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Salut à toutes et à tous, bienvenue. On se retrouve pour un nouvel épisode, l'épisode numéro soixante-sept. Je suis très content d'être avec vous. Il fait un peu chaud aujourd'hui parce que l'été est arrivé à Varsovie, on peut dire qu'il est arrivé d'un seul coup. Les semaines précédentes, il faisait assez froid, il pleuvait tous les jours, c'était pas un temps très agréable.

Mais là, depuis quelques jours, il fait super beau et il fait très chaud. On pourrait même dire qu'il fait excessivement chaud. Mais bon, c'est plutôt agréable, ça fait du bien d'avoir enfin du soleil et je pense qu'on va avoir un bel été dans les mois à venir. La semaine dernière, ça a été une semaine très chargée pour moi parce que comme vous le savez, j'imagine que vous avez reçu des emails, mais comme vous le savez, j'ai ouvert les inscriptions pour mon programme. Donc à chaque fois, ces semaines, j'ai beaucoup de travail, il y a beaucoup de d'emails auxquels je dois répondre, parfois des petits problèmes techniques à régler.

Mais je suis vraiment content parce qu'il y a eu encore plus d'inscrits que la dernière fois. En fait, à chaque fois que je réouvre les inscriptions, il y a de plus en plus d'inscrits. Donc ça me fait vraiment plaisir, ça prouve que la communauté grandit. Et puis, pour être totalement transparent avec vous, moi, c'est vraiment les ventes de ce programme qui me permettent de gagner ma vie. Et grâce à ça, j'ai du temps pour enregistrer ces podcasts gratuits, faire les vidéos sur YouTube, et caetera, et caetera.

Donc là, comme les ventes se sont bien passées, je vais avoir le temps de continuer le podcast et de continuer les vidéos. Donc j'espère que pour vous, c'est plutôt une bonne nouvelle. Dans cet épisode, on va parler d'un sujet qui concerne l'environnement et en particulier le problème avec le plastique. Donc là, vous vous dites peut-être que ça va être ennuyeux, je vous comprends. Moi, c'est vrai qu'à chaque fois qu'on veut me parler d'environnement, de pollution, et caetera, j'ai tendance à bâiller.

Bailler, c'est vous savez quand vous êtes fatigué et que vous ouvrez très grand la bouche, vous bâillez. Donc moi, ces sujets, ça me fait un peu bâiller parce que c'est des choses que j'entends depuis des années et des années. Je sais que c'est des sujets qui sont importants mais j'ai vraiment du mal à m'y intéresser et peut-être que pour vous, c'est la même chose. Mais dans cet épisode, je vous promets que je vais essayer de rendre ça suffisamment intéressant pour garder toute votre attention. Mais avant d'attaquer ce sujet, on va comme d'habitude écouter le témoignage d'une auditrice du podcast qui s'appelle Marie.

Salut, j'espère que vous allez très bien et que vous êtes en forme. Moi, je m'appelle Marie et j'habite en Australie. Je voudrais commencer par vous remercier pour votre podcast. C'est grâce à vous que je n'ai pas abandonné l'apprentissage de la langue française, même quand c'est devenu difficile. Vous m'avez vraiment vraiment inspiré.

Ça fait déjà une année que j'ai commencé l'apprentissage de la langue française et avant cela, ma compréhension, c'était vraiment nulle et j'hésitais de parler et j'avais même honte. J'ai trouvé que lorsque ma compréhension s'est améliorée, ma confiance en mes mots de parler s'est également améliorée. Les choses qui m'ont vraiment aidé à améliorer mon français étaient numéro un d'être accro à inner french, numéro deux de me plonger dans toutes les choses françaises, ça veut dire de regarder les films en français des vidéos YouTube et même changer mon téléphone en français. En fait, de vraiment être mettre la langue en pratique. Même si j'étais dans une dans un pays francophone en Afrique, je trouvais que quand je suis arrivé en Australie, c'était très difficile de garder la langue.

C'est pour cela que je me suis fait des amis français à travers des sites comme et l'application bisous. Je trouve que cette façon d'apprendre la langue m'a aidé trop que les manières traditionnelles que nous faisons dans les écoles. En tout, félicitations pour l'anniversaire de votre site. Je te souhaite que le meilleur et à bientôt.

Merci beaucoup Marie de m'avoir envoyé ce message. T'as dit plusieurs choses assez importantes. Par exemple que ta confiance en toi, ta confiance pour parler, elle t'est venue au moment ta compréhension s'est améliorée. Et ça, c'est un processus qui, à mes yeux, est assez naturel. D'abord, on se concentre sur notre compréhension, donc la compréhension orale et la compréhension écrite.

C'est à ce moment-là qu'on doit essayer d'emmagasiner un maximum d'input, autrement dit de lire, d'écouter des choses, et caetera. Comme dans la théorie de mon professeur préféré Stephen Krashen. Et une fois qu'on a fait ça, on commence à acquérir du vocabulaire, on commence à mieux comprendre les les phrases et naturellement, on devient capable de former nos propres phrases. C'est un processus qui me semble assez naturel et c'est pour ça que je vous encourage toujours à vous immerger au maximum dans la culture française. Et toi, c'est exactement ce que tu as fait Marie.

Tu nous dis que tu regardes des films, des vidéos sur YouTube et même que tu as mis ton portable en français. Tout ça, c'est des petites choses que vous pouvez faire vous aussi à la maison. Il n'y a pas forcément besoin d'habiter dans un pays francophone pour s'immerger dans la culture française. On vit vraiment à une époque formidable sous plein d'aspects, notamment parce qu'on peut apprendre une langue depuis chez nous, même si on n'a pas de personnes qui parlent cette langue dans notre entourage. Ensuite, il y a également un élément très important que tu as souligné, celui de mettre la langue en pratique.

C'est bien d'absorber un maximum de contenu, mais il faut essayer de les réutiliser, il faut essayer de se les approprier. Toi, ce que tu as fait Marie, c'est de trouver des amis français sur italki. Ça aussi, c'est un site que je recommande souvent. Ainsi sur lequel vous pouvez prendre des cours avec des profs particuliers, avec des tuteurs ou bien tout simplement trouver des partenaires de langue. Je vous encourage à tous de le faire.

Si vous n'avez pas encore de partenaires de langue, vraiment j'insiste sur ça. Essayez de trouver quelqu'un. Et puis Marie, tu m'as félicité pour l'anniversaire du podcast. Donc ça, ça vous montre que j'ai reçu ce message il y a déjà un certain temps parce que comme je vous l'ai dit, j'ai énormément d'enregistrements en stock et maintenant il y a une longue queue, ce qui fait que si vous m'envoyez un enregistrement maintenant, vous allez devoir attendre plusieurs semaines, voire même peut-être plusieurs mois avant de vous entendre dans le podcast. Donc je suis désolé de ça.

Je pense que cette initiative est un peu victime de son succès comme on dit, autrement dit qu'elle a tellement bien fonctionné qu'aujourd'hui ça pose quelques problèmes parce qu'il y a cette queue. Et voilà, c'est que du positif. Et si vous aussi vous avez envie de vous entendre dans le podcast, je vous encourage à m'envoyer votre message et à être patient. Alors, notre sujet du jour, comme vous l'avez compris, c'est pas un sujet qui me serait venu à l'esprit moi-même. En fait, il m'a été proposé par un auditeur du podcast qui fait aussi partie du cours Builder Strong Core Cet auditeur, c'est Stephen et il est bénévole dans une association de San Diego qui s'appelle Clear Blue Sea Donc c'est une association à but non lucratif.

Une association à but non lucratif, ça signifie tout simplement une association qui n'essaye pas de gagner d'argent, qui n'essaye pas de faire de profits. Et cette association Clearblocky, elle a pour but de combattre le problème de la pollution plastique dans les océans. Pour ça, elle développe un robot, un robot flottant qui s'appelle Fred. Donc ça ressemble un peu à un gros bateau avec des panneaux solaires dessus. Donc évidemment, ça veut dire qu'il fonctionne à l'énergie solaire.

Et ce robot flotte sur l'eau pour essayer de collecter tous les déchets plastiques qui se trouvent à la surface des océans. Ça, ça va être un mot important, le mot déchet. Un déchet, on dit aussi parfois une ordure, c'est quelque chose qu'on jette à la poubelle parce qu'on ne l'utilise plus. Donc les déchets ou les ordures, ça va beaucoup revenir dans cet épisode. J'espère que vous connaissez ce mot.

Sinon, je suis sûr qu'à la fin, vous allez vous en rappeler. Stephen est, comme je vous l'ai dit, bénévole dans cette association. Ça veut dire qu'il en est membre et qu'il les aide dans articles et quelques vidéos à regarder et je me suis dit que ça serait une opportunité parfaite pour moi d'en apprendre plus sur ce problème et de partager toutes ces informations avec vous. Je pense que c'est un sujet intéressant parce que, par exemple, vous savez que je suis végan et une des raisons pour lesquelles je suis végan, c'est pour sauver les animaux. Par contre, je ne suis pas très attentif à toutes ces questions qui concernent la pollution et notamment la pollution plastique.

Ce est un peu paradoxal parce que le plastique est responsable de la mort de, d'énormément d'animaux, notamment comme vous l'avez deviné, les animaux marins, les animaux qui vivent dans les océans. Moi et ma copine, chaque semaine, on a deux énormes poubelles qu'on doit sortir, deux énormes poubelles qui sont remplies de déchets. Je dois dire que je me sens assez coupable à cause de ça, notamment quand je regarde des vidéos sur Ted, vous savez les fameux Ted Talks on voit parfois des partisans d'un mode de vie zéro waste zéro déchet Et ces personnes arrivent sur scène pour faire la présentation avec un petit pot dans lequel il y a l'ensemble de leurs déchets pour l'année. Alors moi, ça me semble toujours extraordinaire parce que chaque semaine, j'ai deux énormes poubelles d'environ soixante litres de déchets. Et ces personnes, en un an, elles accumulent tout simplement un petit pot de déchets, pas plus.

Ça veut dire qu'elles ont trouvé des alternatives pour consommer moins et en tout cas pour produire moins de déchets. Donc moi, je suis pas du tout capable de faire ça et j'ai de plus en plus ce sentiment de culpabilité. Me sens coupable. Néanmoins, c'est un sentiment qui n'est pas encore assez fort pour me faire changer mes habitudes. Alors je me suis dit que j'allais me pencher sur ce problème pour faire cet épisode et comprendre pourquoi le plastique est si dangereux pour notre planète.

Quand je regarde sur mon bureau en enregistrant cet épisode, je vois du plastique partout. Les touches du clavier de mon ordinateur, partout. Les touches du clavier de mon ordinateur, les pieds du micro que j'utilise, les écouteurs que j'ai dans les oreilles, mon appareil photo, mes lunettes, mon classeur pour ranger des documents. Bref, tous les objets du quotidien qu'on utilise sont faits en partie de plastique. On a du plastique partout, dans nos poches, dans nos meubles, à la maison et on emporte même une partie sur nous parce que les vêtements synthétiques qu'on a évidemment sont faits à partir de microfibres plastiques.

Bref, cette matière est tellement présente qu'aujourd'hui, certains observateurs disent qu'on vit à l'âge du plastique. Il y a eu l'âge de pierre, l'âge de bronze et maintenant, c'est l'âge du plastique. Mais pourquoi cette matière est tellement populaire bien parce qu'elle a énormément de qualités. Elle est polyvalente, on peut l'utiliser pour différentes choses. Elle est résistante, elle est durable et surtout, elle est bon marché.

Autrement dit, elle est pas chère à produire, elle est bon marché. Faites attention à ça bon marché, donc c'est le contraire de cher. On n'a pas de meilleur adjectif pour ça. On dit en général cher, pas cher ou parfois on peut dire bon marché. Mais on ne l'accorde pas au nom.

Ici j'ai dit le plastique est une matière, donc ça c'est féminin. Mais on ne dit pas une matière bon marché, on dit une matière bon marché parce qu'ici l'adjectif bon, il s'accorde au nom marché et pas au nom matière. Donc le plastique est une matière bon marché. Le plastique avec toutes ses qualités est une matière parfaite pour les emballages. Les emballages, vous savez, ce sont par exemple les boîtes qu'on utilise pour protéger les produits ou pour les conditionner.

Aujourd'hui, les emballages en Europe, ils représentent quarante pour cent de la demande de plastique. Ça veut dire qu'une énorme partie de la production de plastique est destinée à faire les emballages pour les autres produits qu'on consomme. Le problème, c'est que pour produire du plastique, on a besoin Mais en plus de ça, la production en elle-même, l'activité de production de plastique est très énergivore. Elle consomme énormément d'eau. Ça, évidemment, c'est très mauvais pour l'environnement.

Aujourd'hui, la situation est vraiment préoccupante. Elle est vraiment alarmante. Comme je vous l'ai dit, une des qualités du plastique, c'est sa durabilité. Pour qu'un objet en plastique se dégrade, il y a besoin de plusieurs centaines d'années. Et la situation est vraiment préoccupante parce qu'en dix ans, la production mondiale de plastique est passée de deux-cent-quarante-cinq millions de tonnes à trois-cent-cinquante-millions de tonnes en deux-mille-dix-sept, trois-cent-cinquante-millions de tonnes en deux-mille-dix-sept, selon les chiffres de la Fédération européenne Plastics Europe.

Ça, pour vous donner une idée, ça représente environ cinquante kilos de plastique par habitant. Donc vous imaginez cinquante kilos de plastique par an par habitant. Bon, il faut toujours faire attention avec ce genre de données, les données macroéconomiques parce qu'elles sont faites en compilant différentes sources. Donc parfois, il y a une marge d'erreur qui est assez importante. Mais bon, c'est simplement pour vous donner un ordre d'idée de ce que la production annuelle de plastique représente aujourd'hui.

Et ça, ce n'est pas étonnant quand on sait qu'un sac plastique par exemple est utilisé en moyenne vingt minutes avant de finir à la poubelle. C'est tellement pas cher de produire un sac plastique qu'on en produit des tonnes, on les utilise quelques minutes pour rapporter ses courses à la maison et puis ensuite on le jette parce que de toute façon, ça ne coûte rien à produire et pendant longtemps les supermarchés les donnaient gratuitement. Aujourd'hui, c'est plus le cas, en tout cas je sais qu'en France, c'est plus le cas, ni en Pologne d'ailleurs, si vous voulez un sac au supermarché, il faut l'acheter. Mais malgré ça, c'est vrai que le prix reste dérisoire, il reste vraiment très faible. Ce qui est assez alarmant, c'est que la production de plastique va peut-être, selon certaines projections, tripler d'ici deux-mille-cinquante.

Elle va être multipliée par trois. Tout simplement parce que cette production de plastique, elle va de pair avec le développement économique. Ça, c'est une bonne expression. Aller de pair avec quelque chose, ça veut dire que deux tendances vont dans la même direction, qu'elles vont ensemble. La production de plastique va de pair avec le développement économique parce que plus une société se développe économiquement, plus les habitants vont consommer du plastique sous une forme ou une autre.

Bref, aujourd'hui, beaucoup d'écologistes disent que la menace que représente le plastique est aussi sérieuse que celle du réchauffement climatique. Donc ils essayent d'alarmer l'opinion publique sur les dangers de cette production et cette consommation excessive de plastique. Maintenant, on va essayer de comprendre pourquoi concrètement le plastique est si dangereux pour l'environnement et a fortiori pour nous les humains. Déjà, il faut savoir qu'entre quatre et douze millions de tonnes de plastique se retrouvent dans l'océan chaque année. Aujourd'hui, les observateurs parlent de continents de plastique.

Il y a de telles masses de déchets plastiques qui s'accumulent dans les océans qu'on peut avoir l'impression qu'il s'agit de petits continents. Par exemple, dans le Pacifique, il y a une masse de plastique qui flotte à la surface et qui s'est concentrée et cette surface représente trois fois la taille de la France, trois fois la taille de la France sous forme de déchets plastiques au milieu de l'océan Pacifique. Alors on peut se demander d'où viennent ces déchets Évidemment, il y a les déchets des touristes à la plage. Donc c'est vrai que l'activité touristique est très polluante pour l'environnement. Également les activités économiques dans les ports qui, elles aussi, produisent une quantité non négligeable de déchets.

Il y a aussi parfois les catastrophes naturelles comme les tsunamis ou alors des bateaux commerciaux qui perdent leur cargaison, qui perdent les marchandises à cause d'un naufrage par exemple quand un bateau coule. Mais c'est surtout les déchets qu'on jette dans la nature qui se retrouvent dans l'océan. Et puis, il y a une autre forme de pollution plastique qui est encore plus surprenante. En tout cas, moi, j'en étais pas du tout conscient, c'est la lessive. Vous savez qu'une partie de nos vêtements sont faits avec des microfibres synthétiques et quand on lave ses vêtements, ces microfibres passent dans l'eau de la lessive, dans les canalisations, dans les égouts, les rivières et ils arrivent évidemment dans les océans.

Ça, ça peut sembler un peu marginal, mais ça représente l'équivalent de cinquante milliards de bouteilles d'eau en plastique par an. Vous vous rendez compte L'équivalent de cinquante milliards de bouteilles d'eau en plastique qui sont rejetées dans les océans chaque année parce qu'on lave nos vêtements synthétiques. Ça, c'est quelque chose d'assez énorme et d'assez visuel à mon avis En tout cas, moi, ça m'a vraiment alerté sur tous ces risques qui concernent les microfibres dans les vêtements Cette pollution plastique dans les océans, c'est bien évidemment un fléau pour la vie aquatique. Elle menace directement la vie de nombreuses espèces marines des poissons, des crustacés, et caetera. Parce qu'au fur et à mesure des années, ces déchets plastiques sont cassés par les vagues, par l'océan, ils sont divisés et ils sont d'une taille de plus en plus petite, ce qui fait qu'ils peuvent ressembler, pour certains poissons, à de la nourriture.

Et les poissons mangent ces petits morceaux de plastique et s'empoisonnent à cause de ça. Ce que certains scientifiques ont découvert il y a quelques années, c'est que ça ne menace pas seulement les poissons mais ça nous menace, nous, directement les humains parce que ces poissons qui mangent ces petits morceaux de plastique ils sont parfois au début de la chaîne alimentaire ensuite ils sont mangés par d'autres poissons plus gros et à la fin de la chaîne alimentaire, il y a nous, les humains qui mangeons ces poissons qui ont dans leur estomac des petits morceaux de plastique ou en tout cas des microparticules de plastique Donc ces poissons se retrouvent dans nos assiettes Enfin, pas pour tout le monde, pas pour les végétariens ni les végétaliens Voilà, je fais encore un petit peu de pub pour le véganisme comme d'habitude mais voilà, moi je mange pas de poisson donc je suis pas directement concerné par ce danger. Le problème, c'est qu'on ignore encore aujourd'hui les effets de cette consommation de plastique sur la santé. Il n'y a pas vraiment d'étude pour analyser les effets à long terme de cette consommation de plastique Je vous ai dit que les végétariens et les végétaliens sont pas directement touchés par ça mais même nous qui ne mangeons pas de poisson, on peut avoir une consommation de plastique parce que les aliments qu'on mange sont emballés dans du plastique donc on retrouve souvent des traces de ce plastique dans cette nourriture.

Heureusement aujourd'hui, il y a de nombreuses organisations qui ont pris conscience de ce problème et qui essayent de le combattre, même si a priori, ça peut sembler impossible de nettoyer les océans. Les océans représentent des surfaces immenses et mouvantes, des surfaces qui bougent avec les différents courants. Je sais pas si vous avez déjà essayé d'attraper un petit objet qui flotte dans l'eau mais c'est quelque chose d'assez difficile à faire. Et parmi ces personnes qui essayent de lutter contre cette pollution plastique, il y a le néerlandais Boyan Slat. Il est très jeune et quand il était encore au lycée, il est parti faire de la plongée en Grèce.

Et là, il s'est rendu compte de l'ampleur de cette pollution plastique et il a décidé d'essayer de faire quelque chose pour changer ça. Un peu plus tard, il a lancé un projet qui s'appelle The Ocean Cleanup quand il était encore au lycée. Et à travers ce projet, il a réussi à lever plusieurs millions d'euros, autrement dit à collecter plusieurs millions d'euros pour construire une machine qui serait capable de collecter ces déchets plastiques à la surface des océans. Cette machine qu'il a imaginée avec son équipe, c'est en fait une espèce d'énorme barrière flottante en forme de U qu'on pose sur l'océan et qui permet de collecter ces déchets plastiques C'est assez intelligent parce que contrairement à toutes les autres machines qui avaient été imaginées jusque-là ici, c'est pas quelque chose qui se déplace avec un moteur pour nettoyer les océans. C'est quelque chose qui flotte et qui, avec la force du vent et surtout des courants peut collecter ces déchets Donc ça, je trouve que c'est un projet très inspirant, c'est une très belle initiative.

Je vous invite à aller regarder les vidéos de Brian Slatt parce que quand il parle de ce problème, on voit qu'il est vraiment passionné et qu'il a vraiment envie de changer quelque chose. Il a une énergie très communicative et on a vraiment envie de l'aider. Malheureusement, tout le monde ne peut pas être comme Boyanslat Alors peut-être que vous vous demandez qu'est-ce que vous, vous pouvez faire à votre échelle pour inverser la tendance et pour combattre cette pollution plastique. D'abord, il y a tout ce qui concerne le tri sélectif et le recyclage. Le tri, ça vient du verbe trier, ça veut dire séparer différentes choses pour les mettre dans différentes catégories.

Et quand on parle du tri sélectif, ça veut dire qu'on met les déchets dans différentes poubelles pour qu'ils puissent être recyclés. Le plastique avec le plastique, le verre avec le verre, le carton avec le carton, et caetera, et caetera. Ça, c'est quelque chose qui est de plus en plus ancré dans les mentalités, quelque chose qui devient naturel parce qu'il y a eu beaucoup d'éducation sur ce sujet et on voit qu'on a déjà fait du chemin autrement dit qu'on a déjà bien évolué on a bien avancé sur cette question parce que je me rappelle d'un épisode de la série Mad Men. Donc si vous connaissez pas cette série, c'est une série qui se passe aux États-Unis dans les années soixante. Et à un moment, il y a une scène une famille américaine typique traditionnelle fait un pique-nique.

À la fin du pique-nique, le père prend la nappe sur laquelle étaient tous les emballages du pique-nique, les paquets de chips, les canettes de coca, etc. Le père prend la nappe et il jette tous les déchets dans l'herbe, la famille était installée. Et la famille s'en va comme ça en laissant tous les déchets sur l'herbe. Aujourd'hui, si on voyait une scène comme ça, je pense qu'on irait parler à la personne qui va faire ça pour lui dire de ramasser ses déchets et d'aller les mettre à la poubelle. Mais dans les années soixante, c'était encore quelque chose de normal.

Le problème, c'est que ça, ce tri sélectif, ça peut pas En France, parmi les sept catégories de plastique qui existent il y en a seulement deux qui sont recyclés. Donc vous voyez, ça, ça permet pas de résoudre tous les problèmes liés à la pollution plastique Ensuite, il y a l'engagement citoyen Donc comme Stephen vous pouvez par exemple rejoindre une association devenir bénévole pour essayer de nettoyer les océans nettoyer les forêts, et caetera Une autre possibilité et ça, c'est un choix que font de plus en plus de citoyens européens comme l'ont montré les dernières élections, c'est de voter pour les partis écologistes, les partis dont l'objectif principal est de protéger l'environnement. Et puis, plus généralement, il faut essayer de faire pression sur les gouvernements. En France, depuis deux mille dix-sept, les sacs plastiques fins, donc les petits sacs plastiques qu'on utilise au supermarché pour mettre les fruits ou les légumes, ces sacs plastiques sont complètement interdits. Et maintenant, il y a une alternative dans les supermarchés, ce sont des sacs qui ressemblent à ces sacs plastiques fins mais qui sont compostables, qu'on peut composter.

Et puis une autre avancée importante qui a eu lieu à la fin du mois de mars deux mille dix-neuf c'est l'adoption par le Parlement européen d'une loi pour interdire complètement les produits en plastique à usage unique à partir de deux-mille-vingt-et-un Ces produits en plastique à usage unique, ça veut dire qu'on les utilise une seule fois Par exemple, les cotons tiges Un coton tige, c'est un petit bâton dont les extrémités sont recouvertes de coton qu'on utilise pour se nettoyer les oreilles mais aussi les pailles Une paille, c'est un tube fin qu'on utilise pour boire quelque chose Si vous ne voulez pas que vos lèvres soient directement en contact avec le verre, vous pouvez utiliser une paille mais aussi les touillettes à café. Une touillette, c'est comme un petit bâton de plastique qu'on utilise pour touiller, pour remuer son café pour le mélanger par exemple avec le sucre Et puis également tous les couverts jetables, les fourchettes, les couteaux, les assiettes ces choses qui sont en plastique qu'on utilise une fois pour manger et qu'ensuite on jette à la poubelle. Donc tous ces objets vont être interdits dans les pays membres de l'Union européenne à partir de deux-mille-vingt-et-un.

Il y a d'autres initiatives intéressantes, par exemple les lois sur la responsabilité élargie des producteurs. Autrement dit, certains États veulent forcer les producteurs à prendre en charge une partie du coût de collecte et de traitement des déchets. Comme ce sont ces entreprises qui fabriquent tous ces produits plastiques et qui choisissent d'utiliser du plastique c'est normal qu'elles prennent en charge une partie de tout le processus de traitement des déchets qu'elles contribuent à financer tout ça et que ce soit pas seulement les États qui s'occupent de ce problème Et pour finir, ce qu'on peut faire pour combattre cette pollution plastique, c'est bien évidemment de faire attention à notre consommation. Essayer de choisir des emballages qui sont plutôt en carton ou en verre, qui sont plus faciles à recycler que des emballages plastiques. Et ça, ça va permettre de faire pression sur les industriels, faire pression sur les entreprises pour qu'elles décident d'utiliser moins de plastique et de privilégier d'autres types d'emballages.

Si les entreprises voient que les consommateurs préfèrent les emballages en verre ou en carton, bien elles vont pas s'acharner à utiliser du plastique, elles vont changer vers le carton ou le verre. Et à terme, l'objectif le plus ambitieux peut-être c'est de changer nos modes de consommation pour essayer de moins consommer Vous vous rappelez peut-être de l'épisode que j'avais fait sur la décroissance il y a de plus en plus de personnes qui adhèrent à ce mouvement, des personnes qui se disent qu'on n'est pas obligé d'acheter un nouveau portable chaque année, qu'on peut essayer de réparer les choses au lieu de les jeter et d'en acheter de nouvelles. Bref, sortir un peu de cette logique consumériste et faire attention aux choses qu'on achète, acheter des choses de meilleure qualité mais en acheter moins souvent. Il y a quelques jours, j'ai eu une discussion assez animée avec un de mes amis et c'est en partie cette discussion qui m'a poussé à faire cet épisode. On se demandait si changer quelque chose à notre échelle, ça pouvait vraiment avoir un impact.

Le point de vue de mon ami, c'était de dire bon, ça sert à rien, tout ça, ça ne va rien changer, on peut pas avoir d'impact, nous, à notre niveau et le problème a une telle ampleur que finalement, on est condamné. L'espèce humaine est condamnée, on court à notre perte et on ne peut rien y faire donc autant en profiter, autant consommer et c'est pas la peine de se prendre la tête avec ça. C'est pas la peine de se préoccuper avec ce genre de problème. Évidemment, on peut penser que c'est une attitude un peu égoïste mais d'un certain point de vue, ça peut se justifier. Moi, je suis pas complètement d'accord avec ça.

Je pense que c'est vrai que parfois, on peut avoir l'impression d'être impuissant. On peut se dire que tous ces petits efforts qu'on va faire, nous, de notre côté, au final, ils ne vont avoir aucun impact. Mais si tout le monde essaye de changer ne serait-ce qu'une petite habitude, Par exemple, faire attention à sa consommation de plastique et privilégier les emballages en carton. Si tout le monde commence à faire ça, ensuite les entreprises vont s'adapter à cette demande et finalement ça va créer un cercle vertueux. Vous savez, un cercle vertueux, c'est le contraire d'un cercle vicieux.

Tous ces petits gestes vont avoir des conséquences positives qui vont en provoquer à leur tour de nouvelles, et caetera, et caetera. Et puis quand on voit des personnes comme ce néerlandais, comme Boyan Slatt qui sont capables d'imaginer ce genre de projet et qui croient vraiment en la possibilité de nettoyer les océans, je pense que ça nous donne vraiment de l'énergie pour nous dire que si les humains ont été capables de créer un tel désordre, on doit aussi être capable de le réparer. Pour finir sur une note positive, on va écouter un message qui nous vient du Nicaragua d'un auditeur du podcast qui s'appelle Marcello.

Salut tout beau, je m'appelle Marcello, j'ai dix-huit ans et j'habite au Nicaragua c'est un pays qui est localisé dans Amérique centrale et je veux te remercier pour tout mon podcast c'est parce que maintenant je viens parler l'espagnol, je viens parler l'anglais et Jésus est en train d'apprendre le français et ton podcast a beaucoup m'aider. C'est-à-dire que dans le processus de apprendre le français et ton podcast je l'écoute tous les jours et tout m'aider à améliorer mon compréhension orale aussi apprendre les nouveaux vocabulaires maintenant je suis en train de trouver un travail et je pense que les français me donnera beaucoup d'opportunités pour faire ça. Quand j'étais petit, j'avais beaucoup de problèmes économiques et heureusement j'ai surmonté cet obstacle quand quand j'ai quand j'ai appris à parler anglais et maintenant j'espère trouver un meilleur travail avec les pensées et je peux dire que ça ne sera possible sans ton podcast. Et voilà c'est de ma c'est de mon histoire et peut-être il est trop bref mais il est tout que je vais vous dire et merci beaucoup beaucoup merci pour aider moi à apprendre mon troisième langue.

Merci Marcelo, ton message m'a fait très plaisir. C'est vrai que j'entends pas souvent ce genre d'histoires mais les langues peuvent aussi nous aider à améliorer notre situation économique. Donc tu nous dis que apprendre l'anglais t'a permis de d'améliorer tes conditions de vie. Et maintenant, grâce au français, tu souhaites pouvoir trouver un meilleur travail Donc moi, je suis vraiment flatté, je suis vraiment touché que grâce à ce podcast en partie parce que je suis sûr que tu utilises aussi plein d'autres ressources mais en partie grâce à ce podcast tu peux apprendre le français et ça, ça va te permettre de trouver un meilleur travail et d'améliorer tes conditions de vie Quand j'ai commencé InnerFrench j'avais pas du tout cette idée en tête je pensais pas pouvoir avoir ce genre d'impact sur la vie des gens mais je suis vraiment touché que tu m'aies envoyé ce message pour me dire ça et j'espère pouvoir continuer à t'aider le plus longtemps possible en publiant de nouveaux épisodes. Justement, on va s'arrêter mais il y aura un nouvel épisode comme d'habitude dans deux semaines et en attendant, n'oubliez pas de faire un peu de français tous les jours.

Bonne semaine, ciao

Podcast: InnerFrench
Episode: E67 La menace plastique