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Bienvenue dans l'épisode vingt-deux, aujourd'hui je vous raconte une histoire surnaturelle. Salut à tous et bienvenue pour ce nouveau podcast. Comme d'habitude j'espère que vous allez bien et que la rentrée n'est pas trop dure. J'imagine que vous avez beaucoup de travail ou si vous êtes étudiant, Je ne vais pas vous parler d'un sujet particulier, mais je vais plutôt vous lire une histoire. Comme ça, ça va vous changer un peu.

N'ai pas envie que vous vous ennuyez avec moi. Donc je pense que c'est bien de casser la routine, d'essayer des choses différentes. D'ailleurs, si vous avez des suggestions de sujets, vous pouvez m'envoyer un mail. Ça me donnera sûrement de nouvelles idées. L'histoire que je vais vous raconter, ce n'est pas moi qui l'ai écrite.

C'est Guy de Maupassant, un des auteurs français les plus célèbres. Il est en mille-huit-cent-cinquante en Normandie. Sa mère était une amie de Gustave Flaubert, un autre grand écrivain français de l'époque. Maupassant a commencé sa carrière d'écrivain grâce à lui, grâce à Flaubert. Il a rapidement obtenu du succès avec ses œuvres, ce qui lui a permis de quitter son emploi dans l'administration.

Mais à l'âge de quarante-et-un ans, Maupassant s'est mis à avoir des hallucinations, des visions. Il a même essayé de se suicider. Autrement dit, il est devenu fou. Alors, il a été enfermé dans un hôpital psychiatrique. À l'époque, on appelait ces endroits des maisons de santé.

Il est mort dans cette maison de santé un an plus tard, en mille-huit-cent-quatre-vingt-treize. Maupassant a écrit 6 romans qui ont marqué la littérature française. À cette époque, à la fin du dix-neuvième siècle, le surnaturel est très à la mode. Autrement dit, les phénomènes paranormaux, les choses qu'on ne peut pas expliquer scientifiquement. Souvent, ce sont des choses qui nous font peur.

Par exemple les fantômes, les créatures comme les monstres, et caetera. Les gens de cette époque adoraient ce genre d'histoires. Justement, dans celle que je vais vous raconter aujourd'hui, il est question d'une créature surnaturelle. Cette histoire est une adaptation de la nouvelle de Maupassant qui s'appelle le Orla. C'est une de ses nouvelles les plus connues.

Une nouvelle, c'est une histoire assez courte, plus courte que dans un roman. Il y a moins de personnages et l'auteur se concentre sur l'histoire principale. Comme cette nouvelle date de mille-huit-cent-quatre-vingt-sept, il y a beaucoup de mots qu'on n'utilise plus vraiment maintenant. Ça serait peut-être un peu difficile pour vous de comprendre le texte original donc je l'ai réécrit de façon simplifiée et avec des mots plus modernes. Dans cette nouvelle, le narrateur, celui qui raconte l'histoire parle à travers un journal intime.

Un journal intime, vous savez, c'est un document on écrit chaque jour les choses qu'on pense et les événements qui nous sont arrivés. Donc dans cette histoire, je vais utiliser je comme le narrateur. Et au début de chaque partie, je dirai la date qui est dans le journal. L'histoire commence le huit mai. J'espère que ça va vous plaire.

Mettez-vous à l'aise, installez-vous confortablement et écoutez l'histoire du Orla de Maupassant. Quelle journée magnifique. J'ai passé toute la matinée allongé sur l'herbe devant ma maison. J'aime cette région et j'aime y vivre. De ma maison, je vois la Seine qui coule, ce fleuve qui va de Rouen au Havre, couverte de bateaux.

D'ailleurs, cet après-midi, j'ai vu passer un magnifique bateau blanc brésilien. Douze mai. J'ai un peu de fièvre depuis quelques jours. Je me sens mal ou plutôt je me sens triste. D'où viennent ces influences mystérieuses qui changent notre bonheur en découragement et notre confiance en détresse On dirait que dans l'air, dans l'air invisible que je respire, il y a des puissances mystérieuses.

Quand je me réveille, je suis heureux et j'ai envie de chanter. Pourquoi Ensuite, je me promène le long de la rivière et en rentrant, je deviens triste, Comme si un malheur m'attendait chez moi. Pourquoi Est-ce que c'est à cause d'une sensation désagréable Est-ce que c'est à cause de la forme des nuages ou de la couleur du ciel Difficile à dire. Tout ce qui nous entoure, tout ce que nous voyons sans le regarder, tout ce que nous touchons, a sur nous des effets rapides, surprenants et inexplicables. Comme il est profond ce mystère de l'invisible.

Nous ne pouvons pas faire confiance à nos sens, à nos yeux qui ne peuvent pas voir les choses trop grandes ou trop petites, ni à nos oreilles qui transforment les bruits en musique. Il nous faudrait d'autres organes pour découvrir les miracles qui sont autour de nous. Seize mai, je suis malade. Je me sentais si bien le mois dernier. J'ai de la fièvre, une fièvre horrible qui fait souffrir mon âme autant que mon corps.

J'ai toujours la sensation d'un danger qui me menace, la peur d'un malheur ou de la mort qui approche. Dix-huit mai. Je viens d'aller chez le docteur car je ne pouvais plus dormir. Il m'a trouvé agité mais sans aucun symptôme alarmant. Il m'a prescrit quelques médicaments.

Vingt-cinq mai. Aucun changement. Mon état est vraiment bizarre. Plus le soir approche, plus je deviens inquiet. Comme si la nuit cachait pour moi une menace terrible.

Je dîne vite, puis j'essaie de lire mais je ne comprends pas les mots. Je ne vois pas bien les lettres. Je marche alors dans mon salon de long en large avec la peur du sommeil et la peur du lit. Vers dix heures, je monte dans ma chambre. Dès que j'entre, je ferme la porte à clé.

J'ai peur. De quoi Avant, je n'avais peur de rien. J'ouvre mes armoires, je regarde sous mon lit, j'écoute, j'écoute. Quoi Puis-je me couche et j'attends le sommeil. Je l'attends, mais j'ai peur qu'il arrive.

Mon coeur bat et mes jambes tremblent jusqu'au moment soudainement, je m'endors. Quand je m'endors, c'est comme si je me noyais, comme si je tombais dans l'eau sans pouvoir nager. Je dors longtemps, deux ou trois heures, puis je fais un rêve, non, un cauchemar. Je sens bien que je suis couché et que je dors. Je le sens et je le sais.

Et je sens aussi que quelqu'un s'approche de moi, me regarde, me touche, monte sur mon lit, me prend le cou entre ses mains et serre, sert de toute sa force pour m'étrangler. Moi, j'essaye de le repousser, mais je suis comme paralysé. Je veux crier, je ne peux pas. Je veux bouger, je ne peux pas. Malgré tous mes efforts, je ne peux rien faire.

Et soudain, je me réveille, horrifié, couvert de sueur. J'allume la lumière, je suis seul. Après cette crise qui recommence toutes les nuits, je dors enfin avec calme jusqu'au matin. Deux juin. Mon état s'est encore aggravé.

Mais qu'est-ce que j'ai Les médicaments ne marchent pas. Pour me fatiguer, j'ai décidé d'aller faire un tour dans la forêt. Je pensais que ça me ferait du bien. Je marchais dans la forêt quand soudain, je me suis mis à avoir très peur. Alors j'ai commencé à marcher plus vite.

J'avais peur d'être tout seul dans la forêt. J'avais l'impression d'être suivi, que quelqu'un marchait derrière moi, tout près de moi. Je me suis retourné, mais j'étais seul. Il n'y avait personne d'autre que moi. Trois juin, la nuit a été horrible.

Je vais partir pour quelques semaines. Un petit voyage sans doute me fera du bien. Deux juillet. Je rentre, je suis guéri. Ce voyage était très agréable.

J'ai visité le Mont-Saint-Michel que je ne connaissais pas. La ville est sur une colline et la vue y est magnifique, surtout pendant le coucher de soleil. Quatre juillet. J'ai mal dormi. Mes anciens cauchemars reviennent.

Cette nuit, j'ai senti quelqu'un assis sur moi et qui avait sa bouche sur la mienne. Il buvait ma vie entre mes lèvres. Oui, il la prenait dans ma gorge comme un parasite. Puis il s'est levé et moi je me suis réveillé, tellement faible que je ne pouvais plus bouger. Si ça continue encore quelques jours, je repartirai sûrement.

Cinq juillet. Est-ce que je suis devenu fou Ce qui s'est passé la nuit dernière est tellement bizarre que je me sens perdu quand j'y pense. Comme je le fais maintenant chaque soir, j'avais fermé ma porte à clé. J'avais soif, alors j'ai bu un verre d'eau. J'ai remarqué par hasard que ma bouteille d'eau était quasiment pleine.

Ensuite, je me suis endormi. Deux heures plus tard, je me suis réveillé avec l'impression de ne plus pouvoir respirer. J'ai voulu boire de l'eau, alors j'ai allumé la lumière et j'ai pris ma bouteille. Elle était vide, elle était complètement vide. D'abord, je n'ai rien compris, mais soudain, j'ai ressenti une émotion si terrible que je suis tombé de mon lit.

J'ai regardé autour de moi. J'étais terrifié devant cette bouteille vide. Mes mains tremblaient. Je regardais cette bouteille pour essayer de comprendre qui avait bu cette eau. Qui Moi Moi sans doute.

Ce ne pouvait être que moi. Alors j'étais somnambule, je vivais sans le savoir une double vie mystérieuse, comme si j'étais deux personnes à la fois. 6 juillet, Ou plutôt je l'ai bu. Mais est-ce que c'est moi Est-ce que c'est moi Qui d'autre Qui Oh mon Dieu, je deviens fou. Qui pourra me sauver Dix juillet.

J'ai décidé de faire un test. Le 6 juillet, avant de me coucher, j'ai mis sur la table à côté de mon lit du vin, du lait, de l'eau, du pain et des fraises. Quelqu'un a bu, j'ai bu toute l'eau et un peu de lait. On n'a touché ni au vin ni au pain ni aux fraises. Le sept juillet, j'ai refait la même expérience qui a donné le même résultat.

Le huit juillet, j'ai enlevé l'eau et le lait. On n'a touché à rien. Enfin, le neuf juillet, j'ai remis sur ma table seulement l'eau et le lait, en fermant bien les bouteilles. Quand je me suis réveillé, on avait bu toute l'eau, on avait bu tout le lait. Je vais partir tout à l'heure pour Paris.

Douze juillet, Paris. Je pense que j'avais perdu la tête ces derniers temps. J'ai être victime de mon imagination énervée, à moins que je ne sois vraiment somnambule. En tout cas, une journée à Paris a suffi à me faire oublier ma peur. Hier, après des courses et des visites, j'ai fini ma soirée au théâtre français.

On y jouait une pièce d'Alexandre Dumas, fils. Et cette pièce a fini de me guérir. La solitude est dangereuse pour les intellectuels qui travaillent. Il nous faut autour de nous des hommes qui pensent et qui parlent. Quand nous sommes seuls longtemps, nous inventons des fantômes.

Je suis rentré à l'hôtel, très heureux, par les boulevards. J'ai repensé à mes peurs en souriant. Notre tête est faible et elle se perd vite dès qu'on ne comprend pas quelque chose. Au lieu de conclure en se disant je ne comprends pas parce que je ne connais pas la cause, Nous imaginons des mystères terrifiants et des puissances surnaturelles. Quatorze juillet, fête nationale.

Je me suis promené dans la rue. Les feux d'artifice m'ont amusé comme un enfant. C'est bête d'être joyeux à date fixe quand le gouvernement le décide. Les gens sont stupides. On leur dit, amusez-vous, ils s'amusent.

On leur dit, allez vous battre avec votre voisin, ils vont se battre avec leurs voisins. On leur dit votez pour le candidat de gauche, ils votent pour le candidat de gauche. Ensuite on leur dit votez pour le candidat de droite, ils votent pour le candidat de droite. Seize juillet. J'ai vu hier des choses qui m'ont beaucoup troublé.

Je dînais chez ma cousine. Parmi les invités, il y avait le docteur parent qui s'occupe des maladies nerveuses et de l'hypnose. Ma cousine ne croit pas à l'hypnose, alors le docteur lui a proposé de l'endormir. Elle a accepté et elle s'est assise dans un fauteuil. Le docteur l'a regardé fixement et au bout de dix minutes, elle s'est endormie.

Pendant qu'elle dormait, il lui a dit de venir me voir le lendemain matin à mon hôtel pour me demander de lui prêter de l'argent. Enfin, il l'a réveillé. J'étais assez surpris mais je ne pensais pas que ça marcherait. Mais le lendemain matin, ma cousine est venue me voir à l'hôtel pour me demander de lui prêter de l'argent. J'étais tellement surpris que je ne savais pas quoi lui répondre.

Je me demandais si elle ne me mentait pas, si ce n'était pas une façon de se moquer de moi avec le docteur. Mais elle avait l'air vraiment sérieuse. Le docteur l'avait vraiment hypnotisé. J'ai essayé de lui expliquer qu'elle n'avait pas besoin d'argent, que c'était seulement le médecin qui l'avait hypnotisé, mais elle refusait de me croire. Je suis allé chercher le médecin et il a à nouveau hypnotisé ma cousine.

Il lui a dit qu'elle n'avait plus besoin de m'emprunter de l'argent. Quand il l'a réveillée, elle avait tout oublié. Dix-neuf juillet. Beaucoup de personnes tout va bien. 6 août.

Cette fois, je ne suis pas fou. J'ai vu, j'ai vu, j'ai vu, je ne peux plus douter, j'ai vu. Je me promenais à deux heures dans mon jardin près des rosiers. Soudain, une rose s'est coupée et elle est montée dans les airs comme si elle était tenue par une main invisible. J'ai essayé de l'attraper, mais elle a disparu.

Alors je me suis énervé. Ça n'est pas possible pour un homme intelligent comme moi d'avoir des hallucinations comme ça. Mais était-ce vraiment une hallucination Je me suis approché de l'endroit la rose était et j'ai vu la tige coupée. Quel choc. Maintenant, j'en suis sûr.

Je suis sûr qu'il existe un être invisible qui se nourrit de lait et d'eau et qui habite chez moi. Sept août, j'ai dormi tranquillement. Il a bu l'eau de ma bouteille, mais il ne m'a pas réveillé. Je me demande si je suis fou. J'ai des doutes.

J'ai vu des fous. J'en ai connu qui restaient intelligents, lucide sur tout sauf sur un point particulier. Avec tout le reste, ils n'avaient aucun problème. C'est la même chose avec moi. J'ai passé hier une soirée horrible.

Il ne se montre plus, mais je le sens près de moi. Il me regarde en se cachant. Je sens sa présence invisible et permanente. Mais j'ai réussi à dormir. Rien, mais j'ai peur.

Dix août. Rien. Que va-t-il se passer demain Onze août, toujours rien. Je ne peux plus rester chez moi avec cette peur et ces pensées. Je vais partir.

Douze août, dix heures du soir. Toute la journée, j'ai voulu m'en aller, je n'ai pas pu. J'ai voulu accomplir cet acte de liberté si facile, si simple Treize août, quand on est atteint par certaines maladies, on perd toute notre force, nos muscles ne fonctionnent plus. Moi, c'est la force mentale que j'ai perdue. Je n'ai plus aucun courage, je ne peux plus vouloir.

Mais quelqu'un veut pour moi et j'obéis. Quatorze août. Je suis perdu. Quelqu'un possède mon âme et la dirige. Quelqu'un ordonne tous mes actes, tous mes mouvements, toutes mes pensées.

Je ne suis plus rien en moi. Seulement un spectateur esclave est terrifié de toutes les choses que je fais. Je désire sortir, je ne peux pas. Il ne veut pas. Et je reste tremblant dans le fauteuil il me tient assis.

Puis, tout d'un coup, il faut, il faut, il faut que j'aille au fond de mon jardin cueillir des fraises et les manger. Et j'y vais. Je cueille des fraises et je les mange. Oh quelle souffrance, quelle torture, quelle horreur. Quinze août.

Voilà, je comprends ce que ressentait ma cousine quand le docteur l'a hypnotisé. Une autre volonté la contrôlait, la dominait. Mais qui est celui qui me contrôle, moi Quel est cet invisible, cette créature d'une race surnaturelle Donc les invisibles existent. Alors pourquoi ne sont-ils jamais apparus avant comme ils le font si clairement avec moi Je n'ai jamais entendu d'histoire comme la mienne avant. Si je pouvais quitter ma maison, partir, mais je ne peux pas.

Seize août. J'ai pu m'échapper aujourd'hui pendant deux heures, comme un prisonnier qui trouve la porte de sa cellule ouverte par hasard. J'ai senti que j'étais libre tout à coup et qu'il était loin. Je suis allé à Rouen, puis à la bibliothèque j'ai emprunté un livre du docteur Hermann Erestos sur les habitants inconnus du monde antique et moderne. Ensuite, j'ai voulu prendre le train pour aller à Paris, mais une force intérieure m'a ordonné de rentrer à la maison.

Il m'avait retrouvé et repris. Dix-sept août. Quelle nuit horrible. Pourtant, j'ai lu jusqu'à une heure du matin le livre d'Herman Erestos, docteur en philosophie, qui raconte l'histoire de tous les êtres invisibles qui ont tourné autour des hommes. Mais aucun d'entre eux ne ressemble à celui qui me hante.

Je me suis endormi, puis je me suis réveillé quarante minutes plus tard. J'ai aperçu le livre sur le fauteuil à côté de mon lit. Et là, j'ai clairement vu une page se tourner toute seule, puis une autre. Il était là, assis sur mon fauteuil, en train de lire mon livre. J'ai sauté sur lui, mais le fauteuil est tombé et je n'ai pas pu l'attraper.

Mais ça signifie qu'un jour peut-être, je pourrais le tuer. Dix-huit août. J'ai réfléchi toute la journée. J'ai décidé de lui obéir complètement sans résister. Dix-neuf août.

Je sais, je sais, je sais tout. Je viens de lire ça dans la revue du monde scientifique. Une nouvelle assez curieuse nous arrive de Rio de Janeiro. Une folie, une épidémie de folie a lieu en ce moment dans cette région. Les habitants quittent leur maison.

Ils disent qu'ils sont possédés par des êtres invisibles comme des vampires qui se nourrissent de leur vie pendant leur sommeil et qui boivent de l'eau et du lait. Et je me rappelle du bateau brésilien que j'ai vu sur la rivière le huit mai dernier. Il était sur ce bateau il m'a vu et il m'a sauté dessus voilà c'est la fin de l'espèce humaine. Il est arrivé le le comment s'appelle-t-il le il me semble qu'il me crie son nom oui il le crie le or j'ai entendu le orla, c'est lui, le orla, il est venu. Le Horla va faire de l'homme ce que nous avons fait des animaux, sa chose, son esclave et sa nourriture.

Il représente une nouvelle espèce plus forte que nous, une puissance que nous ne comprenons pas. Mais je ne vais pas me laisser faire. Je dois me révolter. Je le tuerai. Je le tuerai, je l'ai vu.

Hier soir, je me suis assis à mon bureau pour écrire. Je savais qu'il viendrait, qu'il tournerait autour de moi. À un moment, je l'ai senti derrière moi. J'ai senti qu'il lisait ce que j'écrivais. Alors je me suis retourné pour l'attraper, mais je n'ai pas réussi.

Et là, je me suis retrouvé face à mon miroir. Mais il n'y avait pas de reflet. Je ne pouvais pas me voir dans le miroir. Petit à petit, une autre image est apparue, la sienne, je l'ai vue. Vingt août.

Comment le tuer puisque je ne peux pas l'atteindre Le poison Non. Il me verrait le mettre dans l'eau. Non, non, je dois trouver une autre solution. Dix septembre, Rouen, hôtel continental. C'est fait, c'est fait, mais est-il mort Hier, j'ai attendu que le Horla vienne dans ma chambre.

Puis quand j'ai senti qu'il était là, je suis sorti très vite et je l'ai enfermé à l'intérieur. Ensuite, je suis allé dans mon salon et j'y ai mis le feu. Quand l'incendie a commencé, je me suis caché dans mon jardin pour regarder ma maison brûler. Ça a duré longtemps. Tout à coup, j'ai entendu un cri, un cri de femme venant de l'intérieur de la maison.

J'avais oublié mes domestiques. Alors j'ai couru au village en criant au secours, au secours, au feu au feu mais la maison avait déjà complètement brûlé Était-il mort Peut-être, mais peut-être que son corps n'est pas comme le nôtre. Peut-être que ce qui peut tuer un homme n'a aucun effet sur le or là. Non, non, sans aucun doute, sans aucun doute, il n'est pas mort. Alors, alors, il va donc falloir que je me tue, moi.

Ainsi se finit l'histoire du Orla de Maupassant. J'espère que ça vous a plu et que peut-être ça vous a donné envie de lire d'autres nouvelles de Maupassant. Vous pouvez les trouver gratuitement sur Internet, c'est très facile. Si vous voulez, vous pouvez m'envoyer un mail et je vous donnerai un site sur lequel vous pouvez trouver les nouvelles de Maupassant. Pour moi, c'était vraiment très amusant de préparer cet épisode pour vous.

Si vous aimez ce genre d'histoires, dites-le-moi et j'en ferai plus souvent. Si vous voulez m'aider, vous pouvez laisser une évaluation du podcast InnerFrench sur iTunes. Ça serait très gentil de votre part. En tout cas merci de m'avoir écouté et à la semaine prochaine pour un nouvel épisode.

Podcast: InnerFrench
Episode: E22 Une histoire surnaturelle: le Horla