il n'y a pas les transports en commun et ou alors qu'il y a des problèmes sur les transports en commun parce que les travaux se sont finis plus tard, du coup il y a des problèmes et c'est un gros problème.

Oui parce qu'on ne l'a pas dit, mais le quatre-vingt-treize c'est donc c'est le département dis-moi si je me tends mais le plus pauvre je crois de France.

Pauvre de France.

C'est ça.

En France métropolitaine, la Seine-Saint-Denis a le plus haut taux de pauvreté, de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Et donc ça il faut bien voir donc c'est un une région juste à côté de Paris, c'est juste au nord de Paris, ça touche Paris mais c'est très pauvre population très métissée, très mélangée. Beaucoup de population très métissée, très mélangée.

Beaucoup de gens qui arrivent en France et qui s'installent dans le quatre-vingt-treize, qui n'ont pas encore forcément de travail et donc un taux de chômage extrêmement élevé.

C'est ça. Mais donc c'est intéressant, je continue sur cette question, le choix du gouvernement ou de construire le village olympique dans le quatre-vingt-treize, qu'est-ce que tu en penses Parce qu'on peut se dire c'est positif, c'est pour donner une énergie à cette région très défavorisée.

Alors oui, c'est vrai, ça va permettre de créer environ six-mille logements et six-mille bureaux.

Oui parce que le village olympique ne va pas rester vide après, il va être transformé en logement pour les les Français, les gens qui habitent ceux-là.

C'est ça. Ils appellent ça l'héritage des jeux olympiques. Le problème, c'est que pour les travaux, je ne suis pas journaliste si je ne suis pas sûr de mes chiffres, mais pour les travaux de tous les j o, on a quand même fermer un certain nombre de logements sociaux, donc les logements pour les personnes les plus pauvres qui ont des loyers bas qui sont régulés et on construit des logements, mais qui ne seront pas forcément des logements sociaux. Donc, il y a un peu plus de logements, mais en fait, on en a enlevé pour les plus pauvres. Donc ça, c'est un problème et surtout ce quartier qui ne sera pas entièrement des logements sociaux du tout et assez proche de Paris et le quatre-vingt-treize, il faut imaginer que c'est un grand département donc les zones les plus éloignées ne profitent pas du tout de cet aménagement.

Saint-Denis donc la ville la plus proche de Paris sur laquelle il y a le village olympique va bénéficier de ces aménagements, mais pas tout le nord du département évidemment.

Oui donc on a le problème d'une potentielle gentrification qui va arriver on crée des nouveaux logements, mais ils vont être accessibles aux classes moyennes très clairement et donc la population d'origine qui était plutôt une population de classes populaires, de classes pauvres ne pourra plus habiter dans ces quartiers-là. Donc oui c'est c'est tout le le dilemme.

Et et devront habiter encore plus loin.

Donc en fait eux ils ne vont pas du tout bénéficier des avantages de ça de cet héritage des v o.

Il faut imaginer que les villes comme Saint-Denis, Aubervilliers, j'habite, la Courneuve qui sont des villes très proches de Paris, vraiment qui touchent Paris, une personne sur deux quasiment vit sous le seuil de pauvreté.

Waouh, c'est énorme. La moitié des logements

On était sur quarante-cinq pour cent maintenant on est sur quarante pour cent à peu près. C'est énorme. Donc avoir des logements qui ne sont pas des logements sociaux, c'est profitable, mais pas à tout le monde.

Oui, ça va attirer d'autres gens plus riches qui ont plus de moyens. D'accord donc ça c'est un des premiers problèmes, donc on a dit dans la vie quotidienne les transports c'est un ça a été un très gros problème pour Là, on a dit les logements, oui le développement, c'est bien, mais pour qui après ça va rester. Si on reste sur les questions des transports, la décision du gouvernement, c'est de faire payer les billets, les tickets de métro très chers aux touristes olympiques. Le billet sera à quatre euros alors que normalement il coûte environ deux euros. Qu'est-ce que tu en penses Parce que ça voulait dire aussi que les parisiens ne payent pas plus cher parce que les parisiens normalement ont des abonnements subscriptions avec une carte avec un tarif spécial.

Donc qu'est-ce que tu en penses ça de ça Alors le fait

de faire payer un ticket quatre euros pour les touristes, j'ai pas spécialement d'avis. Moi je serai pour que dans la vie de tous les jours, les transports en commun ils soient gratuits. Et à Paris depuis deux ans pour payer les aménagements et tous les aménagements olympiques, les abonnements ont augmenté de deux à vingt euros par mois donc un pourcentage très conséquent et les tickets de métro qui sont maintenant à deux euros quinze étaient il y a quatre ans à un euro quatre-vingt. L'augmentation elle est énorme et donc même s'ils disent que c'est les touristes olympiques en payant quatre euros qui vont rembourser les coûts d'infrastructure, En fait, c'est globalement, c'est les les Franciliens, c'est comme ça qu'on appelle les gens qui habitent en Île-de-France, la région autour de Paris, c'est les franciliens et les franciliennes qui payent depuis des années en augmentant le prix des transports, tous ces tous ces aménagements. Donc que les touristes payent quatre euros, ça ne choque pas que les parisiens et parisiennes soient obligés de payer cette somme-là pour des transports en commun.

Depuis des années.

Du coup depuis quelques années ne fonctionnent pas très bien à cause des travaux, c'est que ça pêche.

Oui mais on peut argumenter en disant il faut une vision à long terme. Oui il y a des inconvénients maintenant, oui c'est compliqué maintenant, mais l'objectif final va être très positif pour tout le monde donc c'est un sacrifice temporaire.

Oui mais cet argent ils auraient pu le trouver dans les caisses de l'État. On paye des impôts et le transport est un service public. La SNCF appartient encore à cinquante pour cent à l'État. SNCF, c'est la compagnie qui gère les trains en France. À Paris, il y a une régie particulière qui s'appelle la RATP mais qui est aussi en lien avec l'État.

Donc Absolument enrichissant. C'est la région énormément qui s'en occupe et l'État qui investit.

Donc d'après toi, c'est de l'argent public qui aurait être utilisé pour ça.

Et c'est déjà le cas, c'est déjà de l'argent public qui aurait qui qui fait ça, Mais le fait de faire payer tout le monde son ticket plus cher, ça impacte surtout les gens les plus pauvres qui ne peuvent plus forcément se permettre de payer leurs passes sur les mois d'été par exemple quand il n'y a pas de travail ou voilà. Donc ils ne peuvent plus aller sur Paris quand ils ne sont pas train de travailler alors que les personnes les plus riches pour elles vingt centimes une augmentation vingt euros d'augmentation. Ce n'est pas un changement important mais c'est le ces gens-là payent des impôts et c'est normal les impôts sont en fonction du du revenu des gens.

Sont proportionnels oui. On aurait

pu décider que les transports transports en commun en tant que service public s'étaient pris en charge par l'argent public.

Très bien bon on va enchaîner sur une autre question parce que sinon on n'aura pas le temps. Je voulais aussi te demander qu'est-ce qu'il en est du projet d'avoir la scène donc la rivière qui traverse Paris qui soit propre parce que c'était vraiment un des objectifs de ces Jeux Olympiques, c'était d'avoir une rivière propre pour faire des compétitions olympiques dedans et surtout après les Jeux Olympiques que la rivière reste propre et pour pour profiter aux parisiens, aux franciliens pour qu'ils puissent se baigner. est-ce qu'on en est de ça Est-ce que c'est réaliste et est-ce que c'est possible

Alors normalement sans rentrer dans les détails, ils ont inauguré le l'infrastructure qui va permettre de faire que la scène soit propre, ils l'ont inauguré il y a un ou deux mois.

Ok donc on est vraiment sur des deadlines très très courtes parce que on est à un mois des olympiques et la l'infrastructure qui va vraiment avoir un impact significatif sur la propreté, l'hygiène de la scène vient juste d'ouvrir. Ok.

Voilà dans dans le contexte actuel, la météo est très mauvaise. C'est le fait que la scène soit propre ça dépend de la aujourd'hui, je aujourd'hui je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne idée de se baigner dans la Seine, mais Anne Hidalgo qui milite pour comble.

Alors Anne Hidalgo, c'est la maire de la ville de Paris.

La maire de la ville de Paris qui milite pour qu'on puisse se baigner dans la Seine depuis maintenant dix ans a dit qu'elle irait se baigner dans la Seine le vingt-trois juin.

Vingt-trois juin ok donc.

Paris est au courant et Emmanuel Macron donc le président de la France a dit qu'il irait se baigner lui aussi.

Aussi, oui, j'ai vu ça. Donc oui, alors peut-être que pourquoi la pluie c'est un problème, c'est parce que quand il pleut trop, surtout des gros orages au standerstorms, quand il y a beaucoup de pluie sur un temps très court, ça fait trop d'eau à gérer et donc il y a de l'eau, de la pluie et des lots pas propres qui va directement dans la Seine. C'est pour ça que la météo de est un vrai challenge, un vrai problème. Mais aussi, on peut se dire que peut-être pour les j o, ce ne sera pas prêt ou juste juste, mais l'héritage encore une fois, c'est intéressant cette vision quand même qui n'est pas une vision court termiste ce n'est pas juste sur les j o et après ce n'est pas grave moi j'ai l'impression quand même qu'il y a cette vision positive de On veut laisser quelque chose de bien pour les transports, pour les logements, pour les activités comme nager dans la Seine et que sur le papier ça a l'air très positif. Mais donc je te laisse le mot de la conclusion, est-ce que sur le papier ça justifie ou dans la réalité non vraiment c'est c'est très lourd à porter.

Effectivement on verra sur certains certains enjeux, par exemple se baigner dans la Seine. Actuellement, je ne connais personne qui croit et qui dit qu'il ira se baigner dans la Seine. Aucun Parisien, aucune parisienne ne dit ça. D'accord. Personne.

Mais mais pour le coup, peut-être que dans quelques années, on pourra baigner dans la Seine et ce sera un bel héritage vu le réchauffement climatique. Ce sera très chouette de pouvoir aller se baigner au coeur de Paris. En attendant, ma conclusion serait de dire que tous ces héritages heureusement tant mieux, mais que ça a été au prix de beaucoup de destructions aussi, de destruction de choses très belles comme des jardins ouvriers ou du lien social, de la qualité de vie des parisiens et que à ce titre-là, on n'avait pas spécialement besoin d'accueillir les JO. Paris c'est déjà la première destination touristique au monde depuis des années, donc faire venir des touristes pour faire marcher l'économie chaque année c'est le cas. Les j o de Paris c'est un petit peu une goutte d'eau qui fait déborder le vase.

Donc ce n'était pas nécessaire pour pour l'économie touristique de Paris. Paris est déjà tellement populaire et une destination tellement prisée. D'accord et bien voilà, c'était notre mot de la fin avec Johann, merci beaucoup d'avoir fait cette interview avec nous.

Merci à toi.

Je te souhaite une très bonne journée et je vous souhaite à vous les auditeurs une très bonne journée. Regardez les j o à la télé si vous voulez, mais n'oubliez pas que tout ça, ça a un prix, ça a un coût humain pour les infrastructures et nous verrons bien dans quelques années si les promesses sont au rendez-vous pour les transports et pour la baignade par exemple. Bonne journée et à bientôt. Au revoir. Merci et à la prochaine.

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