Je m'entendais très bien avec ma mère et c'était difficile pour moi de la voir pleurer. Et puis, elle avait raison. Être avocat, c'était une belle carrière, mais je voulais faire ce qui me semblait juste et continuer mes études de géographie. Un ami m'a parlé d'une entreprise qui payait très bien des experts en géographie comme moi. Avec ces postes, je pourrais faire ce que j'aimais et aider ma famille.
Alors j'ai décidé d'envoyer ma candidature. J'étais loin d'imaginer que je faisais la plus grosse erreur de ma vie. Bienvenue un instituteur ayant ce temps de file de nos villages. Mon père travaillait beaucoup pour pouvoir payer nos études. Il était instituteur et il avait aussi un champ.
Chaque année pendant l'été, il partait dans les villages près de Boya et il travaillait dans son champ. Les villageois. L'huile de palme a toujours été sacrée dans nos villages. Elle a toujours été essentielle dans nos repas et dans nos vies quotidiennes. Quand mon père nous racontait la vie des villageois, leur courage, j'avais envie de les aider.
J'étais tellement content d'obtenir ces postes. Mon équipe voulait cultiver des l'huile de palme, mais aussi protéger les conditions de vie des villageois, leur environnement et les espèces en danger. C'était vraiment ce que je voulais faire. Je voulais que ma mère soit fière de moi et surtout je voulais qu'elle soit très heureuse Elle s'était beaucoup sacrifiée pour ses enfants. Alors je voulais aussi être généreux avec elle.
Maintenant, je pouvais lui donner des beaux cadeaux. Des animaux en voie de disparition. Pendant nos analyses de terrain, on travaillait avec les jeunes du village. Ils nous montraient où étaient les champs du village et où vivaient certains animaux en voie de disparition. Alors je disais à mes chefs d'éviter ces endroits.
Et puis l'entreprise payait les villageois pour les remercier de leur aide. C'était bon pour l'économie des villages. Mon chef nous a dit qu'une organisation qui s'appelait Greenpeace avait publié un rapport sur notre travail et nous a accusés d'avoir un impact négatif sur les villages. Mon chef a dit à cause de cette organisation, vous avez tous perdu votre travail. Je n'arrivais pas à y croire.
J'étais très en colère contre Greenpeace. L'organisation disait vouloir aider la cause écologique dans notre pays, mais en même temps, elle nous mettait dans une situation très difficile. On ne pouvait plus faire notre travail et aider notre pays à se développer. J'étais très content de revenir travailler et maintenant que j'étais employé à temps plein, je pouvais me donner à 100 pour 100. J'allais dans les villages pour vérifier qu'on choisissait bien les terrains pour nos plantations d'huile de pomme.
Les villageois n'étaient pas contents. Ils criaient, partez, nous ne voulons pas de vous. Ne revenez plus jamais ici. J'étais très choqué. J'en ai parlé à mon chef, mais il ne voulait pas discuter.
Il m'a seulement dit ne retour plus jamais dans ce village. Je ne savais pas quoi penser. J'étais très surpris par les réponses des villageois. Ils m'ont dit que l'arrivée de l'entreprise avait eu un impact négatif sur leur vie. L'entreprise leur avait promis des écoles et des hôpitaux, mais ils n'avaient pas respecté leurs promesses.
Les villageois m'ont aussi raconté que les gens qui travaillaient sur les plantations de l'entreprise étaient très mal payés. Il y a J'avais toujours voulu aider les gens, mais j'ai fini par comprendre que je faisais l'opposé. Au lieu d'aider les gens, je les rendais malheureux à mon travail. Alors je me suis dit que je devais changer les choses. Sa lettre de démission.
J'ai envoyé ma lettre de démission. J'ai dit, je suis jeune et je veux poursuivre mon éducation. Je ne peux plus travailler pour vous, mais j'étais très inquiet pour le futur. Je voulais retourner à l'université et écouter ma mère. J'avais une mission dans la vie.
Je voulais aider les gens. C'était ce qui me rendait le plus heureux. Ça a été très difficile. J'ai arrêté d'aller à l'université pendant un mois pour préparer les funérailles de ma mère et passer du temps avec ma famille. Et quand je suis retourné à l'université, je me suis promis que j'allais rendre ma mère fière de moi.
Quand j'ai entendu le nom de Greenpeace, je me suis souvenu de la colère que j'avais contre eux. J'ai pensé travailler pour une entreprise sérieuse, mais je m'étais trompé. J'avais travaillé avec tout mon coeur, mais en réalité, mon entreprise avait ignoré mon travail. J'ai comprenez enfin que Greenpeace souhaitait aider nos villages. J'ai tout fait pour encourager les jeunes étudiants de Boyard à travailler ensemble pour la cause écologique et la protection de la végétation de notre pays.
Le matin de départ, un chef de Greenpeace m'a appelé pour me dire qu'une volontaire était tombée malade et il m'a proposé d'aller à la conférence à sa place. Pendant la conférence, j'ai aimé partager mon expérience avec des gens qui avaient les mêmes visions du monde comme moi. Mais surtout, on avait tous les mêmes rêves de protéger la nature et les espèces en danger. La flore et la faune. J'étais très motivé parce que je savais que la flore et la faune étaient en danger depuis l'arrivée de grandes entreprises étrangères dans notre pays.
J'étais très heureux que l'université ait accepté de planter les arbres. On discutait de l'environnement et des arbres avec les étudiants. J'ai adoré cette expérience. Je n'avais pas encore fini mon master, mais je savais que cette pause était parfait pour moi. La protection de la nature et des espèces en danger me passionnait depuis longtemps et je pouvais enfin y travailler.
Un traître. Un de mes amis m'a dit que j'étais un traître, mais moi, je voulais suivre mon coeur et respecter mes valeurs. Pendant l'entretien, j'ai expliqué que j'avais été très malheureux quand j'ai appris la vérité sur mon travail, chez mon ancienne entreprise. Je pensais que j'aidais mon pays, mais en réalité, c'était le contraire. J'allais pouvoir aider les villageois et contribuer à la préservation de leur environnement.
C'était une très grande joie. Mon papa a pleuré. Je lui ai demandé papa pourquoi tu pleures Et il a dit j'aurais aimé que ta maman voit ce que tu es devenu, toi qui es si têtue. Mais aujourd'hui, elle serait très fière. Elle est avec moi dans mon coeur tous les jours.
À la prochaine.