00:00
00:00
Salut chers amis, bienvenue dans ce deuxième épisode de café avec Johan. C'est un plaisir de vous recevoir aujourd'hui et dans le premier épisode, plusieurs m'ont dit Oui, mais Johan, tu ne bois pas ton café. Donc aujourd'hui, je vais essayer de boire mon café pendant l'épisode. Pas sûr que ce soit super intéressant pour toi. Un rappel très rapide du concept qu'a fait avec Johan, ce sont des vidéos un peu plus longues et un peu plus spontanées qui traitent de l'actualité ou de de eu énormément de commentaires et c'était vraiment top.

On a parlé de la politique française et je te rappelle que cette chaîne est pour les non natifs, vraiment je suis pour t'aider à apprendre le français, à améliorer ton français en utilisant une méthode d'apprentissage naturelle et l'idée, c'est que tu pratiques l'écoute avec moi. Je partage un certain nombre d'infos liées à l'actualité et toi, tu peux consommer ça comme un podcast sans stress. Donc podcast sans stress. Donc, prends ton temps, tu n'es pas obligé de tout écouter en une fois, tu prends ton temps et tu découvres du contenu qui, je l'espère, sera intéressant. Tu peux aussi télécharger la fiche PDF gratuitement dans la description qui reprend, c'est une fiche de synthèse qui reprend tout ce qu'on va voir aujourd'hui.

On va parler aujourd'hui du nucléaire. Le nucléaire en France, ça m'a été suggéré en commentaire du premier café avec Johan, donc merci. On va se focaliser sur le nucléaire civil. Le nucléaire civil, c'est l'énergie nucléaire au service de la production d'énergie, d'électricité alors que le nucléaire militaire, c'est vraiment pour faire des bombes atomiques. Donc, on va se focaliser sur le nucléaire civil.

C'est un vaste sujet puisque c'est une grande force de la France d'avoir cette énergie nucléaire, c'est une fierté nationale, mais c'est vu par certains à juste titre comme un danger. Donc, l'idée dans cet épisode, c'est de parler du passé, du nucléaire en France, comment il est apparu, pourquoi la France est une telle puissance nucléaire ou en tout cas produit autant d'énergie nucléaire. Ensuite, on va parler du présent, comment ça se passe aujourd'hui on va voir que c'est assez compliqué pour la France et on parlera de l'avenir du nucléaire qui reste incertain. Donc, tu vas voir, j'ai découvert quelques petits faits passionnants en préparant cet épisode pour toi, donc, c'est une histoire que je trouve fascinante, pleine de rebondissements et à la fin, ce sera à toi de me dire nucléaire, est-ce que c'est un danger, est-ce que c'est une solution pour la France Et bien sûr, je partagerai mon avis. Donc, reste bien jusqu'au bout encore une fois, même si tu écoutes cette vidéo sur deux, trois fois, il n'y a pas de souci.

Donc, je vais commencer par te parler un petit peu de l'histoire du nucléaire en France et tu vas voir que c'est une histoire qui est plutôt glorieuse, c'est une histoire plutôt glorieuse. Après la seconde guerre mondiale, en fait, c'est à la fois glorieux, une histoire glorieuse, mais ce que j'aime, moi, c'est que c'est le fruit d'une vision, c'est-à-dire que ça a été planifié, il y avait une volonté d'indépendance, une volonté d'ambition et on a mis les moyens pour. Donc, après la seconde guerre mondiale, la France, elle a voulu prouver c'était une nation, enfin une puissance à la fois scientifique et militaire. Avant la guerre, avant la seconde guerre mondiale, elle était en pointe sur la physique nucléaire, sur tous les sujets liés à la radioactivité, et caetera. Il y a des grands savants français qui travaillaient sur le sujet, mais pendant la guerre, forcément, c'était plus compliqué de faire des recherches et la France a pris beaucoup de retard sur les États-Unis notamment, sur le Royaume-Uni aussi, mais surtout sur les États-Unis avec le projet Manhattan lancé en mille-neuf-cent-trente-neuf, les bombardements américains sur Hiroshima et Nagasaki en mille-neuf-cent-quarante-cinq, ils ont provoqué un choc dans le monde entier et forcément, ça a aussi marqué les esprits en France, donc on a vu qu'on était, qu'on entrait dans une nouvelle ère.

Le général de Gaulle, je pense que je parlerai de lui dans un épisode de café avec Johan parce que c'est quelqu'un qui avait pour le coup une vraie vision il était chef du gouvernement provisoire et il a voulu assurer l'indépendance énergétique énergétique et stratégique surtout de son pays. Pour lui, le nucléaire, à cette époque, c'était un instrument de puissance et il était hors de question que la France n'en soit pas dotée, donc, il voulait que la France fasse partie de ceux qui maîtrisaient cette technologie. Donc, dès 1945, il va demander la création du CEA qui a été créé en mille-neuf-cent-quarante-cinq et qui existe encore aujourd'hui et il va lui donner deux missions. La première mission, ça va être de développer l'énergie nucléaire pour la production d'électricité. Donc, il y aura le premier réacteur français expérimental qui s'appelle Zoé en 1948 et le premier réacteur qui lui va produire de l'électricité, il s'appelait Chinon A1, il va sortir ou il va être lancé en 1956.

Première mission une mission de nucléaire qui sera civile pour la production d'électricité. Deuxième mission du CEA préparer les bases d'un programme nucléaire, d'armement nucléaire pour cette fois un usage, une utilisation militaire et ça aboutira un peu plus tard, ce sera en mille-neuf-cent-soixante après des essais dans le Sahara algérien. Ce n'est pas le sujet de la vidéo, le nucléaire militaire. Donc, je ne vais pas m'étendre sur le sujet, mais on voit que bien souvent, en fait, les deux vont ensemble. Donc, c'est rare d'avoir du nucléaire civil sans avoir de nucléaire militaire, donc, on parlera du nucléaire militaire peut-être dans une autre vidéo si ça t'intéresse, dis-le en commentaire, mais l'idée, c'est plus de se focaliser sur l'énergie nucléaire.

Ça, c'était le début avec la création du CEA, le lancement des premiers réacteurs, mais l'essor du nucléaire en France, le fait que ce soit devenu ce que c'est devenu, bien, ça va apparaître dans les années soixante-dix grâce à ce qu'on a appelé le plan Messmer. Je te donne le contexte. En 1973, il y a un grand choc pétrolier, le prix du pétrole va quadrupler, donc il va être multiplié par quatre et ça va provoquer un ralentissement économique énorme et beaucoup d'inflation dans le monde entier, mais en France en particulier et la France à ce moment-là s'est dit, il faut que nous réduissions notre dépendance au pétrole. Donc un an plus tard, on était en soixante-treize, on passe en soixante-quatorze, la France, soixante-treize, on passe en soixante-quatorze, la France, c'était rapide à l'époque. Un gros problème, on prend une décision massive et c'est souvent en fait lors des crises puisqu'ici, c'est une crise pétrolière, crise énergétique que des grandes décisions sont prises.

Donc, prises. Donc, le gouvernement français qui était présidé par Georges Pompidou et sous l'impulsion du premier ministre Pierre Messner justement, ils vont décider d'un plan radical pour réduire la dépendance au pétrole. Le président Pompidou et le premier ministre Pierre Mesner. Ils vont dire on va remplacer les centrales thermiques qui fonctionnaient au charbon et au pétrole donc, on utilisait du charbon et du pétrole pour créer de l'électricité on va remplacer ça par des centrales nucléaires. Donc, tu vois, c'est décidé vite, ça mettait en place un plan long terme et malheureusement, j'en ai un peu parlé la semaine dernière ou lors du premier épisode de Café avec Johan, les politiques actuelles, ce que je leur reproche, c'est de ne pas avoir cette vision long terme, ils vont penser sur du court terme parce que ce plan, il va prévoir de construire treize réacteurs nucléaires immédiatement et d'atteindre quatre-vingts réacteurs d'ici mille-neuf-cent-quatre-vingt-cinq.

Ils n'iront pas jusque-là, on aura environ cinquante-six réacteurs de construits entre mille-neuf-cent-soixante-quatorze et mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix, mais ça va former le plus grand parc nucléaire d'Europe. À cette époque, soixante-quinze pour cent de l'électricité française venait du nucléaire, c'est un record mondial, trois-quarts, soixante-quinze pour cent trois quarts, soixante-quinze pour cent de l'électricité française provenait du nucléaire. Donc, ça a donné au pays une grande indépendance énergétique et ça a été un atout. Donc ça, c'était l'histoire du nucléaire, on va voir nous en sommes aujourd'hui puisque là, je t'ai parlé de la période qui allait jusqu'aux années quatre-vingt-dix. Dans toute histoire, il y a des défis et le nucléaire français a rencontré deux grands défis.

Le premier type de défi, c'est toucher à des problèmes techniques et financiers parce que forcément, on a construit beaucoup de centrales, ça a coûté très cher, mais ces centrales vieillissent. Donc, il faut mettre en place de la maintenance, il faut les entretenir et il faut les moderniser pour répondre aux dernières avancées technologiques. Il y a eu selon beaucoup d'experts un manque d'investissement en France. Les centrales ont vieilli un peu trop vite, certaines et on a perdu pas mal de compétences. On verra pourquoi juste après.

De deux-mille-vingt-et-un à deux-mille-vingt-trois, on a eu une grande crise en France puisque jusqu'à trente-deux réacteurs, trente-deux sur cinquante-six ont eu des problèmes de corrosion ou ont être arrêtés pour maintenance. Donc trente-deux réacteurs sur cinquante-six étaient arrêtés soit pour être réparés à cause de la corrosion, soit pour être inspecté puisqu'on avait peur qu'il y ait des problèmes. Donc, la disponibilité du parc nucléaire est tombée à cinquante pour cent en deux-mille-vingt-deux et c'est mal tombé puisqu'il y a une crise énergétique suite à la guerre en Ukraine, donc, ça a mis la France sous tension. Un autre problème technique, ça a été le retard du projet d'EPR qui est censé remplacer les les anciens réacteurs en fait, c'est une nouvelle technologie et on devait sortir une centrale à Flamanville dans la Manche en Normandie avec cette technologie EPR, donc plus sûre, plus puissante et qui produit moins de déchets. Cette centrale devait sortir en deux-mille-douze, tu as bien entendu deux-mille-douze et elle est sortie en deux-mille-vingt-quatre, donc douze ans de retard.

Le coût initial prévu était de trois virgule trois milliards d'euros et le coût en deux-mille-vingt-quatre s'élève à dix-neuf milliards. Donc, six fois plus, c'est énorme, ça a créé beaucoup de de problèmes et notamment une perte de crédibilité de la puissance nucléaire française à l'étranger puisque cette technologie a voulu l'exporter en Angleterre, en Finlande, en Chine et donc ça a créé, créé pas mal de problèmes. Donc ça, c'est, tu vois tout ce qui est défi un peu technique et financier. Le deuxième type de défi qu'on a rencontré, ce sont des défis qui sont liés à l'opinion publique, à ceux qui sont contre le nucléaire. Et on pourra débattre à la fin, je te dirai ce que moi j'en pense, tu pourras me dire dans les commentaires si toi tu es plutôt pro nucléaire ou contre le nucléaire.

Mais on a eu des événements comme l'accident de Tchernobyl en mille-neuf-cent-quatre-vingt-six ou de Fukushima en deux-mille-onze qui a fait monter l'inquiétude chez des gens qui se disaient attends une centrale nucléaire, ça peut être très dangereux. Et d'ailleurs l'Allemagne a pris la décision après deux-mille-onze, l'accident de Fukushima de fermer ses centrales nucléaires. Donc ça, c'est un premier sujet, c'est le risque. Le deuxième sujet, c'est que fait-on des déchets radioactifs puisque les centrales nucléaires, elles produisent des déchets et certains de ces déchets sont encore actifs pendant des milliers, voire des millions d'années. Donc, pour le moment, on stocke ces déchets à la surface de la terre, mais c'est une solution qui est qui peut être dangereuse, qui est coûteuse puisqu'il faut surveiller ses déchets et on sait qu'à long terme sur des décennies, ça ne va pas vraiment être tenable.

Une des solutions qui est envisagée, c'est un grand projet en France, le projet Cigéo à Bure, c'est un massif qui est à la fois dans la sur la département de la Meuse et de la Haute-Marne et l'idée, c'est d'enfouir ces déchets qui sont très dangereux à cinq-cents mètres de profondeur dans une couche d'argile stable pour empêcher que la radioactivité puisse fuir. Donc, le puisse fuir. Donc, le problème, c'est que c'est très coûteux, c'est que c'est irréversible, ça veut dire que si on les met là-bas, on ne pourra plus les enlever et bien sûr, les gens qui n'habitent pas loin se disent Moi, je n'ai pas vraiment envie. Donc, ce projet est encore à l'étude, il est prévu pour deux-mille-quarante, mais il y a plein de réserves. Donc, la gestion des déchets, c'est un vrai enjeu du nucléaire et c'est un vrai problème, un vrai frein et un vrai argument pour ceux qui disent que le nucléaire en fait doit cesser.

Il reste un espoir avec les derniers réacteurs de quatrième génération qui seraient capables de réutiliser les déchets. Ça, ce serait le top, mais malheureusement, on n'en est pas là. Donc pourquoi je t'ai présenté ces différents défis C'est parce que tous ces challenges qu'ils soient financiers, qu'ils soient techniques, qu'ils soient liés à l'opinion publique, ils ont conduit à des politiques très changeantes en France. Je te disais qu'avant, tu l'as vu avec le général de Gaulle, avec Pompidou, avec Messmer, il y avait une vision claire. Le nucléaire, c'est une clé pour la France, on en a besoin et on va continuer de l'utiliser.

Bien, ça a commencé à changer, notamment par la loi de deux-mille-quinze sous-François Hollande qui a décidé de réduire la part du nucléaire à cinquante pour cent d'ici deux-mille-trente-cinq. Donc, à l'époque, on était encore à soixante-quinze pour cent depuis les années quatre-vingt-dix, on est à soixante-quinze pour cent de l'énergie française qui vient du nucléaire. En deux-mille-quinze, Hollande et ses équipes ont décidé que ce serait cinquante pour cent en deux-mille-trente-cinq. Donc, ça passait par, d'une part, le développement des énergies renouvelables et ça passait par la réduction de notre production nucléaire. Ça, c'est très lié à des soutiens politiques puisque François Hollande, pour se faire élire, avait besoin des voix des écologistes du parti des Verts et donc, il a mis en place ce programme qui a été repris par le candidat Macron en 2017 sur la même ligne et pour les mêmes raisons, des raisons électorales aussi.

Donc, il a maintenu cet objectif de réduction passé de soixante-quinze pour cent à cinquante pour cent d'énergie qui proviendrait du nucléaire. Il a décidé ou il promettait en deux-mille-dix-sept qu'il n'y aurait pas de nouveaux réacteurs nucléaires et qu'on allait fermer la centrale de Fessenheim, la plus vieille centrale nucléaire française et ça, il a tenu sa promesse sur ce point-là puisqu'elle a été fermée en deux-mille-vingt. En deux-mille-vingt-deux, il y a eu un virage énorme, c'est ce que beaucoup de gens reprochent au président Macron en fait, c'est de changer d'avis énormément. On peut voir ça parfois comme une qualité en se disant Si le contexte change, c'est normal de changer d'avis, mais d'autres voient ça comme un manque de vision et de clarté finalement puisqu'il a été élu en deux-mille-dix-sept en disant On va réduire à cinquante pour cent et en deux-mille-vingt-deux, après tous les problèmes qu'il y a eu dont j'ai parlé tout à l'heure, la réduction justement de la production nucléaire, la guerre en Ukraine qui a causé des gros problèmes énergétiques puisqu'on manquait de gaz, et caetera. Bien, Emmanuel Macron a décidé très rapidement qu'il y aurait six nouveaux réacteurs qui seraient construits d'ici à deux mille trente-cinq et huit autres qui seraient construits d'ici deux-mille-cinquante.

Malheureusement, il y a des problèmes de budget. J'ai parlé dans mon dernier épisode de Café avec Johann sur la politique des des de du problème de la dette française, mais ça reste un projet qui est mis en place, on a débloqué des fonds pour ça et pourtant, c'est un petit projet puisque je te disais tout à l'heure, on a construit cinquante-six réacteurs en seize ans, là, on veut en construire quatorze en vingt-huit ans. Ce sont en plus des plus petits réacteurs. Donc moi, je trouve plutôt dommage qu'on prenne des décisions long terme comme ça qui engagent la vision de la France à la lumière des événements court terme, de l'actualité, ça montre qu'on a moins de vision et c'est différent finalement de ce qu'on avait eu dans les années soixante-dix même si la décision du plan Messmer a été prise pendant une vingtaine d'années. On n'a pas changé comme ça en quelques années notre fusil d'épaule.

Mais malgré tout, malgré tout ce qu'ont voulu faire à les gouvernements Hollande, les partis écologistes, etc, aujourd'hui, soixante-dix pour cent de la production d'électricité en France provient du nucléaire. On n'a pas réussi à faire plus même si on a développé un peu l'éolien, on a développé les panneaux solaires et on a beaucoup de barrages hydroélectriques en France, on n'arrive pas à descendre ce chiffre. Alors la question qui pourrait se poser, c'est quel est l'avenir du nucléaire en France Et c'est une question que je t'invite à à te poser parce que le nucléaire, même s'il a fait la grandeur énergétique de la France et même si il est très utile à la France actuellement, bien il soulève des questions majeures sur son avenir. Certains veulent qu'on le renforce, donc qu'on investisse dans le nucléaire, qu'on développe de nouvelles technologies, des nouvelles centrales, le savoir-faire. On pourrait aussi vraiment développer d'autres projets en réutilisant les déchets nucléaires comme je l'ai dit tout à l'heure.

On travaille aussi sur la fusion nucléaire. Donc là, c'est une autre technologie qui serait propre pour le coup, mais qu'on n'arrive pas à n'arrive pas encore à maîtriser et d'autres préfèrent qu'on développe des alternatives et qu'on se passe du nucléaire. Donc, on investisse encore plus dans l'éolien, dans le solaire, dans les barrages, même si en France on en a déjà beaucoup dans l'énergie des marées puisque la France a beaucoup de côtes océaniques, donc on pourrait investir encore plus dans les marées. Mais le nucléaire, il présente des risques énormes ou en tout cas des avantages énormes et des risques dont nous avons parlé et qu'il ne faut pas négliger. La France en est aujourd'hui comme on l'a dit complètement dépendante et les besoins en électricité augmentent.

Entre mille-neuf-cent-soixante-dix et deux-mille-vingt, la consommation d'électricité des Français a été multipliée par deux virgule cinq. Donc finalement, on ne peut pas se passer de notre énergie principale alors que notre besoin en énergie augmente. Donc, c'est ce que je te demande à toi, quel est ton avis Est-ce que selon toi, le nucléaire en France est un danger ou est-ce une solution Donc, tu peux me dire dès à présent ce que tu en penses en commentaire. Soit tu mets la vidéo sur pause, soit tu attends la fin, mais moi, je vais te donner mon avis personnel sur le sujet. Comme d'habitude, là, on a pris le temps de parler des avantages, des inconvénients, des risques, donc, ce n'est pas un sujet on peut être tranché et dire Vive le nucléaire à gogo ou Stop le nucléaire.

Je pense qu'aucune des positions n'est raisonnable. Mais à mon avis, quand je regarde ce que disent les experts sur les risques écologiques et notamment sur le climat, bien l'urgence écologique actuellement, c'est le réchauffement climatique, donc c'est le dégagement de c o deux dans l'atmosphère. C'est ce qu'on nous dit en permanence et on voit déjà les premiers effets avec un certain nombre de catastrophes naturelles qui se sont produites un peu partout dans le monde. Donc je me dis pourquoi se priver d'une énergie qui produit zéro CO2 puisque le nucléaire sur ce point-là est propre, une énergie qui produit zéro CO2, qui est bon marché, qui peut être produite en grande quantité sans attendre qu'il y ait du soleil, qu'il y ait du vent, etc. Pourquoi on devrait faire ça alors que l'urgence, c'est justement de réduire le CO2 Pour moi, les enjeux du nucléaire, ils sont plutôt long terme, c'est que fait-on des déchets ce problème, il va apparaître dans plusieurs milliers d'années en principe.

Donc, je pense vraiment, encore une fois, ce n'est qu'un avis personnel, mais que d'ici là, on aura trouvé des solutions et on aura réussi à mettre en place des choses qui nous permettront de mieux maîtriser ces déchets. Bien sûr l'enjeu majeur c'est de d'avoir une sécurité draconienne sur la sécurité, donc des mesures draconiennes pardon sur la sécurité, faire en sorte de bien prendre le temps de regarder comment fonctionnent nos centrales s'il n'y a pas des problèmes. Mais à mon avis, on maîtrise ça en France. La preuve, on a arrêté en deux-mille-vingt-et-un à deux-mille-vingt-trois plein de centrales pour les inspecter parce qu'on avait vu dans quelques centrales, il y avait des problèmes de corrosion, on a dit OK, si on a ça dans cette centrale, c'est dangereux, on va la réparer, mais on va regarder dans toutes les autres centrales de France si on n'a pas le même problème. Donc ça, ça me montre qu'on maîtrise la sécurité.

Donc sur le court terme, je suis personnellement pour l'investissement dans le nucléaire et pour qu'on continue de développer cette énergie. Bien sûr, encore une fois, c'est un avis personnel et ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas continuer d'investir dans le reste parce que le, ça passe, la solution passera forcément par un mélange et par une diversification entre de l'investissement dans les nouvelles technologies du nucléaire, dans les renouvelables évidemment et dans les innovations techniques. Je voudrais faire par exemple rouler les voitures à l'hydrogène un jour ou l'autre, il y a plein d'innovations techniques qui pourront venir renforcer tout ça en fait. Mais je ne vois pas personnellement d'une façon réaliste comment on pourrait à court terme faire rouler toutes les voitures électriques qu'on veut faire rouler puisque l'Union européenne a quand même décidé qu'aucune voiture avec un moteur thermique pourrait être vendue après deux-mille-trente-cinq, c'est dans dix ans, c'est demain. Donc comment on va faire pour faire rouler ces voitures On veut le besoin d'énergie électrique est énorme aussi bien pour ces voitures que pour tous nos appareils électroniques.

Comment on va faire si on n'a pas le nucléaire. J'ai vraiment du mal à comprendre comment on pourrait faire surtout en France à court terme. La solution à mon avis, ce n'est pas de rallumer les centrales à charbon comme le fait la Chine, comme le fait beaucoup l'Allemagne qui a un manque d'énergie puisqu'ils arrêtent leurs centrales nucléaires et la France a d'ailleurs en deux-mille, je crois que c'est en deux-mille-vingt-quatre, redémarrer des centrales à charbon alors qu'on les avait arrêtés complètement. Et pour le coup, ça voudrait dire qu'on produit du c o deux et donc on dégrade la situation environnementale la plus urgente à court terme pour éviter un problème qui pourrait avoir lieu dans quelques milliers d'années. Donc voilà, c'était mon avis et j'ai hâte de lire le tien, on n'est pas obligé d'être d'accord dans les commentaires, donc argumente, dis-moi si tu es antinucléaire, pourquoi tu l'es et ça m'intéresse vraiment de le savoir.

N'oublie pas de télécharger aussi ta fiche PDF ou ta fiche de synthèse qui reprend un peu toutes les infos qu'on a vues aujourd'hui avec les dates clés, je pense que c'est assez intéressant pour toi et dis-moi si tu apprécies ce format de vidéo Café avec Johan et si je dois continuer. On est encore à l'état de test, c'était la vidéo deux. Il y aura au minimum encore une vidéo trois puisque j'ai envie de parler dans quelques semaines de la cathédrale Notre-Dame de Paris, son histoire, l'incendie de deux-mille-dix-neuf, je crois et sa reconstruction. Donc ça, ce sera dans un café avec Johan épisode trois, mais dis-moi d'ores et déjà en commentaire si ça t'a plu. Je te dis merci d'avoir suivi cette vidéo jusqu'au bout.

Prends ton temps, tu peux la regarder plusieurs fois si tu veux, tu peux la regarder en plusieurs fois, pas de stress évidemment. Tu peux laisser un petit j'aime à cette vidéo, ça fait toujours plaisir, la partager avec tes amis si tu penses que ça peut les aider, si ce format de podcast podcast peut les aider à améliorer leur français, à consommer du contenu authentique en français. Et puis, tu peux t'abonner à notre chaîne tout simplement pour découvrir toutes les prochaines vidéos et n'oublie pas d'activer les notifications. Merci de m'avoir suivi aujourd'hui pour ce deuxième épisode de Café avec Johann. À très bientôt, salut.

Podcast: Podcast Francais Authentique
Episode: Le nucléaire en France : histoire, présent et avenir (Café Avec Johan 2)