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Bonjour à toutes et bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Langua talk, slow french. Aujourd'hui, nous allons faire une interview avec une invitée spéciale, bonjour Lauren.

Bonjour Gaëlle, bonjour à tous.

Alors Lauren, est-ce que tu pourrais déjà te présenter de manière très simple, donc quel âge tu as, est-ce que tu habites

Alors je suis française, je vis dans un département qui s'appelle la Val-de-Marne proche de Paris et j'ai actuellement donc quarante ans.

Et donc aujourd'hui nous faisons cette interview pour ton travail mais ce n'est pas ton travail principal. Donc est-ce que tu peux nous dire quelle est ta profession et quelle autre activité tu fais à côté

Alors moi j'ai deux professions, je suis d'une part directrice de crèche et je suis également enseignante dans un lycée professionnel.

Très bien, donc directrice de crèche, une crèche c'est une, Lorraine est directrice donc d'une crèche et en plus donc elle a un autre travail, c'est être professeur en lycée et en plus, qu'est-ce que tu fais en plus

Je suis donc co-trésonnière dans le syndicat.

Dans un syndicat, ok. Donc aujourd'hui, c'est ça qui m'intéressait, c'était de parler du syndicat, du monde syndical. Alors syndicat, ça veut dire union, donc ça veut dire que Lorraine, elle est co trésorière, donc elle s'occupe de l'argent, des finances d'un syndicat. Et donc c'est ça qu'on va observer, étudier aujourd'hui. Alors on a, j'ai organisé cette interview en deux parties.

D'abord on va parler du monde syndical en France en général et après on parlera avec Lauren de vraiment elle, qu'est-ce qu'elle fait dans son syndicat et pourquoi elle fait ça. Donc déjà de manière générale un syndicat ça sert à quoi Quelles sont ses missions

Les missions du syndicat c'est de défendre les intérêts en fait des salariés dans une entreprise de façon à ce que quand il y a des désaccords entre l'employeur et les salariés, que ça soit sur le salaire par exemple, ça soit sur les conditions de travail, que ça soit concernant les vacances, les horaires de travail, les syndicats sont pour représenter en fait les salariés et défendre en fait leurs droits.

C'est ça. Donc oui, protéger et être les personnes qui vont en priorité aller parler avec les patrons, les chefs, les les responsables. Et donc est-ce qu'en France, tu peux nous rappeler qu'elles ont parce que la France est un pays de syndicats quand même, donc quelles sont les grandes victoires peut-être historiques que les syndicats ont fait en France, ont obtenu

Déjà il y a eu tous les acquis donc tout ce qui est congés payés, il y a eu également tous les congés maternité, donc ça c'est vraiment les c'est historique vraiment les acquis sociaux historiques. En ce qui concerne moi ce que j'ai vécu, une des deux grosses batailles vraiment qu'on a gagné contre le gouvernement, c'était à l'époque de Nicolas Sarkozy, le ministre de l'éducation nationale donc Dominique de Villepin voulait donc pour lutter contre le chômage des jeunes en fait nous imposer en fait ce qu'on appelle le CPE contrat première embauche sauf que il imposait également deux ans de période d'essai et c'était complètement injuste en fait pour les jeunes dans le sens il appelait ça l'égalité des chances sauf qu'en fait par rapport aux employeurs ça posait problème puisque il prenait les jeunes en fait pendant les deux ans et puis il mettait un terme au bout de deux ans à leur contrat pour réembaucher d'autres jeunes.

Donc Lauren nous a parlé donc du CPE c'était un grand moment en deux-mille.

En deux-mille-six.

Et donc elle parlait pour lutter contre le chômage des jeunes, donc le unmployement de Young Pipo. Il y avait effectivement une un programme, une une idée de de changement dans la loi pour faire une période d'essai. La période d'essai c'est quand on travaille dans une compagnie, mais l'employeur peut dire ok stop on arrête, ça ne fonctionne pas, il n'y a pas de contrat signé pour une longue un long temps, une longue durée. Et ça il voulait faire un compte une période d'essai de deux ans alors que pour l'instant dans la loi normalement c'est trois mois.

Donc ça mettait les jeunes dans la précarité.

Ça mettait les jeunes dans la précarité exactement. Au début Lauren nous a parlé des congés payés donc payd holidays, du congé maternité donc quand les mamans qui ont un jeune bébé qui viennent d'avoir un bébé peuvent ne pas travailler pendant trois mois mais être payés. Donc tout ça, on appelle ça des acquis sociaux, ça veut dire c'est des grandes victoires pour la société, pour les les gens en général. Très bien. Donc historiquement, la France a des syndicats, est-ce que c'est toujours le cas quelle est l'évolution générale

Alors on a effectivement encore la CGT qui est le principal syndicat en France on a effectivement la CFDT qui est un petit peu moins importante mais qui a son poids également et après on a beaucoup de petits syndicats indépendants. Tu parles d'évolution, c'est-à-dire qu'il y a des gens qui n'étaient pas contents de la CGT, de la CFDT et donc qui ont souhaité à côté créer des syndicats indépendants qui répondaient plus à leurs valeurs ou plus à leurs revendication parce que c'est vrai que la CGT c'est très grand et même si elle existe à chaque fois dans chaque région de France, elle est plus ou moins importante dans certaines branches et donc voilà il y a des gens qui se sentaient pas forcément bien reprenaient.

Parce que oui ça veut dire qu'il faut comprendre donc la CGT c'est les trois lettres CGT.

La CGT c'est la confédération générale du travail et elle a été créée en septembre dix-huit-cent-quatre-vingt-quinze donc c'est quand même très

très ancien oui.

La CFDT qui veut dire confédération française démocratique du travail a été créée à la base par un collectif chrétien et a été créée en novembre dix-neuf-cent-soixante-quatre.

Donc beaucoup plus récent mille-neuf-cent-soixante-quatre. Mais donc si on comprend bien un grand syndicat comme ça comme la CGT, ils sont en fait ils ne sont pas spécialisés pour un une profession en particulier, ce n'est pas ce n'est pas seulement pour les gens qui travaillent avec les trains ou comme les professeurs, ils vont représenter vraiment dans toutes les professions ils sont présents. C'est ça qu'on peut comprendre

C'est ça exactement. De toute façon un syndicat n'existe que par sa base c'est-à-dire que par les gens qui vont s'investir dedans et qui vont défendre l'intérêt et les revendications de leur métier. Dans chaque métier il va y avoir une CGT il va y avoir CGT par exemple la CGT éducation pour les professeurs, éducation pour les professeurs il va y avoir la CGT pour les cheminots par

exemple voilà

mais malgré tout la base reste effectivement la même pour tous, on a la même confédération et l'important c'est qu'on lutte ensemble.

Lutter c'est un mot très important dans le vocabulaire syndical lutter c'est tu fight. Et oui parce que ce sont des luttes sociales exactement. C'est ça. Parce que l'idée, c'est de défendre, mais aussi oui, d'aller un peu au au, tu as parlé de bataille tout à l'heure, ce battle, on va combattre, donc c'est un vocabulaire assez guerrier quand on parle du du monde du travail. Oui.

Mais donc oui est-ce que tu sais si les Français en général sont beaucoup syndiqués, la proportion dans la population française, est-ce qu'il y a beaucoup de gens inscrits dans un syndicat

Alors j'ai regardé et on est à dix-huit pour cent de personnes syndiquées en France enfin de travailleurs syndiqués en France trois pour cent des moins de trente ans et les treize pour cent qui restent en fait c'est les trente à pour cent.

D'accord donc ce n'est pas les jeunes, les jeunes ont tendance à ne pas être syndiqués du tout et après c'est plutôt quand on est plus établi, on est peut-être plus sûr de soi et on a peut-être plus envie de défendre ses droits. Ok. Mais donc dix-huit pour cent est-ce que tu penses que c'est beaucoup par rapport à d'autres pays tu as l'impression que non ce n'est pas beaucoup dix-huit pour cent

Pour un pays qui a un historique quand même comme le nôtre, moi je trouve que c'est pas beau.

Oui j'ai vu aussi cette information que le le syndicalisme était très puissant avant était très fort si on pense aux années trente quarante justement avec les grandes avancées sociales mais que ça a décliné, ça a diminué de plus en plus et oui dix-huit pour cent maintenant ce n'est vraiment pas beaucoup.

Je pense que ça s'explique par deux raisons. La première c'est que c'est les travailleurs qui financent le syndicat donc on a une cotisation mensuelle à verser et il y a de plus en plus de gens qui ne peuvent pas payer. Et la deuxième raison c'est que du temps de Nicolas Sarkozy, il y a une loi qui est passée et qui a cassé en fait plus ou moins la grève légalement, c'est-à-dire qu'il l'a appelé continuité de service et donc c'est beaucoup plus difficile aujourd'hui de faire grève quand on fait grève on n'est pas payé et qu'on touche encore le salaire des français donc c'est compliqué.

Et donc le mot grève c'est le mot très important aussi quand on parle de syndicat c'est to gone strike. Donc ce n'est pas juste a proteste, ce n'est pas seulement aller dans la rue et manifester, c'est vraiment arrêter de travailler ce to gone strike et les Français sont célèbres pour ça. Mais Lauren nous explique qu'il y a eu une loi donc dans les années deux-mille-six aussi deux-mille-huit et c'était pour rendre plus difficile de faire la grève et et ça c'est difficile de faire la grève et et ça c'est une vraie question morale, éthique, est-ce que c'est normal de bloquer le droit de de grève Mais on ne parlera pas de ça aujourd'hui je pense parce qu'on n'aura pas le temps. Mais donc voilà c'est les deux explications que Lauren nous propose que les gens ne peuvent plus payer leurs cotisations, donc leur participation pour faire partie d'un syndicat et que c'est aussi plus difficile maintenant de faire grève donc à quoi bon d'aller dans un syndicat si on ne peut pas après faire grève. Très bien donc ça c'était pour une présentation générale de un syndicat à quoi ça sert et en France quel est le paysage syndical.

Maintenant parlons un peu de toi Lorraine en particulier. Donc depuis quand est-ce que tu es syndiqué

Alors moi depuis toujours. Depuis que je suis rentrée donc en tant qu'éducatrice de jeunes enfants, je suis rentrée dans une crèche quasiment tous les salariés étaient syndiqués. Donc voilà, j'ai été informée, j'ai été accompagnée.

C'est rare parce qu'on vient de dire que les jeunes en général ne sont pas syndiqués surtout dans un premier travail et que la proportion c'est il n'y a pas beaucoup de personnes syndiquées et toi tu es arrivé dans un premier travail avec tout le monde syndiqué et tu étais jeune et tu as commencé. Ok c'est fantastique.

J'ai suivi le mouvement.

Tu as suivi le mouvement très bien et est-ce que tu peux nous dire est-ce que tu étais dans des gros syndicats comme on a dit la CGT ou la CFDT ou pas

Oui oui la CGT. Je suis toujours à la CGT sauf que la proportion est moindre puisque je suis dans un petit union départementale parce que la CGT est découpée en fait. La taille de l'union en fait départementale dépend du nombre de syndiqués. En Seine-et-Marne, il y a très peu de syndiqués. Par exemple en Seine-Saint-Denis, ils ont des pourcentages de syndiqués en tout cas dans l'éducation énorme.

D'accord. Donc il y a une vraie disparité, une vraie différence alors que vous êtes juste une région à côté, vous n'êtes pas loin mais il y a une vraie différence avec le nombre de syndicats. Est-ce que tu sais pourquoi

Les conditions de travail. D'accord. Les conditions sociales aussi. Par exemple en Seine-Saint-Denis, c'est très très difficile d'y aller, de travailler en fait. La population est extrêmement pauvre, il y a très très peu de moyens, c'est des conditions de travail qui sont très compliquées donc peu de profs veulent y aller et ceux qui y vont en général ils ont des conditions de travail tellement déplorables que en fait ils se syndiquent parce que ils ont besoin d'avoir un soutien, ils ont besoin d'avoir un accompagnement et ont besoin justement d'obtenir en fait des choses parce que c'est trop compliqué.

Donc est-ce que ça veut dire que les conditions de travail toi tu habites sont mieux en fait

Elles sont différentes c'est-à-dire que moi je suis dans un département plutôt campagne. Donc c'est d'autres problématiques.

D'accord. Mais donc voilà il y a moins de syndicats donc ton union, donc la le petit groupe de ton syndicat tu es, c'est un petit groupe en fait parce qu'il n'y a pas beaucoup de gens dans dans ton département.

Tout à fait.

Très bien. Mais donc toujours avec la CGT. Et donc concrètement, qu'est-ce que ça implique Qu'est-ce que tu dois faire avec ce syndicat Est-ce que ça te prend beaucoup de temps, beaucoup d'énergie Explique-nous.

Quand on est syndiqué juste syndiqué, on est dans la transmission de l'information auprès des travailleurs. On va être donner les raisons pour lesquelles on va demander telle chose à l'employeur, on va donc représenter les salariés, on va par exemple accompagner un collègue qui va subir quelque chose au travail qui n'est pas normal et on va l'accompagner par exemple pour aller voir l'employeur et essayer d'améliorer sa situation ou du moins trouver une conciliation. On n'est pas obligé faire grève. Il y a des gens qui font grève, il y en a d'autres qui ne font pas grève. C'est aussi des raisons financières.

Là-dessus, on n'a aucun jugement à avoir, en tout cas pour ma part, je n'ai aucun jugement à avoir, chacun fait comme il veut et comme il peut. Cette année ce qui est différent c'est que j'ai été élue dans mon syndicat, donc j'ai un poste d'élu, donc en tant qu'élu par contre on a une décharge de travail, c'est-à-dire que au lieu par exemple de travailler vingt heures, je vais travailler dix-sept heures mais je vais avoir trois heures à donner au syndicat. Donc je vais faire dix-sept heures par exemple dans mon lycée et je vais travailler trois heures au syndicat à l'union.

Et ça ton employeur est obligé d'accepter ça.

Tout à fait parce que je suis élue.

Donc élue chez vous élected. Donc elle fait partie vraiment du bureau, donc elle nous a dit tout à l'heure Lauren qu'elle était cour trésorière, donc elle a une fonction vraiment, elle n'est pas juste un membre classique, a vraiment une fonction, un rôle, donc elle est élue et donc elle a du temps et donc ces trois heures-là, elles sont payées par qui

Alors ces trois heures elles sont payées par l'employeur.

D'accord, donc pour toi vu que tu es professeur, donc l'école tu travailles

Ça rentre dans mon temps de travail.

C'est vraiment sur le temps de travail. Et ça ce n'est pas seulement parce que tu es dans une école, c'est dans toutes les compagnies, les entreprises, ça fonctionne comme ça.

Toutes les entreprises se doivent de nous donner un certain nombre d'heures pour pour travailler au syndicat.

Très bien.

La proportion des heures dépend aussi du statut qu'on a dans le bureau. Par exemple secrétaires généraux vont être déchargés par exemple de la moitié de leur temps de travail. Ils vont travailler par exemple neuf heures en lycée, neuf heures au bureau. Moi cette année j'ai deux heures de de décharge.

Donc oui, c'est proportionnel à notre rôle. Si on a un rôle très important qui demande beaucoup de travail, alors on a plus d'heures qui sont consacrées à ça et payées pour ça. Ok, très bien. Et donc est-ce que vous avez, tu nous as dit physiquement tu vas avec par exemple des professeurs devant la direction s'il y a des problèmes, tu peux ou pas faire grève, est-ce que vous avez des réunions et est-ce que c'est je sais pas toutes les semaines, tous les mois, comment ça fonctionne

Alors oui, on se voit très régulièrement en réunion de bureau, donc au minimum deux à trois fois par mois. Ça ça va vraiment dépendre en fait de du climat social et du climat politique et des enjeux et des réformes gouvernementales. Concrètement quand il y a la réforme des retraites, on a eu un travail immense à faire, de préparation, des contestations et caetera, donc concrètement oui on a peut-être eu deux trois réunions par semaine, mais en temps normal, oui on a, je dirais deux réunions par mois pour faire le point pour aborder les problématiques dans certains établissements qui nécessitent l'intervention d'élus de la CGT qui sont spécialisés dans tel ou tel domaine en fait. Puisqu'il y a des juristes, il y a des avocats, il y a enfin il y a vraiment de tout et et concrètement il y a des il y a des endroits on est dans l'illégalité parfois au niveau des conditions de travail et donc il faut qu'un représentant se déplace auprès de l'équipe par exemple d'un lycée et aller voir la direction avec eux. Souvent il y a une menace de grève qui ouvre les négociations et voilà en fait il y a un rapport de force en fait qui doit s'installer en fait c'est toujours comme ça c'est ce rapport de force qui va faire que on va obtenir gain de cause ou pas en fait.

Oui on disait tout à l'heure on est dans une position de bataille et donc on doit se se battre pour obtenir des des choses positives pour les travailleurs parce que c'est rare que les employeurs acceptent acceptent de manière très gracieuse et très, oui bien sûr. Il faut, il faut

les les obtenir en

se en se battant pas physiquement avec les mains, mais avec son temps, en menaçant, tout à l'heure, Lauren a dit en menaçant de grève, alors menacer, ça veut dire to threatown, donc ils vont devant la direction et disent, si vous ne changez pas ça et ça, alors on va faire grève. Et ça c'est un une vraie menace, une vraie.

Après ce qui est difficile aujourd'hui c'est qu'on n'est plus dans l'acquis de quelque chose, on est dans essayer de conserver ce qu'on a. concrètement on n'est pas dans demander des choses, on est en train de batailler pour garder ce choix le minimum de ce qu'on a en fait. Je vous donne un exemple, ils reviennent sur par exemple le travail du dimanche. Ils reviennent sur sur des choses qui voilà enfin qui sont importantes et qui ont été voilà, c'est des luttes de nos parents, arrière-grands-parents et voilà on se doit aussi nous de de garder tout ça, de conserver tout ça parce que c'est aussi la qualité de vie derrière personnelle qui en joue. C'est-à-dire que à l'heure actuelle la conciliation entre vie personnelle et vie professionnelle est compliquée et on a besoin de garder ces acquis-là pour pouvoir avoir autre chose que le travail dans la vie.

Oui donc maintenant c'est un gros travail de protéger ce qui est normalement déjà acquis, des choses que d'autres ont déjà fait des grèves pour ça il y a quarante ans, cinquante ans et maintenant les gouvernements essayent de rechanger ces choses positives, de revenir dessus. Ok. Et au niveau professionnel, est-ce que c'est plutôt positif ou plutôt négatif d'être syndiqué Est-ce que ça peut être dangereux pour trouver un travail ou au contraire est-ce que ça nous protège

Je dirais que c'est un peu les deux. C'est-à-dire que je pense que quand on cherche un travail, on ne va pas parler de ces de ces missions syndicales. Il ne faut pas oublier que les syndicats c'est un peu la bête noire des employeurs puisque on est un peu le caillou dans la chaussure.

C'est ça. La bête noire oui c'est The West Nightmare.

Concrètement si je devais postuler, si je cherchais du travail je n'en parlerai absolument pas parce que je pense que ça me desservirait vraiment. Maintenant quand ça fait longtemps qu'on est dans la boîte, enfin dans l'entreprise, que on a sa place, que l'on est reconnu professionnellement pour son travail, pour la qualité aussi de ses relations avec les autres, je pense que ça peut bien se passer. Après l'union fait la force et un syndicat sans syndiqué ce n'est rien, c'est-à-dire que concrètement moi si je suis toute seule

Ça marche pas.

Je je ne sers à rien à part être un bureau d'information et dire voilà il y a grève mais si personne ne fait grève ou si personne n'a besoin de m'aide ou d'information ou aucun intérêt. Et donc pour répondre à la au côté positif, c'est c'est quand même une forme de protection. C'est une protection dans le sens les employeurs, ils savent qu'on connaît les ils savent qu'on connaît les lois, ils savent aussi que derrière on a une grande fédération derrière nous, donc ils ne peuvent pas se permettre de faire n'importe quoi. Voilà, je ne conseillerais pas à quelqu'un qui n'a pas le travail de dire qu'il est syndiqué, mais par contre je conseillerais à quelqu'un qui est déjà depuis quelques années dans une boîte de se syndiquer justement pour connaître ses droits et pour avoir une certaine protection.

Alors Lauren nous a dit un mot un peu très intéressant, elle a parlé d'une boîte. Alors une boîte ça veut dire box mais une boîte dans le contexte professionnel ça veut dire une compagnie, une entreprise et vraiment les Français utilisent beaucoup cette expression donc merci de de l'avoir dit c'est très bien. Oui donc si on résume il faut pas le dire si vous cherchez un travail vous ne dites pas que vous êtes syndiqué mais c'est très bien d'être syndiqué et quand vous avez une position bien établie, quand vous êtes sécure dans votre job, alors vous pouvez être syndiqué et c'est positif pour vous.

Mais il

ne faut pas le dire au début. Ce n'est pas une très intelligente. Très bien.

C'est ça.

Parfait. Lauren merci beaucoup pour toutes ces réponses, toutes ces explications. Moi aussi j'ai appris beaucoup de choses donc j'espère que nos auditeurs aussi auront découvert comment ça fonctionne un syndicat et en France en particulier. Donc merci beaucoup à toi Lauren.

Merci à toi Gaëlle.

Et je te souhaite une très bonne journée et je vous souhaite à vous les auditeurs de continuer votre votre journée et je vous dis à la prochaine. Au revoir.

Au revoir.

Merci et à la prochaine.

Podcast: Gaelle's LanguaTalk Slow French
Episode: Le monde des syndicats - Interview avec Laurène