Et pourquoi je veux vous parler de politique C'est parce qu'en France, depuis le mois de juin deux-mille-vingt-quatre, il y a une vraie crise politique qui est vraiment importante, profonde et je pense que c'est intéressant de comprendre qu'est-ce qui se passe en ce moment dans la vie politique française. Donc bonne écoute sur ce sujet de la crise politique de deux-mille-vingt-quatre. Alors on va un peu réexpliquer des principes très simples de comment le système politique français fonctionne de manière très rapide. En France, c'est une démocratie parlementaire, ça veut dire que les Français votent, il y a des élections, il y a un parlement avec des députés, mais en France, on a un système parlementaire avec un pouvoir présidentiel, ça veut dire qu'il y a un président de la République qui a beaucoup de pouvoir et ce président ou cette présidente, mais dans la réalité c'est toujours un homme en France pour l'instant, donc ce président, il est élu un président, non le président il est élu directement, c'est-à-dire que les Français ils votent pas pour des députés et après les députés choisissent un président non le président il est élu directement par les Français et il a énormément de pouvoir il a plus de pouvoir que les députés de l'assemblée nationale En France, on peut dire parlement ou assemblée nationale, ce n'est pas exactement la même chose.
Donc pour simplifier, je veux dire le parlement, c'est peut-être plus facile pour pour comprendre. Et en France on parle aussi d'un pouvoir bicéphale bicéphale ça veut dire de tête parce qu'il y a le président de la République et le Premier ministre. Ces deux personnes ont tous les deux beaucoup de pouvoir, beaucoup de responsabilités et ils se partagent le pouvoir. Le Premier ministre c'est une personne qui est nommée, qui est choisie par le président. Donc il n'est pas élu, il est choisi par le président.
Donc en termes de statut, le président est au-dessus du premier ministre. Et ensuite le premier ministre choisit les autres ministres qui seront dans le gouvernement. Par exemple le ministre des finances, le ministre de la justice, le ministre de l'éducation, et caetera. Et donc pourquoi en France nous avons une crise bien tout a commencé avec les élections européennes en juin deux-mille-vingt-quatre. Ce sont des élections normales qui se passent régulièrement donc pour élire les députés de l'Union européenne donc pas au niveau national mais au niveau européen et ces élections étaient en juin deux-mille-vingt-quatre.
Bien le résultat de ces élections ça a été une très grande victoire pour l'extrême droite française. Donc l'extrême droite avec le parti rassemblement national, vous connaissez peut-être le nom de Marine Le Pen qui est la présidente de ce parti politique, peut-être que vous connaissez aussi Jordan Bardella, c'est le numéro deux de ce parti politique. Et bien l'extrême droite a obtenu, a eu trente-et-un pour cent des votes. C'était énorme, c'était incroyable et c'était beaucoup plus que le parti du président. C'était le double que les résultats du parti du président.
C'était un vrai choc. C'était un choc en France, c'était un choc en C'était un vrai choc, c'était un choc en France, c'était un choc en Europe de voir que la France était en train de devenir un pays d'extrême droite et ça a été une vraie claque. Une claque ça veut dire slap in the face Et Emmanuel Macron a eu une réaction très surprenante, il a décidé de dissoudre l'Assemblée nationale. Dissoudre ça veut dire qu'il a cassé le Parlement, ça veut dire il a dit les députés qui sont maintenant au parlement, stop, il faut faire de nouvelles élections, donc les Français vont aller voter pour élire des nouveaux députés. Et ce qui était très surprenant, c'est qu'il a annoncé ces nouvelles élections pour trois semaines plus tard, trois semaines.
Donc bien évidemment, il n'y avait pas de temps pour les partis politiques pour faire campagne, pour s'organiser, donc c'était un temps très très court. Quand je dis que sa décision d'Emmanuel Macron, elle était très surprenante, elle a vraiment choqué et elle a surpris tout le monde. Les Français, mais vraiment aussi les politologues, les analystes en France, en Europe, personne n'a compris cette décision parce qu'on voyait que si le parti d'extrême droite était très fort aux élections européennes, bien c'était un très gros risque de faire de nouvelles élections pour le Parlement français. C'était très probable d'avoir un parti d'extrême droite très fort au parlement. Donc vraiment il y avait une grande incompréhension, on ne sait pas vraiment pourquoi Emmanuel Macron a pris cette décision.
Il a expliqué, il a justifié en disant que dans le parlement à ce moment-là, il n'avait pas une majorité donc c'était déjà difficile pour son parti de faire des lois, de voter des lois. Donc il voulait avoir une vraie majorité et il voulait utiliser la peur des Français parce que ces résultats des élections européennes avec les trente pour cent pour le parti d'extrême droite beaucoup de Français ont eu peur beaucoup de Français ont pensé ah mon Dieu c'est catastrophique on ne peut pas laisser l'extrême droite gagner en France et donc Emmanuel Macron voulait faire peur aux Français et dire il y a deux options, il y a l'option extrême droite où il y a mon parti politique. Mais il n'avait pas pensé qu'il y avait en fait une troisième option, c'était l'option des partis politiques de la gauche parce que la gauche était assez faible à Butwick et n'était pas organisée. Mais quelque chose de historique s'est passé. Les partis politiques de la gauche, donc ça veut dire les socialistes, les communistes, les verts, mais aussi l'extrême gauche, ils se sont organisés, ils se sont mis ensemble et ils ont créé un parti politique qui s'appelle le nouveau Front populaire et donc les Français n'avaient pas seulement deux options extrême droite ou parti d'Emmanuel Macron, ils avaient en fait trois options avec ce bloc, ce groupe de tous les partis de gauche.
Et ça Emmanuel Macron ne l'avait pas du tout anticipé, il n'avait pas pensé à cette option. Donc les élections législatives, c'est ce qu'on dit pour les élections pour les députés. En France, elles sont en deux moments, deux temps, on appelle ça deux tours, 2 grams. Donc le premier tour c'était le trente juin deux-mille-vingt-quatre et le deuxième tour le sept juillet. Et bien après le premier tour on a encore eu très peur parce que l'extrême droite était vraiment majoritaire parce que c'est en deux tours c'était des résultats temporaires.
Il fallait attendre la deuxième partie mais après ce premier tour vraiment l'extrême droite était très forte et on a pensé que peut-être l'extrême droite allait avoir une majorité absolue au parlement. Une majorité absolue ça veut dire que ils ont plus de cinquante pour cent des sièges. Ça en France, on n'a jamais eu un parlement avec une majorité absolue d'extrême droite. Les Français ont eu très peur. S'il y avait une majorité d'extrême droite au parlement, ça voulait dire que le premier ministre allait être Jordan Bardella donc le numéro deux de l'extrême droite.
Donc Emmanuel Macron allait gouverner, allait être au pouvoir avec quelqu'un de l'extrême droite et prendre toutes les décisions avec lui. On appelle ça une cohabitation quand le président et le premier ministre ne sont pas du même parti politique. Donc après le premier tour, les Français ont vraiment eu peur et il y a eu un phénomène qu'on appelle un vote barrage, barrage c'est quand on bloque, quand on stoppe, en anglais ça veut dire a dam. Donc il y a eu un vote barrage contre l'extrême droite et les Français quand il y avait deux options par exemple extrême droite ou groupe de gauche ou extrême droite ou partie d'Emmanuel Macron, majoritairement les français ont choisi pas l'extrême droite, donc de bloquer l'extrême droite. Donc le résultat final après ce deuxième tour des élections, bien c'est un résultat très bizarre, le fonctionnement de la politique en France normalement, c'est un président et un parlement avec une majorité claire du même parti politique.
Et là non, on n'a pas cette situation et on n'a pas du tout cette situation. En fait, les trois partis donc bloc de gauche, extrême droite et partie du président ont à peu près le même nombre de sièges. Le groupe de gauche est arrivé majoritaire, ils ont le plus de sièges, mais ils n'ont pas une majorité absolue, ils n'ont pas cinquante pour cent. Donc en gros, on a un parlement avec un tiers, un tiers, un tiers, et ça en France, c'est une situation dont on n'a pas l'habitude et on ne sait pas comment faire dans cette situation. Parce que vraiment en France, on n'a pas l'habitude de faire des coalitions.
Je sais qu'il y a des pays comme l'Allemagne où c'est normal de faire des coalitions. Tout le système politique est organisé sur ce principe de les partis se mettent d'accord, ils trouvent des ententes et ils forment des coalitions. En France pas du tout, ce n'est pas dans la tradition politique et ce n'est pas le fonctionnement politique français. Et donc on a ce parlement qui n'a pas une majorité claire, qui a trois blocs très très opposés qui vraiment se détestent et qui n'arrivent pas à communiquer, qui n'arrivent pas à trouver des ententes, des accords. Et donc on a vraiment un risque d'avoir la France, le pays paralysé qui ne peut rien faire pendant peut-être un an, peut-être plus, parce qu'on ne peut pas faire des lois, on ne peut pas voter des lois dans un parlement où il n'y a pas de d'alliance et de coalition.
Donc on est vraiment face à une grave crise politique où la France est paralysée parce qu'on n'a pas une majorité absolue et on n'a pas cette tradition de faire des coalitions, de faire des accords. Maintenant regardons le deuxième problème politique que l'on a, c'est le problème du premier ministre. Donc en France, je vous ai dit, il y a le président qui nomme un premier ministre, qui choisit un premier ministre. Je dis un premier ministre parce que dans la longue histoire politique française, il y a eu seulement deux femmes, première, quelqu'un qui vient du parti politique majoritaire, quelqu'un qui vient du parti politique majoritaire à l'assemblée nationale donc au parlement. Donc si dans le parlement il y a le parti par exemple de droite qui a plus de cinquante pour cent alors le président choisit une personne, un représentant du parti de droite comme premier ministre.
Et ça, c'est normal, c'est la règle. Quand on est dans une situation comme maintenant où il n'y a pas un parti qui a une majorité absolue, bien comment faire Qui choisir Parce qu'il n'y a pas quelqu'un qui est plus légitime qu'un autre. Les trois partis politiques ont tous les trois les mêmes nombres de députés, à peu près ce n'est pas exactement mais. Donc on est vraiment dans une situation très compliquée pour le groupe de gauche, je vous ai dit ce parti qui s'appelle le nouveau Front populaire, c'est ce parti qui a le plus de députés. Et donc ils disent nous on veut un premier ministre ou une première ministre parce qu'ils ont proposé une femme, une candidate femme et ils disent pour nous c'est normal, c'est légitime, nous sommes le premier parti, nous avons le plus de députés, nous voulons une première ministre de notre parti politique.
Mais le président Emmanuel Macron a dit non, ce n'est pas possible parce que ce n'est pas plus légitime que les autres et je ne peux pas choisir une candidate seulement de votre parti. Il faut savoir qu'en France, il y a une loi spéciale qui est très importante dans notre contexte, c'est que l'assemblée nationale donc le parlement, les députés peuvent voter contre un premier ministre s'il n'aime pas ce premier ministre. On appelle ça une motion de censure et si ce vote a une majorité à l'assemblée nationale, et bien le premier ministre tombe. Le premier ministre n'est plus premier ministre et tout son gouvernement doit changer. Donc ça crée une grande instabilité, ça veut dire qu'il faut choisir encore un nouveau premier ministre ou une nouvelle première ministre, un nouveau gouvernement donc on n'aime pas cette situation.
Ça crée beaucoup d'instabilité. Et donc Emmanuel Macron dit que s'il choisit un ou une première ministre qui représente trop seulement un parti et pas une coalition, alors le parlement va faire tomber ce premier ministre et ce gouvernement. Et donc Emmanuel Macron a dit aux partis politiques, vous devez trouver des ententes, vous devez discuter, trouver des accords, faire des alliances. Mais je vous ai dit en France, c'est vraiment vraiment compliqué. Et n'oubliez pas nous sommes avec un gros groupe d'extrême droite, un gros groupe de la gauche et les deux se détestent, les deux refusent de parler, de discuter, de impossible.
Et au milieu, il y a le parti du président qui est centre droit. Et donc c'est extrêmement compliqué et en France quand les partis politiques discutent, on ne voit pas ça comme un compromis pragmatique mais on voit ça comme une trahison. Donc c'est vraiment très compliqué pour les hommes et les femmes politiques parce qu'ils sont coincés. Les stocks. Donc on n'avait pas de Premier ministre pendant plusieurs semaines et ça en France c'est vraiment exceptionnel.
Normalement après des élections, le ou la Première ministre est choisie le jour après, c'est très rapide. Et là Emmanuel Macron a dit non je veux attendre. Aussi parce qu'il y avait les jeux olympiques cet été et Emmanuel Macron a dit on ne peut pas changer de Premier ministre maintenant, ce n'est pas le bon moment, on a besoin de stabilité parce que il y a les jeux olympiques à Paris, on a besoin de d'être efficace, on a besoin de prendre des décisions, on ne peut pas avoir une instabilité refusé. Donc il y a énormément de tensions en ce moment en France dans le monde politique et c'est seulement maintenant donc le cinq septembre que Emmanuel Macron a nommé un premier ministre, a choisi un Premier ministre, un homme qui vient de la droite conservatrice qui a travaillé à l'Union européenne et qui était un bon négociateur. Donc Emmanuel Macron l'a choisi pour ses compétences en négociation, mais encore une fois les partis de gauche sont furieux, ils sont très très en colère parce que choisir quelqu'un de la droite conservatrice, bien c'est complètement à l'opposé de des partis politiques de gauche qui sont c'est vrai le plus gros parti au parlement à l'assemblée nationale.
Donc il y a quand même un risque que le premier ministre il y ait un vote contre lui à l'assemblée. Donc toute cette histoire n'est pas finie. Maintenant il y a Premier ministre donc bientôt il y aura un gouvernement. Donc la situation s'améliore, il y a des avancées, il y a des progrès, mais on ne sait pas comment les choses vont continuer dans les prochains mois et dans la prochaine année parce que probablement que au parlement les lois ne vont pas être votées, elles vont être bloquées et probablement que le premier ministre ne va pas rester longtemps si les députés décident de voter contre lui. Vous voyez que nous sommes dans une situation qui est une vraie crise politique, c'est vraiment inédit, c'est nouveau en France d'avoir cette situation et personne ne sait comment on va sortir de cette crise.
Probablement il va falloir attendre les prochaines élections législatives donc dans un an peut-être il y aura encore des élections pour encore avoir des nouveaux députés. Aujourd'hui j'ai décidé de vous parler d'un sujet assez complexe, un sujet de politique puisqu'en ce moment en France on est vraiment en train de vivre une crise politique depuis cet été depuis juin deux-mille-vingt-quatre et tout a commencé suite aux élections européennes où une très forte majorité a été donnée à l'extrême droite ce qui a énormément choqué les Français et Emmanuel Macron le président français a pris une décision que personne n'a comprise, c'était de dissoudre l'assemblée nationale donc ça veut dire d'appeler de nouvelles élections législatives et donc les Français sont allés voter fin juin et début juillet pour élire de nouveaux députés. Et les résultats de ça étaient complètement inattendus, c'est-à-dire qu'au lieu d'avoir de nouveau une majorité claire pour le président et donc que ce soit plus facile pour lui de gouverner, de voter des lois, et bien c'est tout le contraire qui s'est passé. On s'est retrouvé avec un parlement divisé en trois blocs à peu près égalitaire donc le bloc de gauche, le bloc d'extrême droite et le bloc du centre de président de la République et donc avec une incapacité avec un parlement complètement bloqué puisque aucun groupe n'arrive à s'accorder, à trouver des ententes et il n'y a pas du tout de coalition et je vous disais qu'en France on n'a pas cette tradition de la coalition des ententes entre partis que c'est vu plutôt comme des trahisons et le deuxième problème c'était le choix du ou de la Première ministre puisque Emmanuel Macron s'est retrouvé bloqué ou dit qu'il est bloqué en ne pouvant pas nommer un Premier ministre d'un groupe politique en particulier puisqu'il y a toujours le risque qu'ensuite les députés au parlement votent une motion de censure contre le Premier ministre et donc être obligé de tout recommencer le processus de choisir un nouveau ou une nouvelle Première ministre.
Seulement depuis le cinq septembre, Emmanuel Macron a enfin nommé un premier ministre, je vous disais que c'est exceptionnel d'attendre autant de temps, normalement ça se fait quelques jours après les élections. Il a nommé quelqu'un de la droite conservatrice qui est un bon négociateur, donc on peut espérer qu'il arrivera à trouver des ententes avec les différents partis politiques, mais pour l'instant le groupe politique qui est vraiment furieux, c'est le groupe de la gauche, ce nouveau Front Populaire qui considère que la démocratie en fait a été mise en danger puisqu'on n'a pas respecté du tout le vote des Français qui ont voté quand même majoritairement pour le groupe de gauche. An are we back to slow french. Donc nous sommes donc dans une situation en France très intéressante, aussi inquiétante, il y a vraiment des risques peut-être pour la démocratie quand un président a beaucoup de pouvoir comme ça et que c'est toujours légal, mais ce n'est pas très respectueux peut-être des des votes des Français. Donc on est vraiment dans une situation complexe, on est dans une crise, elle n'est pas terminée, mais je pensais que maintenant que nous avons un premier ministre, c'était un bon moment pour vous faire cette explication de la situation complexe que nous vivons en ce moment en France et bien sûr ce n'est pas fini.
Donc restez connectés sur la les actualités, les informations françaises probablement que la vie politique française pour les mois qui arrivent va être très intéressante et très critique. Merci de m'avoir écouté, j'espère que ce n'était pas trop compliqué et que j'ai réussi à vous traduire de manière assez simple la situation. Passez une très bonne journée et je vous dis à la prochaine. Salut.