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Sur France Inter. Géopolitique, bonjour Pierre Haski. Bonjour Nicolas. Pierre, vous vous intéressez aux personnages qui définissent la politique étrangère américaine. Il y avait 6 personnes lundi dans un bureau de la maison blanche pour décider de geler l'aide militaire américaine à l'Ukraine, 6 personnes en incluant le président qui ont pris l'une des décisions les plus significatives depuis le retour de Donald Trump.
Il s'agit du premier cercle des décideurs en politique extérieure. Outre Donald Trump, il y avait donc le vice-président J. D. Vents, le secrétaire d'état Marco Roubio, le secrétaire à la défense Pit Exed, la coordinatrice du renseignement Tulsi Gabart et l'émissaire spécial Steve Wittkov. Leurs profils en disent long sur l'orientation de cette administration à la fois sur le fond et sur la forme.
Ils n'augurent rien de bon pour l'Ukraine et pour l'Europe, même s'ils finissent par renouer le dialogue avec Volodymyr Zelensky qui s'y est dit près. Le personnage le plus significatif est Jadi Vence. C'est lui qui a sonné la charge contre Zelensky dans le bureau où va à un rôle inhabituel pour un vice-président, surtout quand protocolairement il s'adresse à un chef d'état. Et qu'est-ce qui lui donne alors cette cette importance Pierre Alors l'entourage de Donald Trump a des allures des allures de cours impérial Nicolas. L'important est d'être bien vu du chef et d'être son faire valoir.
Mais Jadis Vence a aussi son propre agenda. Cet ultra conservateur de 40 ans est très lié au clan des oligarques de la tech et en particulier à Peter Thiel, un idéologue, figure importante du libertarisme, une philosophie qui prône le moins d'état possible. Jedi Van s'est imposé en peu de temps avec son discours à la conférence de Munich où il a sidéré les Européens en faisant l'éloge de l'extrême droite. Il a pris l'ascendant dans l'entourage de Trump, là où Elon Musk semblait prendre toute la lumière. Il n'a que mépris pour l'Ukraine, dont il a dit quelques mois avant l'élection que son sort lui importait peu.
À côté de lui, Marco Roubio est un expert des questions internationales, mais il n'a guère d'influence. Il est resté silencieux comme embarrassé lors du clash avec Zelensky, il apparaît plus raisonnable aux Européens, mais ça ne change rien à l'arrivée. Dans cette réunion de lundi, le personnage le plus extravagant est Tulsi Gabart, la coordinatrice du renseignement, un poste créé après le 11 septembre. Et pour quelle raison Tulsi Gabart a souvent relayé la propagande russe, y compris des fake news sur l'Ukraine. Elle s'est acoquinée avec le régime syrien de Bachar el-Assad, niant l'usage des armes chimiques.
Elle semble la dernière personne qualifiée pour ce poste sensible. La pire nomination de l'histoire, a commenté John Bolton, un républicain à l'ancienne, qui fut conseillé à la sécurité nationale de Trump lors de son premier mandat. Petek Sett, l'ancien animateur de Fox News devenu chef du Patagone et Steve Wikov, un milliardaire de l'immobilier proche de Trump, ne semble pas de nature à changer la dominante complaisante vis-à-vis de la Russie sur l'Ukraine pour employer un euphémisme. Il va falloir en tirer les conclusions et cesser de se faire des illusions sur la possibilité d'influer sur cette administration dont l'agenda est de changer l'ordre mondial par la force. Les 6 participants à la réunion de la Maison-Blanche ont pris la décision froide de priver de soutien un pays agressé, c'est l'acte fondateur d'une diplomatie qui ne connaît ni alliés ni amis, l'Europe est prévenue.
Il s'agit du premier cercle des décideurs en politique extérieure. Outre Donald Trump, il y avait donc le vice-président J. D. Vents, le secrétaire d'état Marco Roubio, le secrétaire à la défense Pit Exed, la coordinatrice du renseignement Tulsi Gabart et l'émissaire spécial Steve Wittkov. Leurs profils en disent long sur l'orientation de cette administration à la fois sur le fond et sur la forme.
Ils n'augurent rien de bon pour l'Ukraine et pour l'Europe, même s'ils finissent par renouer le dialogue avec Volodymyr Zelensky qui s'y est dit près. Le personnage le plus significatif est Jadi Vence. C'est lui qui a sonné la charge contre Zelensky dans le bureau où va à un rôle inhabituel pour un vice-président, surtout quand protocolairement il s'adresse à un chef d'état. Et qu'est-ce qui lui donne alors cette cette importance Pierre Alors l'entourage de Donald Trump a des allures des allures de cours impérial Nicolas. L'important est d'être bien vu du chef et d'être son faire valoir.
Mais Jadis Vence a aussi son propre agenda. Cet ultra conservateur de 40 ans est très lié au clan des oligarques de la tech et en particulier à Peter Thiel, un idéologue, figure importante du libertarisme, une philosophie qui prône le moins d'état possible. Jedi Van s'est imposé en peu de temps avec son discours à la conférence de Munich où il a sidéré les Européens en faisant l'éloge de l'extrême droite. Il a pris l'ascendant dans l'entourage de Trump, là où Elon Musk semblait prendre toute la lumière. Il n'a que mépris pour l'Ukraine, dont il a dit quelques mois avant l'élection que son sort lui importait peu.
À côté de lui, Marco Roubio est un expert des questions internationales, mais il n'a guère d'influence. Il est resté silencieux comme embarrassé lors du clash avec Zelensky, il apparaît plus raisonnable aux Européens, mais ça ne change rien à l'arrivée. Dans cette réunion de lundi, le personnage le plus extravagant est Tulsi Gabart, la coordinatrice du renseignement, un poste créé après le 11 septembre. Et pour quelle raison Tulsi Gabart a souvent relayé la propagande russe, y compris des fake news sur l'Ukraine. Elle s'est acoquinée avec le régime syrien de Bachar el-Assad, niant l'usage des armes chimiques.
Elle semble la dernière personne qualifiée pour ce poste sensible. La pire nomination de l'histoire, a commenté John Bolton, un républicain à l'ancienne, qui fut conseillé à la sécurité nationale de Trump lors de son premier mandat. Petek Sett, l'ancien animateur de Fox News devenu chef du Patagone et Steve Wikov, un milliardaire de l'immobilier proche de Trump, ne semble pas de nature à changer la dominante complaisante vis-à-vis de la Russie sur l'Ukraine pour employer un euphémisme. Il va falloir en tirer les conclusions et cesser de se faire des illusions sur la possibilité d'influer sur cette administration dont l'agenda est de changer l'ordre mondial par la force. Les 6 participants à la réunion de la Maison-Blanche ont pris la décision froide de priver de soutien un pays agressé, c'est l'acte fondateur d'une diplomatie qui ne connaît ni alliés ni amis, l'Europe est prévenue.
Podcast: Géopolitique
Episode: A la Maison Blanche, les six personnes qui ont décidé de priver l’Ukraine d’armes américaines
Description: durée : 00:03:26 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Qui sont les six personnes qui ont pris la décision de geler l’aide militaire à l’Ukraine, après le clash du bureau ovale avec Volodymyr Zelensky ? Leurs profils ont de quoi inquiéter l’Ukraine et l’Europe, qui incarnent à leurs yeux le monde d’hier à abattre.