Ça c'est un problème que beaucoup de personnes ont. Elles apprennent une langue à l'école mais ensuite elles n'ont pas forcément le temps ou alors pas l'envie de continuer d'apprendre. Mais heureusement, Brook a décidé de rafraîchir son français. Et justement elle a trouvé mon podcast sur iTunes. En général elle l'écoute plusieurs fois et elle utilise la transcription sur mon site internet pour répéter.
Ça je trouve que c'est une très bonne idée si vous voulez améliorer votre prononciation. Vous pouvez lire la transcription et répéter après moi. Comme ça, ça vous permet petit à petit d'apprendre à mieux prononcer certains mots ou alors à faire les bonnes liaisons. Je sais que certains de mes élèves ont des problèmes avec les liaisons. Ils ne savent pas quand on doit faire la liaison entre plusieurs mots.
Et pour ça, à mon avis, la meilleure façon d'apprendre, c'est justement d'écouter des natifs et d'essayer de répéter après eux. Donc merci Brook pour cette très bonne suggestion et surtout merci pour ton commentaire. Si vous aussi vous aimez mon podcast et que vous voulez m'aider, n'hésitez pas à laisser un commentaire sur iTunes. Ça m'aide vraiment beaucoup et ça me permet d'avoir encore plus d'auditeurs et d'aider encore plus de personnes à apprendre le français. Et je vous rappelle aussi que les transcriptions de tous mes podcasts sont disponibles sur mon site internet Cotongue point com.
Si vous voulez les transcriptions, allez jeter un oeil à mon site internet. J'en profite aussi pour vous dire que j'ai créé une page Facebook il y a quelques semaines et sur cette page Facebook je partage plein de choses que je trouve intéressantes pas seulement mes podcasts Je partage aussi des vidéos, des choses que j'analyse pour vous permettre de faire un peu de français tous les jours, de lire, d'écouter ou de regarder des choses intéressantes en français. Allez jeter un coup d'œil à cette page, je suis sûr que vous trouverez des choses intéressantes. Cette page c'est Cotong sur Facebook. J'ai utilisé l'expression jeter un coup d'œil on dit aussi parfois jeter un oeil c'est une expression très utile qui veut dire aller regarder quelque chose rapidement Par exemple ça veut dire lire cet article ou lire simplement le début de cet article rapidement.
Jeter un oeil. Si vous voulez conseiller quelque chose à un ami vous pouvez lui dire Tu devrais jeter un oeil sur cet article. Ça veut dire regarder rapidement cet article. Alors pour ce dixième podcast, nous allons parler de psychologie. Et pour ça, on va remonter un petit peu dans le temps.
On va revenir dans les années soixante, plus précisément au début des années soixante. Au début des années soixante, un professeur américain de l'université de Yale s'apprête à faire une expérience qui va bouleverser la psychologie. Ce professeur, c'est Stanley Milgram. Vous vous demandez sûrement comment ce professeur Stanley Milgram a révolutionné la psychologie. Si vous voulez le savoir, écoutez la suite de ce podcast car aujourd'hui je vous parle de l'expérience de Milgram.
Vous êtes prêts Alors c'est parti Pour commencer, je vais vous parler un peu de la vie de Stanley Milgram. Stanley Milgram est né en mille-neuf-cent-trente-trois à New York dans une famille d'immigrants juifs. Les parents de Stanley, qui sont d'origine hongroise et roumaine, ont émigré aux États-Unis pendant la Première Guerre mondiale. C'est important de le savoir car plus tard, l'holocauste et le procès du lieutenant Adolf Eichmann vont avoir une grande influence sur les expériences de Milgram. Mais n'allons pas trop vite.
Revenons d'abord à l'enfance du jeune Stanley Milgram. Il faut savoir que sa famille n'a pas beaucoup d'argent. Son père est boulanger, il fait du pain. La famille de Stanley vit dans un quartier assez À l'école, Stanley travaille très dur et c'est un élève brillant. Il obtient un Bachelor en sciences politiques au Queen's College.
Ensuite, il commence à s'intéresser à la psychologie et il essaye de rejoindre la faculté de relation sociale de l'université d'Harvard. Mais sa candidature est rejetée car à l'époque il n'a jamais suivi de cours de psychologie. Un peu plus tard, en mille-neuf-cent-cinquante-quatre, après avoir suivi plusieurs cours, il réussit enfin à rejoindre la faculté de l'université de Harvard. Et il commence son doctorat. Il finit ce doctorat 6 ans plus tard, en mille-neuf-cent-soixante, et il devient assistant du département de relations sociales.
D'ailleurs, il travaille aussi comme assistant du célèbre professeur de psychologie sociale Solomon Hache. Les recherches du professeur Solomon Hache vont inspirer Milgram pour ses futures expériences. Solomon Hache s'intéresse à la conformité. La conformité, c'est l'adaptation de notre comportement à une règle ou une autorité. Quand on se conforme à une règle, on la respecte complètement.
Avec ces expériences, Solomon Ash a montré que les individus sont parfois victimes de la pression du groupe. Vous avez sûrement déjà observé ce phénomène. Quand nous sommes dans un groupe, nous avons tendance à nous conformer à ce que pensent les membres de ce groupe, même si nous ne sommes pas d'accord. On a tous déjà vécu ce genre de situation à l'école ou pendant une réunion au travail par exemple. C'est difficile d'être seul contre tous.
Quand tous les autres membres du groupe sont contre vous, qu'ils ont un avis différent du vôtre, généralement c'est plus facile de se conformer. C'est plus facile de suivre l'opinion de la majorité. Alors en juillet mille-neuf-cent-soixante-et-un, Stanley Milgram commence ses propres expériences, celles qui vont le rendre mondialement célèbre à l'université de Yale. Nous recherchons des personnes pour une étude sur la mémoire. Nous vous paierons quatre dollars pour une heure de votre temps.
Cette étude sera menée à l'université de Yale. L'étude durera environ une heure, il n'y a pas d'autres obligations. Vous pouvez choisir l'horaire qui vous convient, en semaine, en soirée ou le week-end. Aucune formation, étude ni expérience requise. Toutes les personnes doivent avoir entre vingt et cinquante ans.
Nous n'acceptons pas les lycéens ni les étudiants. Si vous souhaitez participer à l'expérience et que vous répondez aux critères, remplissez le coupon ci-dessous et envoyez-le au professeur Stanley Milgram au département de psychologie de l'université de Yale. C'est avec cette petite annonce publiée dans un journal local de New Haven que Stanley Milgram a recruté les participants pour son expérience. À l'époque, une rémunération de quatre dollars de l'heure, c'était vraiment pas mal. C'était plutôt une bonne affaire.
Il faut savoir que le salaire moyen à cette époque c'était vingt-cinq dollars pour une semaine Donc quatre dollars de l'heure, c'était plutôt une offre intéressante. Les personnes qui décident de participer à l'expérience viennent de différents milieux. Il y a des employés, des ouvriers, des cadres, et caetera. Ce sont vraiment des personnes qui ont différentes origines et différentes situations. Ces personnes qui décident de participer à l'expérience sont accueillies dans un laboratoire de l'université de Yale.
Dans le laboratoire, il y a Stanley Milgram et un autre professeur qui l'assiste. Il y a aussi une deuxième personne qui va participer à l'expérience en même temps. D'abord, on commence par expliquer aux deux participants le principe de l'expérience. Vous vous rappelez que dans l'annonce, on a expliqué qu'il s'agissait d'une expérience pour mesurer la mémoire. Et plus précisément, cette expérience cherche à mesurer l'impact de la punition sur la mémoire.
Vous avez peut-être déjà entendu ces histoires ou peut-être que vous les avez vécues, mais il y a plusieurs dizaines d'années, à l'école, on pensait que la punition était une bonne façon de faire apprendre les élèves. On pensait que si les élèves avaient peur d'être punis, bien ils seraient plus motivés pour apprendre. Donc cette expérience, elle essaie de mesurer précisément le lien entre punition et mémoire. Dans cette expérience, il y a un élève et un professeur. Le rôle de l'élève, c'est d'apprendre par cœur une liste de couples de mots.
Il y a différentes associations entre un nom et un adjectif. Par exemple ciel bleu, pain grillé, vent violent, etc. À chaque fois il y a un nom et un adjectif. Et il y a une liste de trente associations que l'élève doit apprendre par cœur. Le rôle du professeur, c'est de lire une première fois cette liste pour que l'élève l'apprenne et ensuite de punir l'élève s'il donne une mauvaise réponse.
Vous vous demandez sûrement quelle est la punition pour cet élève bien la punition c'est un choc électrique de quinze volts. L'élève est assis sur une chaise et s'il donne une mauvaise réponse, il reçoit un choc électrique de quinze volts. Mais ça n'est pas tout. Progressivement, l'intensité de ces chocs électriques augmente. Le premier choc électrique est de quinze volts, mais ensuite le deuxième est de trente volts, quarante-cinq volts, soixante volts, soixante-quinze volts, et caetera, et caetera.
À chaque mauvaise réponse, l'intensité du choc électrique augmente. Forcément, vous imaginez que les participants préfèrent jouer le rôle du prof. Mais ce n'est pas les participants qui peuvent décider du rôle qu'ils vont jouer. Car en fait cette décision est prise au hasard Il y a deux morceaux de papier et le participant tire un morceau de papier au hasard, il choisit un des deux morceaux de papier et sur ce morceau, il est écrit quel rôle il va jouer le rôle du professeur ou le rôle de l'élève. Une fois que les rôles sont attribués, l'élève va dans une autre salle qui est à côté de la salle où se trouve le professeur et les deux participants ne peuvent plus se voir.
Par contre, ils peuvent s'entendre. Le professeur entend les réponses de l'élève et l'élève entend les questions du professeur. Le professeur se trouve face à une machine et sur cette machine, il y a les différents boutons pour envoyer les chocs électriques. À côté du professeur, il y a l'assistant de Milgram qui contrôle l'expérience et qui dit au professeur ce qu'il doit faire si ce professeur a des questions. Au début de l'expérience, ça va.
Les chocs électriques sont plutôt faibles, donc quand l'élève donne une mauvaise réponse, le professeur n'hésite pas vraiment à envoyer le choc électrique. Mais progressivement les chocs deviennent de plus en plus forts. Et au bout d'un moment, l'élève demande d'arrêter. Il dit qu'il a des problèmes de cœur et que ses chocs électriques sont très risqués pour lui. Évidemment, le participant qui joue le rôle du professeur commence à avoir des doutes.
Parfois, il demande à l'assistant de Milgram s'il doit continuer. Il dit qu'il entend l'élève et que l'élève demande d'arrêter donc le professeur se demande s'il doit continuer ou arrêter. Mais l'assistant lui répond qu'il faut qu'il continue, que c'est nécessaire pour l'expérience. L'expérience doit continuer jusqu'à ce que l'élève connaisse toutes les associations par cœur, ou alors jusqu'à la décharge électrique maximum. Et ce maximum c'est quatre-cent-cinquante volts.
Il faut savoir que à partir de deux-cent-trente volts, une décharge électrique, un choc électrique peut être mortelle. On peut penser que cette expérience est cruelle et stupide, non Est-ce Moi personnellement, je pense le contraire. On apprend mieux quand on se sent bien et qu'on est en confiance. Donc cette expérience, elle est stupide, non Pourquoi une telle expérience serait devenue si célèbre En fait, c'est ça qui est très intéressant, ce n'est pas la mémoire qui était testée dans cette expérience. Ce qui était testé, c'était la soumission à l'autorité.
Stanley Milgram voulait voir si les participants accepteraient complètement les règles, s'ils se soumettraient à l'autorité de Milgram et de son assistant. Heureusement, il n'y avait pas de vrai choc électrique. Le deuxième participant, celui qui jouait le rôle de l'élève était acteur. C'était un complice de l'équipe de Milgram, il faisait partie de l'équipe. Donc dans cette expérience, le seul participant qui était testé, c'était celui qui jouait le rôle du professeur.
Et en réalité, cette personne avait l'impression d'être choisie au hasard, mais son rôle de professeur lui était attribué automatiquement. Et évidemment, l'élève ne recevait pas de choc électrique. Il s'agissait simplement d'un enregistrement. Le professeur entendait les réactions et les cris de l'élève sur un enregistrement. Le but, finalement, de cette expérience, c'était de voir jusqu'où le participant accepterait d'aller, jusqu'à quelle intensité des chocs électriques.
Stanley Milgram voulait voir si ces personnes se soumettraient complètement à l'autorité ou au contraire si elles décideraient de se rebeller, de se révolter contre l'autorité. À votre avis, combien de personnes sont allées jusqu'au maximal de quatre-cent-cinquante volts. Bien, dans la première version de l'expérience, soixante-cinq pour cent des personnes, c'est-à-dire vingt-six personnes sur quarante, sont allées jusqu'au bout. Ensuite, Stanley Milgram a réalisé différentes versions de cette expérience et les résultats ont été plus ou moins différents mais ils étaient toujours très élevés. Les résultats de l'expérience de Milgram ont été très choquants pour la communauté scientifique.
Personne n'imaginait une telle proportion. Les autres chercheurs et les autres psychologues imaginaient qu'il y aurait seulement entre un et trois pour cent des personnes qui iraient jusqu'au bout de l'expérience. Ensuite, Milgram a développé plusieurs théories pour expliquer les résultats de ses expériences. La première théorie, c'est que pour vivre en société, il faut respecter des règles. Les règles sont nécessaires au bon fonctionnement de nos sociétés.
Il y a des règles dans la famille, à l'école, au travail, il y a la loi, il y a des règlements intérieurs que nous devons respecter dans différents contextes. Si personne ne respecte les règles, nous sommes dans une situation d'anarchie. Et finalement, pendant notre vie, nous sommes élevés, nous sommes éduqués pour apprendre à respecter ces différentes règles. On respecte ces règles quand on pense qu'elles sont justes, quand on respecte l'autorité qui a écrit ces règles. Dans le cadre de l'expérience de Milgram, l'autorité c'était l'autorité scientifique.
Vous vous rappelez que cette expérience avait lieu à Yale, dans une université très prestigieuse et très sérieuse, et qu'elle était encadrée par une équipe de scientifiques. Donc les personnes qui participaient à cette expérience, elles voyaient concrètement cette autorité et en général, elles la respectaient. En plus, quand on perd notre responsabilité, quand l'autorité assume toute la responsabilité, obéir devient plus confortable pour nous. Nous n'avons plus besoin de réfléchir, nous pouvons simplement obéir. Et cet État dans lequel un individu obéit, Stanley Milgram l'a appelé l'État agantique.
Quand l'individu n'est plus autonome, il devient seulement un agent qui exécute les décisions d'une autorité. Quelles sont les différentes implications des conclusions de Stanley Milgram Stanley Milgram a utilisé cette expérience pour expliquer les crimes de la Shoah. Vous rappelez dans la première partie, je vous ai dit que Stanley Milgram avait grandi dans une famille juive. Donc bien sûr, il a été extrêmement touché par les crimes qui ont eu lieu contre la communauté juive pendant la Seconde Guerre mondiale. Et avec ces théories, il a essayé d'expliquer que les personnes qui avaient participé à ces crimes suivaient seulement des ordres.
Elles se conformaient à l'autorité du régime nazi. Chaque personne était simplement un maillon de la chaîne, une partie du groupe et la responsabilité de toutes ces actions, c'était celle de l'autorité, du régime. Mais face à ces expériences et face aux résultats de Milgram, beaucoup de critiques sont apparues. Les premières critiques concernaient l'éthique. Une expérience dans laquelle on trompe les participants, on leur ment, on ne leur dit pas la vérité, bien ça n'est pas une expérience politiquement correcte.
Car il n'y a plus de relation de confiance entre le participant et les organisateurs de l'expérience, les chercheurs. En plus, on a aussi montré que Milgram a influencé les résultats de l'expérience pour obtenir les chiffres les plus élevés possibles. Par exemple, l'assistant insistait beaucoup pour que le participant continue l'expérience. Il lui disait vous devez continuer et Cette critique dit que l'expérience n'est pas valide et que les résultats sont faussés. Mais une autre chose qui est très intéressante, c'est que l'expérience de Milgram a été répétée en deux-mille-neuf en France et en Suisse, mais cette fois pas dans une université.
Cette fois, elle était dans le cadre d'un faux jeu télévisé, d'une émission de télévision. C'étaient les mêmes conditions et le même principe, mais l'autorité scientifique était remplacée par l'autorité de la télévision avec une présentatrice. Quel a été le résultat à votre avis Plus ou moins élevé qu'avec les expériences de Milgram bien le résultat était encore plus élevé. Quatre-vingt-un pour cent des participants sont allés jusqu'au bout de l'expérience, jusqu'à quatre-cent-cinquante volts. Quatre-vingt-un pour cent, c'est énorme.
Cette expérience a été utilisée pour dénoncer le pouvoir de la télé-réalité, pour montrer que la télévision a trop d'autorité sur ses spectateurs. Si vous voulez regarder un documentaire sur cette émission, je vous mets un lien dans la description. Jetez-y un coup d'œil, c'est très intéressant. Et vous, à votre avis, jusqu'où vous seriez allé C'est difficile à dire quand on n'est pas dans les conditions. En général, on pense que on aurait arrêté l'expérience tout de suite.
Mais quand nous sommes dans les conditions, c'est complètement différent. En conclusion, on peut dire que les règles font partie de nos sociétés. Nous avons besoin de règles pour vivre ensemble. Elles font partie de notre vie quotidienne. Mais nous devons toujours garder notre esprit critique.
Quand notre conscience nous dit que quelque chose est mal, il faut remettre en question l'autorité. Il ne faut jamais avoir une confiance aveugle en une autorité. Voilà, merci à tous d'avoir écouté ce dixième épisode La prochaine fois, nous parlerons des bonnes habitudes pour être plus productifs et en particulier de la magie du matin. Si vous voulez apprendre comment être plus efficace le matin, rendez-vous la semaine prochaine. Merci à tous et à bientôt